Dans le cadre du projet FEMFI financé par l’Union Européenne, le ministère de la femme et de la famille (MFF), en collaboration avec le bureau local du FNUAP, a organisé du 18 au 24 aout dernier dans les villes cheffes lieux des 5 régions de l’intérieur du pays, des assises studieuses destinées à former les sages-femmes et les matrones, dans le domaine de la prise en charge des séquelles dues aux MGF.

Tradition barbare, fondée sur aucune base religieuse, les mutilations génitales féminines (MGF), ont des conséquences néfastes sur la santé des femmes et des filles, qui ont subi cette pratique stupide.

En effet, souvent condamnées à endurer toute leur vie des souffrances aussi bien physiques que mentales, ces victimes souffrent, selon les spécialistes, de complications et de séquelles urinaires ou menstruelles.   

Pour améliorer les conditions de vie des victimes, mettre en place des cellules réparatrices des séquelles dues aux MGF, au sein des différents centres de santé publique du pays, s’avère donc nécessaire pour le département du ministère de la femme et de la famille, engagé dans la lutte contre ce fléau. Lequel a organisé avec l’appui technique du bureau local du FNUAP, du 18 au 24 août dernier dans les régions de l’intérieur des ateliers de formation destinés à renforcer les capacités du personnel de la santé dans ce domaine. Dirigée par une équipe composée de plusieurs hauts cadres du MFF, dont la directrice du département ‘‘Famille’’, Fozia Ali Osman et le conseiller technique Houmed-Gaba Omar Abdoulkader, ladite formation a permis aux sages-femmes et matrones bénéficiaires d’améliorer leurs prestations en matière de prise en charge des séquelles dues aux MGF. 

D’Arta à Obock, en passant par Ali Sabieh, Dikhil et Tadjourah, cet atelier de formation a mobilisé dans chaque région, une trentaine de sages-femmes et de matrones.

Premier de son genre, cet atelier de formation réalisé dans le cadre du projet FEMFI financé par l’Union Européenne, constitue donc une aubaine pour les femmes et filles victimes des MGF.

Il contribuera certes à améliorer leurs qualités de vie au sein de leurs foyers.

Rappelons que des formations similaires ont été dispensées aux personnels des structures sanitaires des différentes communes de la capitale en mars et avril 2021.

Rachid Bayleh