
Un atelier de restitution portant sur les conclusions du rapport national pour le Climat et le Développement de Djibouti ou (CCDR selon son acronyme anglais) s’est tenu lundi dernier au Sheraton Hôtel. Placé sous la houlette du ministre de l’Economie et des Finances chargé de l’Industrie Ilyas Moussa Dawaleh, les conclusions du CCDR ont été faites par des hauts représentants de la Banque Mondiale. Et ceci en présence des plusieurs membres du gouvernement dont notamment le ministre du Travail chargé de la Formalisation et de la Protection Sociale M Omar Abdi Said, le ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage M Mohamed Ahmed Awaleh, le ministre du Commerce et du Tourisme M. Mohamed Warsama Dirieh, la Ministre de la Femme et de la Famille M. Mouna Aden Osman, la ministre délégué chargé de l’Economie Numérique et de l’Innovation Mme Mariam Hamadou, de la Secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement et du Développement du Secteur privé Mme Safia Mohamed Ali Gadileh, de la Représentante- Résidente de la Banque Mondiale ainsi que des hauts responsables de l’administration publique.
L’accroissement des impacts néfastes liés aux changements climatiques est au centre des préoccupations des gouvernements et des institutions internationales. Les pays et les gouvernements du globe sont amenés à adopter une politique de résilience et devront concevoir leur politique de développement autour de la thématique de l’Environnement. C’est dans cette perspective que la Banque mondiale a annoncé en 2021 la création de nouveaux rapports nationaux. Le rapport national pour le climat et le Développement est avant tout un nouvel outil diagnostique de fond pour permettre de déterminer comment les pays peuvent atteindre les objectifs de développement tout en s’adaptant au changement climatique et en atténuant les émissions à effet de serre. Lundi dernier donc, les autorités du pays ont suivi avec beaucoup d’intérêts les points saillants de cette présentation faite par les hauts cadres de la Banque Mondiale. Ce rapport fournit dans son contenu des données liées aux impacts du changement climatique allant sur période d’un quart de siècle. Eau, Urbanisme, Migration, transport, aucun n’est épargné par les données recueillies dans ce rapport. Et les défis ne sont pas des moindres. On apprend que le changement climatique menace les objectifs de développement de Djibouti et sans une adaptation efficace, les pertes économiques d’ici le milieu du siècle pourraient s’élever à l’équivalent de prés de quatre années de production actuelles. En matière de résilience, l’intégration commerciale offre des opportunités pour la résilience de Djibouti etc..
A l’issue de la présentation, le ministre de l’Economie et des Finances chargé de l’Industrie M. Ilyas Moussa Dawaleh s’est exprimé en faisant savoir que Djibouti fait partie de ces pays très vulnérables aux impacts liés au changement climatique. « Il est consigné dans ce rapport, en termes de perte sur le plan économique liés aux conséquences climatique sur une période allant jusqu’au 2050. Si nous ne faisons pas d’effort d’adaptation au changement climatique, les pertes peuvent aller jusqu’à plusieurs fois le PIB de Djibouti » a-t-il fait remarquer le ministre. Il a ainsi brossé les secteurs vulnérables auxquels il convient de renforcer. Tout en mettant en relief la primauté quant à la mise en place d’une politique d’adaptation devant permettre de surmonter les défis qui se profilent à l’horizon.
Chacun des membres du gouvernement présents ont tour à tour pris la parole pour suggérer des recommandations et des ajustements inhérents à la présentation de ce rapport. S’en est suivi des interactions constructives avec les hauts cadres de l’administration publique. Ces assises de présentations se poursuivront les deux prochains jours et devraient se clôturer le 17 octobre prochain.
SADIK AHMED