Mercredi dernier était le jour de gloire de la première promotion de puéricultrices, sortante de l’institut supérieur des sciences de la santé (ISSS). Celle-ci était forte de quinze jeunes filles qui ont décroché leurs précieux parchemins au terme d’une année de cours théoriques au sein de l’ISSS, assortis de stages cliniques et d’autres pratiques dans des crèches.
Quinze jeunes femmes étaient sous les feux des projecteurs des médias, mercredi 23 janvier dernier dans l’amphithéâtre de l’institut supérieur des sciences de la santé (ISSS). Pour cause, elles formaient la première promotion de puéricultrices, issue de l’ISSS qui est placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENSUR).
En leur jour gloire, les principales concernées ont reçu leurs diplômes d’auxiliaires de puériculture des mains respectives du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche(MENSUR), Nabil Mohamed Ahmed, de la ministre de la Femme et la Famille, Moumina Houmed Hassan, la représentante-résidente de l’Unicef à Djibouti, Djanabou Mahondé, la cheffe du bureau local du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, et la directrice générale de l’ISSS, Nadira Abdallah Yahya.
L’événement est venu couronner une année de cours théoriques au sein de l’ISSS, assortis de stages cliniques et d’autres pratiques dans des crèches de la place. C’est dire les efforts que les apprenantes ont du déployer tout au long de leur formation.
Le détail laisse entrevoir le côté difficile de la carrière de puéricultrice que les sortantes de l’ISSS s’apprêtent à embrasser. Un métier « passionnant » mais « éprouvant » car elles sont appelées à susciter l’éveil des consciences et à accompagner l’autonomie d’enfants en bas âge dans les crèches privées ou communautaires selon les avis concordants des formateurs de l’ISSS et des personnalités présentes sur les lieux.
Elles donnaient la nette impression de disposer du savoir-faire adéquat dans cette optique. Et ce au regard des liens de partenariat que l’ISSS et son ministère de tutelle ont tissés avec les meilleurs instituts de Saint-Etienne, en France.
Bref, les offres de formation de ces institutions, destinées aux puéricultrices, répondent aux exigences académiques internationales requises en la matière.
Rachid Bayleh
Ils ont dit…
Nadira Abdallah Yahya, directrice générale de l’ISSS : – «Suite à la demande du ministère de la Femme et de la Famille, nous avons mis en place un programme de formation destiné aux auxiliaires de puériculture. Il s’agit du premier du genre au sein de l’ISSS où il y’a une équipe de formatrices motivées. Nous avons également un partenaire qui se trouve à Saint-Etienne, c’est la région de l’Auvergne aux Alpes, qui nous a accueillis à bras ouvert, qui a accueillis cette demande et qui nous a soutenus dans l’élaboration de ce diplôme. En amont de cette formation, une formatrice permanente de l’ISSS s’est rendue dans la ville française de Moulin, pour voir comment se fait la gestion d’une promotion d’auxiliaires de puériculture. Donc elle a immergé dans les équipes, elle a vu comment le travail se passe, quel est le programme ? Lorsqu’elle est revenue, nous avons lancé la formation pour 30 auxiliaires de la puériculture. Celles, qui étaient assidues, l’ont été jusqu’au terme des cours théoriques dispensés au sein de l’institut, des modules pratiques effectués dans des crèches, et des stages cliniques ».
Dr Nabil Mohamed Ahmed, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche :-« Le travail que nous faisons s’inscrit dans l’accompagnement de la formation dans les domaines, celui de la santé en ce qui concerne l’ISSS et la formation en médecine. C’est une vision à laquelle nous croyons aujourd’hui au ministère de l’enseignement supérieur ou nous conduisons une évaluation par des commissions sur la recherche et l’enseignement. Ce sont des commissions qui sont évaluées par des universités françaises pour pouvoir les classer au niveau mondial. La formation de la première promotion d’auxiliaires de puériculture a été à la hauteur des évaluations des commissions. Je pense que nous avons fait ensemble un chemin juste. Bien sûr, c’est une vision que ma collègue et moi-même partageons, une feuille de route que nous avons, celle du Président de la République et que nous cherchons à réaliser d’une façon modeste. Mais nous pouvons concrétiser ces objectifs que si vous travaillez avec abnégation sur le terrain. Parce que c’est un travail qui demande beaucoup de sacrifices. Mais le résultat? C’est demain, des centaines, voire des milliers d’enfants seront capables de réussir, de prendre en main le développement du pays et vous aurez ainsi contribué, vous-même au développement durable. Ce sont vos enfants, vos petits frères, vos petites sœurs et je vous souhaite vraiment une bonne continuation et une bonne réussite et félicitation».
Moumina Houmed Hassan, ministre de la Femme et de la Famille :- «Il a été prouvé que les premiers pas de la vie d’un enfant sont d’une importance capitale, car c’est là où on lui donne les outils nécessaires pour pouvoir se développer et avancer comme il se doit dans la vie. Vous allez contribuer à leurs stimulations de l’éveil, vous allez contribuer à leurs développements. Les parents vont donner l’amour et l’affection nécessaires et vous, vous donnez toute la passion que mérite un enfant. Ce sont des futurs responsables, des futurs dirigeants et ce sont simplement des êtres humains. Le bon démarrage des enfants est dans les mains des parents, mais il est aussi en partie dans les mains des puéricultrices. Alors, je les exhorte à donner toute l’attention, toute l’affection et tout ce qu’elles peuvent pour que ces petits êtres qu’on leur a confié puissent avoir les outils nécessaires pour s’épanouir, pour se développer et avancer comme il se doit. Investir dans des infrastructures, pour développer un pays, c’est capital, mais investir dans les ressources humaines, c’est encore mieux. Car les infrastructures sont gérées par des hommes et des femmes qui ont pris un bon démarrage dans la vie et qui sont bien outillés. La puériculture est un métier porteur mais aussi à haute responsabilité».
Propos recueillis par Rachid Bayleh