Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme, Dini Abdallah Omar, a procédé au lancement  d’une session de formation axée sur la gouvernance décentralisée de l’environnement, lundi dernier au palais du peuple. Ont pris à cette rencontre des représentants des préfectures et des conseils régionaux, des représentants des départements ministériels, de la société civile et des partenaires techniques.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Dini Abdallah Omar a d’emblée déclaré que face à des aléas environnementaux, durcissant de plus en plus les conditions de vie des ménages ruraux et impactant sur la gestion quotidienne des régions, la décentralisation de la gestion de l’environnement constitue pour nous une priorité.

A l’instar des Nations du monde, la République de Djibouti est confrontée à plusieurs défis environnementaux, notamment la perte de la biodiversité, une désertification avancée ainsi que les effets négatifs des changements climatiques. Ces éléments constituent des menaces permanentes pour notre pays. Il y a peu de temps encore, ce genre d’initiative sur l’environnement aurait été considéré comme relevant uniquement du domaine du ministère de l’environnement. Mais en l’espace de quelques années, la biodiversité, la désertification et les changements climatiques ont engendré des effets transversaux, qui sont devenus l’affaire de tous.

Les principaux défis climatiques auxquels le pays est exposé sont entre autres : des sécheresses et des inondations récurrentes, des fortes variations de température, une dégradation des terres, des écosystèmes perturbés ou même détruits et une pluviométrie de plus en plus faible. Ces éléments environnementaux menacent en premier lieu le secteur primaire (l`agriculture, l`élevage, la pêche) et géographiquement, les régions de l’intérieur du pays sont les plus touchées.

Selon M. Dini Abdallah Omar « toutes ces conséquences risquent d’avoir un impact négatif dans l’atteinte, d’ici à l’horizon 2030, des Objectifs de Développement Durable pour notre pays. Par ailleurs, ils constituent des nouveaux défis qui risquent de mettre en péril les résultats de plusieurs décennies d’efforts entamés par la République de Djibouti. De ce fait, Il est primordial de conjuguer nos efforts pour continuer dans cette voie et adopter un modèle de développement plus durable».

Rappelons que la présente formation est organisée dans le cadre du projet de « Renforcement des capacités nationales pour améliorer la prise de décision et l’intégration des obligations environnementales mondiales », mis en œuvre par le Ministère de l’environnement avec l’appui technique et financier du PNUD. Ce projet est très important pour le pays. Car il va permettre à Djibouti de mieux répondre aux priorités environnementales mondiales relatives aux conventions de RIO et de les aligner sur priorités socio-économiques nationales.

KI

Le point avec…Dini Abdallah Omar

Secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme,  l’Environnement et du Tourisme

A l’instar des Nations du monde, la république de Djibouti est confrontée à plusieurs défis environnementaux, notamment la perte de la biodiversité, une désertification avancée ainsi que les effets négatifs des changements climatiques. Ces éléments constituent des menaces permanentes pour notre pays. Il y a peu de temps encore, ce genre d’initiative sur l’environnement aurait été considéré comme relevant uniquement du domaine du ministère de l’environnement. Mais en l’espace de quelques années, la biodiversité, la désertification et les changements climatiques ont engendré des effets transversaux, qui sont devenus l’affaire de tous.

Les principaux défis climatiques auxquels le pays est exposé sont entre autres : des sécheresses et des inondations récurrentes, des fortes variations de température, une dégradation des terres, des écosystèmes perturbés ou même détruits et une pluviométrie de plus en plus faible. Ces éléments environnementaux menacent en premier lieu le secteur primaire (l`agriculture, l`élevage, la pêche) et géographiquement, les régions de l’intérieur du pays sont les plus touchées.

Vous êtes tous conscients des problématiques environnementales que rencontrent les régions régulièrement, à savoir cas de pollutions, cas de sècheresses, inondations, mise en danger de la faune et de la flore, autant de facteurs responsables de l’exode rurale et des déplacements forcés.

Toutes ces conséquences risquent d’avoir un impact négatif dans l’atteinte, d’ici à l’horizon 2030, des Objectifs de Développement Durable pour notre pays. Par ailleurs, ils constituent des nouveaux défis qui risquent de mettre en péril les résultats de plusieurs décennies d’efforts entamés par la République de Djibouti. De ce fait, Il est primordial de conjuguer nos efforts pour continuer dans cette voie et adopter un modèle de développement plus durable.

Permettez-moi de vous rappeler que Djibouti a posé un certain nombre de jalons pour démontrer son engagement à combattre ces aléas environnementaux. En effet, de la signature des conventions de Rio à leur ratification, en passant par l’élaboration de documents de référence tels que la stratégie et le plan d’action national sur la biodiversité ou la stratégie nationale sur les changements climatiques, le gouvernement n’a cessé de redoubler d’efforts pour protéger les couches sociales démunies, marginalisées et pauvres qui sont en réalité les plus exposées et les plus vulnérables face à ces menaces environnementales.

Le présent projet dans lequel s’inscrit l’élaboration de cette stratégie, découle donc des huit actions prioritaires identifiées dans le PANA. Le gouvernement de Djibouti a également démontré une envie importante d’améliorer les résultats environnementaux grâce à la mise en place de politiques et des plans nouveaux et transformateurs tels que Vision 2035, la Stratégie et plan d’action national sur la biodiversité (SPANB) et la Stratégie Nationale sur les Changements Climatiques (SNCC) notamment en tenant compte des facteurs environnementaux dans le développement socio-économique et l’intégration régionale.

Toutefois, ces démarches, aussi multiples et variées soient- elles, requièrent une mise en synergie afin de créer une complémentarité entre les différentes actions sectorielles.  Il est, de ce fait, très important, d’intégrer les efforts de tous les acteurs concernés dans une dynamique globale de protection de l’environnement.

En effet, les pays pauvres ou en voie de développement, après avoir signé et ratifié les conventions de RIO, ont eu beaucoup de difficultés à respecter leurs engagements et leurs obligations à cause notamment de leurs capacités nationales limitées.  Ainsi, l’objectif global de ce projet est de renforcer les capacités des institutions nationales ciblées pour atteindre des meilleurs résultats environnementaux en améliorant l’intégration, le suivi et la décentralisation des priorités environnementales globales.

A travers cet atelier, le Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme a voulu souligner la nécessité d’associer toutes les parties prenantes afin de gérer de manière efficiente la protection de notre environnement. Aussi, j’exhorte tout un chacun à poursuivre dans cette dynamique pour apporter sa pierre à l’édifice et contribuer, ainsi, à l’atteinte des objectifs escomptés de ces assises.