La ministère de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, et la vice présidente de l’union nationale des femmes djiboutiennes (UNFD), Hasna Houmed Bilil, ont coprésidé un atelier de présentation du rapport de la décennie de la femme africaine et de l’annuaire statistique Genre.
Cet atelier s’est déroulé en présence notamment de la représentante du PNUD, Fatima Elsheikh, de la représente du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, et différents représentants des départements sectoriels concernés.
Ce rapport a été élaboré afin de mettre à la disposition des décideurs politiques, des élus du peuple et des partenaires au développement des informations chiffrées et actualisées sur la situation et l’évolution de la femme djiboutienne dans différents domaines tels que la politique, l’économie, etc.
Rappelant que la décennie de la Femme africaine a été lancée par l’Union africaine à Nairobi (Kenya) le 15 octobre 2010. Cette date de lancement est une date symbolique car le 15 octobre est la journée mondiale de la femme rurale, puisque 80% des femmes africaines vivent dans les zones rurales.
En effet, le parcours de la femme djiboutienne entre 2010-2020 est marqué par des empreintes palpables. La femme djiboutienne aujourd’hui est à l’image de son pays, connue sur le plan régional comme sur le plan international.
Dans son discours, la ministre de la femme et de la famille a déclaré que l’annuaire statistique Genre est réalisé par le MFF pour être un outil de diffusion, d’information et de communication. Et qui permet de disposer des informations factuelles sur la situation et l’évolution des femmes djiboutiennes dans les domaines politique, économique, social et culturel.
Le gouvernement de Djibouti est conscient qu’aucune politique de développement humain durable ne peut produire les résultats escomptés sans une véritable promotion des droits de la femme et sans son implication au processus de développement et à la prise de décision.
« Principalement, depuis les deux dernières décennies, les droits de la femme djiboutienne ont connu un développement sans précédent. Avec une population constituée d’un peu plus de 50% de femmes, le gouvernement djiboutien a créé les conditions optimales d’une implication équilibrée de la femme et de l’homme au processus de développement à tous les niveaux », a indiqué la ministre.
« Nous devons nous réjouir des nombreux acquis de cette dernière décennie, à commencer par la création d’un ministère entièrement dédié à la gente féminine mais aussi le renforcement de la place de la femme au sein de notre société » a martelé de son côté la vice-présente de l’UNFD.
« Par ailleurs, la grande lutte de l’UNFD pour une cause aussi juste que celles des femmes et des enfants, sous le leadership de notre Présidente, lui a valu une reconnaissance publique du gouvernement par décret publique du 23 mai 2018 n°2018- 181/ PR- MI portant la reconnaissance de l’UNFD en qualité d’ONG d’utilité publique », a-t-elle ajouté.
En effet l’UNFD est fervente défenseuse de la cause féminine œuvrant pour la promotion de la santé de la mère et de l’enfant, la lutte contre la pauvreté, la promotion de l’autonomisation et l’éducation des filles et des femmes, la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Dans le cadre de sa mission de lutte contre les violences basées sur le genre, les avancées de cette organisation dans ce domaine sont palpables cette dernière décennie tels que l’existence d’un centre d’écoute, d’information et d’orientation des victimes de toutes formes de violences, la mise en vigueur d’une loi portant sur la prévention et la protection des filles et femmes contre le VBG et la mise en place d’une ligne verte.
« Je tiens également à citer l’implication et l’engagement de notre première Dame et Présidente de l’UNFD, son Excellence Madame Kadra Mahamoud Haid dans cette lutte de longue haleine en parrainant en 2014 une Conférence régional de Haut Niveau sur l’abandon total des MGF suite à l’adoption de la résolution 67/146 des Nations Unies pour l’interdiction mondiale des MGF adoptée le 20 décembre 2012 », a également précisé Mme Hasna Houmed Bilil.
Zouhour