
Dans le Centre d’Aide Sociale et d’Autonomisation des Femmes (CASAF) s’est clôturé le jeudi 9 juillet dernier un atelier de formation d’une semaine, destiné à outiller dans le domaine pédagogique et celui de l’utilisation des kits d’alphabétisation numérique, une dizaine d’animateurs en charge de dispenser le programme d’alphabétisation national dans les localités sans structure scolaire.

Lutter contre le taux élevé d’analphabétisme des adultes et notamment celui des femmes et des filles demeure une priorité pour les gouvernements des pays du monde, y compris le notre.
Pour réduire de 50% à 60%, d’ici 2025, le taux des djiboutiennes ne sachant ni lire, ni écrire, et permettre aux membres des mutuelles communautaires des zones sans structure scolaire, l’accès au programme d’alphabétisation national, le ministère de la femme et de la famille en collaboration avec le bureau local du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a organisé la semaine passée dans l’enceinte du centre d’aide sociale et d’autonomisation des femmes (CASAF) sis à Balbala, était justement destiné à outiller une dizaine de jeunes djiboutiens dans les domaines de la pédagogie et l’utilisation des kits du programme d’alphabétisation numérique.
La cérémonie de clôture a eu lieu le jeudi 9 juillet dernier dans la salle de conférence du CASAF en présence du conseiller technique du MFF, Houmed Gaba Omar Abdoulkader, de la directrice du centre, Nima Yonis Hoch, du coordinateur national du programme d’alphabétisation et d’un représentant du PNUD et les bénéficiaires de cette formation.
Il s’agit ici pour le MFF instigateur de ce projet, de mettre en place du programme d’alphabétisation numérique dans les localités des mutuelles communautaires, de former les personnes chargées de la commission. Pour y parvenir, ce département ministériel compte installer dans les régions sans structure scolaire d’un équipement électronique composé de téléviseurs, de panneaux solaire, des ventilations et des lumières.
A noter qu’à travers ce programme, le MFF ambitionne d’alphabétiser 200 femmes et jeunes filles a raison de 20 à 40 personnes par localités pour une durée de 6 à 8 mois.
Après un mot de bienvenue de la directrice du CASAF, Nima Yonis Hoch, le conseiller technique du MFF a pris la parole. M. Houmed-Gaba Omar Abdoulkader a indiqué que son ministère en étroite collaboration avec l’UNFD, a mis en œuvre un programme d’alphabétisation fonctionnelle au niveau national pour améliorer le niveau de l’alphabétisation et de l’éducation des femmes, des jeunes filles déscolarisées.
«Elle s’est fixée pour objectif d’alphabétiser le plus grand nombre de Djiboutiens en général et de réduire en particulier le taux d’analphabétisme des femmes de 50% à 60% à l’horizon 2025» a-t-il ajouté.
Selon le conseiller technique du MFF, plus de 70% des femmes sont alphabétisées en langues locales et plus de 70% de la communauté ayant des mutuelles communautaires ont été sensibilisées en matière de la santé maternelle et infantile.
Pour clôturer son intervention, Houmed-Gaba Omar a exhorté les femmes et les jeunes filles engagées dans ce programme d’alphabétisation numérique, à faire preuve de responsabilité et transmettre à leur tour, les acquis lors de cette semaine de formation, aux membres de leur communauté.
Rachid Bayleh
Le point avec…Houmed-Gaba Omar Abdoulkader
Conseiller technique au MFF
« Le MFF s’est fixée pour objectif d’alphabétiser le plus grand nombre de Djiboutiens »

«Comme vous le savez, le Ministre de la Femme et de la famille de Djibouti, conduit la politique du gouvernement en matière de la promotion socio-économique de la femme, de planification familiale et de lutte contre toutes formes de violence lié au genre.C’est dans ce cadre que notre département en étroite collaboration avec l’UNFD, a mis en œuvre un programme d’alphabétisation fonctionnelle au niveau national pour améliorer le niveau de l’alphabétisation et de l’éducation des femmes, des jeunes filles déscolarisées. Elle s’est fixée pour objectif d’alphabétiser le plus grand nombre de Djiboutiens en général et de réduire en particulier le taux d’analphabétisme des femmes de 50% à 60% à l’horizon 2025. Les programmes d’alphabétisation numérique et fonctionnelle doivent répondre avant tout aux besoins des hommes et des femmes qui sont analphabètes. C’est pourquoi, nous parlons d’alphabétisation numérique et fonctionnelle permettant d’une part de réduire le taux d’analphabétisme au niveau du pays et d’autre part améliorer leur insertion sociale et économique. Par ailleurs sur toute l’étendue du territoire là où il y a une école, des cours d’alphabétisation sont dispensés.
Ce présent programme d’alphabétisation numérique concerne 10 localités (4 au Sud, 6 au Nord) n’abritant pas de structure scolaire comme devant bénéficié d’alphabétisation fonctionnelle. Pour cela, notre département s’appuie sur les mutuelles communautaires en renforçant leurs capacités pour le développement de la communauté en matière d’alphabétisation de la promotion de la santé maternelle et infantile. Ainsi une dizaine des personnes de localités retenues ont suivi une formation d’une semaine portant sur le programme d’alphabétisation et l’utilisation du kit d’alphanumérique composé d’un équipement électronique (téléviseur, panneau scolaire, ventilation et lumière).
Ce programme va concerner environ 200 femmes et jeunes filles à raison de 20 à 40 personnes par localité et sera dispensé sur 6 à 8 mois. Pour terminer, je tiens à remercier au nom de son Excellence Madame Moumina Houmed Hassan, Ministre de la Femme et de la Famille, les partenaires qui nous appuient dans ces programmes d’alphabétisation numériques comme l’UNFD et le PNUD».
Il a dit…Idriss Rayaleh Mah
Bénéficiaire de la formation

«Je suis issu de la région d’Ali Sabieh et plus particulièrement de la localité Oboley. Nous avons suivi durant une semaine une formation qui nous a permis d’acquérir les connaissances nécessaires pour mener à bien le programme d’alphabétisation national. Certes comme vous le savez, l’alphabétisation est un moyen qui va permettre à notre communauté à améliorer leurs moyens de subsistance et de participer pleinement au développement socio-économique de notre pays. Comme, il n’y a ni électricité, ni structure scolaire à Oboley, le matériel que nous nous sommes imprégné son utilisation va permettre aux membres de notre communauté d’apprendre à lire, à écrire et à compter à l’instar des autres citoyens du pays qui eux ont les infrastructures nécessaires pour apprendre»
Propos recueillis par RB