L’Association Nationale des Collectivités Locales Djiboutienne (ANCLD), a célébré lundi matin dernier, au Sheraton hôtel, sa premièrejournée. L’initiative organisée en collaboration avec l’Union Européenne visait à renforcer les capacités des collectivités locales et à sensibiliser le public sur leur rôle crucial dans le développement du pays.
La première édition de la Journée Nationale des Collectivités Locales s’est tenue hier matin au Sheraton hôtel. Initié par l’Association Nationale des Collectivités Locales Djiboutienne (ANCLD) en partenariat avec le Ministère Délégué en charge de la Décentralisation et la Commission de la délégation de l’Union européenne, l’événement a mis en lumière l’importance des collectivités locales pour le développement socio-économique national, tout en favorisant un dialogue enrichissant entre les acteurs publics, la société civile et les partenaires internationaux. Outre le président de l’association faitière de notre pays Omar Houssein Omar et les membres de son exécutif, cette journée a réuni sur place des nombreux membres du gouvernement parmi lesquels, le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, la ministre des affaires sociales et de la solidarité, Ouloufa Ismail Abdo, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, le ministre des Affaires musulmanes et des Biens Waqfs, Moumin Hassan Barreh, le ministre des Équipements et des Infrastructures, Hassan Houmed Ibrahim, les préfets et les présidents de régions, des représentants des différents départements ministériels et de la société civile, la première adjointe du maire de Djibouti, Fatouma Mohamed Kamil, des hauts responsables de l’ANCLD dont l’assistant technique dépêché par l’AIMF auprès de la faitière nationale, Flavien Sassé ainsi que des nombreuses autres personnalités anonymes. Il s’agit là d’une journée organisée dans le cadre du projet de « Participation de la société civile à la gouvernance et au développement local à Djibouti », financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). L’initiative vise selon les initiateurs « à renforcer les capacités des collectivités locales et à sensibiliser le public sur leur rôle crucial dans le développement du pays ». L’ANCLD, qui a gagné en importance depuis sa création en 2016 et sa pleine opérationnalisation en 2018, a désormais pour mission de promouvoir la gouvernance locale et de renforcer la participation des citoyens et des institutions locales à la prise de décisions. Les objectifs principaux de la journée s’articulaient autour de trois axes : renforcer la coopération entre l’État et les collectivités locales, sensibiliser le public aux réussites et défis des administrations locales, et encourager un soutien accru aux collectivités pour une meilleure autonomisation financière. À travers des tables rondes interactives, les participants ont pu explorer, au cours de cette première journée, des thèmes cruciaux tels que la gestion durable des ressources, l’autonomie financière des collectivités et les efforts de l’ANCLD pour renforcer la gouvernance locale. Ces échanges ont permis aux uns et aux autres de partager des initiatives novatrices et d’identifier des solutions concrètes aux défis rencontrés par les collectivités.
La décentralisation comme vecteur de développement durable
Pour le président de l’Association Nationale des Collectivités Locales de Djibouti, Omar Houssein Omar « cet événement marque un tournant décisif dans l’engagement collectif pour la décentralisation et le développement local à Djibouti ».
Conçue selon lui, comme un espace de dialogue, d’échange et de réflexion autour des défis et des opportunités qui se présentent à nos collectivités locales, cette journée sera l’occasion a-t-il précisé «d’aborder des sujets cruciaux tels que l’autonomie financière, la gestion durable des déchets, ainsi que les perspectives de développement de nos territoires ». «La décentralisation n’est pas seulement un processus administratif, c’est un vecteur puissant pour le développement durable et inclusif » a indiqué M. Omar Houssein avant de rappeler le rôle central des collectivités locales notamment dans le domaine a-t-il ajouté « de fourniture des services de base à nos populations et dans la promotion du développement socio-économique». « Il est de notre responsabilité, en tant qu’acteurs locaux et partenaires de développement, de renforcer leur capacité à répondre efficacement aux besoins de nos citoyens » a-t-il martelé avec insistance.
« En effet, le pilier Bonne Gouvernance de la « Vision Djibouti 2035 », a inscrit la décentralisation en lettre d’or au cœur de la politique du Gouvernement conduite par son Excellence M. Ismaïl Omar Guelleh » a déclaré, par la suite, le président de l’ANCLD, Omar Houssein Omar qui a exprimé en outre, sa conviction que les discussions permettront d’identifier des solutions innovantes et durables pour faire face aux défis des collectivités locales. Le ministre Kassim Haroun Ali partage la même conviction. Il souligne l’importance du programme de décentralisation que mène le gouvernement.
Les propos des différentes personnalités qui se sont succédées à la tribune de cette journée, nous laisse deviner que l’ANCLD et le département de la décentralisation, comptent poursuivre cette dynamique et plaider pour un soutien institutionnel et financier renforcé afin de pérenniser les acquis et d’amplifier l’impact de la décentralisation sur le développement local.
En tout cas, un nouvel élan pour le développement local. Cette première journée est, en effet, un signal fort envoyé aux Djiboutiens, affirmant que le développement local repose sur des collectivités locales développées administrativement mais également et surtout financièrement. L’exécutif de l’ANCLD et ses partenaires internationaux dont notamment l’AIMF et l’UE, espèrent faire de cette journée un rendez-vous annuel, où l’engagement pour la gouvernance locale et le développement durable sera renouvelé et renforcé année après année.
RACHID BAYLEH