Dans tout pays, la justice est synonyme de bonne gouvernance. Tout Etat de droit qui se respecte l’érige au rang de priorité. C’est  ce que fait  le gouvernement djiboutien avec l’aide  de ses partenaires que sont l’Union européenne et le PNUD dans le cadre d’un programme d’appui à la justice fiancé par l’Union européenne lequel a pour  ambitionne de renforcer l’Etat de droit et des droits de l’homme en République de Djibouti et ce dans le but que ses retombées soient palpables par les justiciables Djiboutiens.

D’emblée il y a lieu de rappeler que ce programme  s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le ministère de la Justice et le PNUD dans la réalisation d’un principe fondamental de la vision Djibouti 2035 et du pilier d’inclusion du Plan de développement national  de Djibouti . Il a pour objectif aussi d’améliorer la gouvernance judiciaire.

Il   est réparti en quatre axes d’intervention : Le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de l’accès au droit et à la justice. Ainsi que Le renforcement du dispositif de formation des acteurs de la justice et  la mise en place d’un système intégré de l’information judiciaire et pénitentiaire.

Il répond au souci du gouvernement en matière de justice et s’inscrit donc  dans la vision 2035 notamment dans son pilier II sur la  bonne gouvernance.

Au cours de la cérémonie de lancement de ce programme mercredi dernier au Palais du peuple, le ministre de la Justice, chargé des Droits de l’Homme, M. Ali Hassan Bahdon a indiqué que  « la poursuite de l’objectif fixé à l’issue des états généraux  de la justice tenu en janvier 2000 était  celui d’une justice de qualité, une justice crédible et accessible au justiciable, contribuant à la paix sociale et au développement du pays.»

Il a tenu à rappeler que « Les vingt années écoulées depuis les états généraux de la justice, auront vu se concrétiser de nombreuses actions visant à renforcer l’Etat de droit à Djibouti et des actions qui témoignent de la priorité sans cesse accordée à la justice ». Du côté de l’Union européenne , on se réjouit énormément de l’aboutissement de ce programme qui a conduit à l’élaboration d’un  projet de soutien au secteur de la justice qui se distinguera par sa pertinence, sa cohérence, son réalisme et son approche innovante, comme l’a signalé  M. Fabrice Basile, son premier Conseiller.

« Notre rôle est de soutenir la population, et nous pensons qu’en soutenant le secteur de la justice et le ministère de la Justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme, le bénéficiaire final est la population de ce pays. »

Quant à la représentante résidente du PNUD à Djibouti Mme Fatouma Elsheikh elle a rappelé que  « le développement socio-économique nécessite un système de gouvernance judiciaire efficace, opérationnel et transparent qui s’adresse à tous les citoyens dans le respect de l’état de droit. Ce projet fait partie des voies que le PNUD et le gouvernement de Djibouti explorent pour ouvrir la voie au développement durable.

L’objectif de ce partenariat est de renforcer les capacités institutionnelles pour améliorer la vie des gens grâce à un accès égal à des institutions équitables qui fournissent des services et administrent la justice, ils auront plus confiance en leur gouvernement. »

« Le PNUD s’appuie également sur les partenariats en cours et passés avec le gouvernement de Djibouti sur la gouvernance inclusive qui recoupent un large éventail d’institutions, des parlements nationaux, le ministère de la justice, la commission des droits de l’homme, le bureau du médiateur, la commission anti-corruption, institutions publiques de contrôle, décentralisation par le biais des gouvernements régionaux et locaux vers certaines des communautés les plus éloignées géographiquement. », a-t-elle insisté.

Enfin rappelons que le gouvernement  a déployé de nombreux efforts pour renforcer  la carte judiciaire avec la création de trois grands pole judiciaires, deux dans les régions et un troisième dans la commune de balbala. Mais aussi celui non moins important de la création d’un institut d’études judiciaires ayant pour ambition la formation initiale et continue des magistrats et greffiers, mais aussi de l’ensemble des professionnels concourant au service public de justice.

Kenedid Ibrahim