
Plus que 3 où 4 jours avant la fin du mois béni du Ramadan. Djibouti, à l’instar des pays musulman du monde, s’apprête à célébrer l’Aïd El-Fitr. La place Mahamoud Harbi, principal site dédié au commerce informel, s’est métamorphosée en un vaste marché en plein air. Entre les nombreux étals regorgeant de vêtements et de chaussures neufs, les parfums envoûtants des épices et les vendeurs ambulants criant leurs meilleures offres, l’effervescence est à son comble.

À l’instar des pays musulman du monde, la République de Djibouti, célébrera le dimanche ou le lundi prochain, l’Aïd El-Fitr, la fête clôturant le mois béni du Ramadan. Dans les marchés, les hypermarchés, les magasins et notamment dans les foyers, les préparatifs battent leur plein. La place Mahamoud Harbi, habituellement animée, voit son activité décupler. Située en plein cœur de Djibouti-ville, cette place à l’approche de chaque fête, connaît une véritable transformation.

Là où, en temps normal, circulent taxis et passants pressés, s’étendent aujourd’hui des centaines d’étals débordant de marchandises. Ce vaste souk éphémère attire une foule de Djiboutiens venus des trois communes de la capitale mais également des 5 régions de l’intérieur. Le site s’anime dès les premières heures de la journée. L’espace est envahi par des vendeurs de vêtements, des étals de chaussures, des parfumeurs proposant des essences orientales et des marchands de jouets et d’accessoires scintillants. Les rues qui convergent vers cette place se retrouvent elles aussi prises d’assaut par la foule en quête de bonnes affaires. L’un des pôles d’attraction les plus populaires du marché reste l’offre vestimentaire. À Djibouti, l’Aïd el-Fitr est l’occasion pour chacun, petits et grands, de porter des tenues neuves. Des robes de prières, des foutas, des abayas élégantes, des boubous colorés et des chemises,…, bref des habits de tous les goûts et de tous les budgets envahissent les stands. Les parfums sont omniprésents, avec des prix variant selon la qualité. Certains vendeurs proposent même des démonstrations olfactives aux passants, leur appliquant quelques gouttes de fragrances précieuses sur le poignet. L’offre ne s’arrête pas là. Les stands regorgent également de chaussures, sacs à main, bijoux, des jouets et accessoires en tous genres, permettant aux acheteurs de compléter leur tenue avec style. Les mères accompagnées de leurs enfants s’attardent sur chacun de ces étals, comparant les prix et cherchant la perle rare. « Nous essayons de proposer des prix accessibles à toutes les bourses », explique Mohamed, un vendeur ambulant.
L’ampleur du marché génère cependant son lot de défis. Avec l’affluence record, la circulation autour de la place devient un véritable casse-tête. Les embouteillages se multiplient sur les axes convergeant vers cette place.
Des agents de police sont déployés pour fluidifier le trafic, assurer l’ordre et garantir la sécurité. Certains axes sont temporairement fermés aux véhicules afin de permettre aux piétons de circuler.
Pour les vendeurs, cette période est une aubaine. Beaucoup réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel en quelques jours seulement. L’Aïd est un moteur économique puissant qui profite aussi bien aux importateurs qu’aux détaillants.
RACHID BAYLEH