Il s’appelle Haroun Rachid. C’est un jeune audacieux. Marié et père de quatre enfants, il est fermement résolu à subvenir aux besoins de sa petite famille. Il travaille dans la coiffure. Habitant de Balbala T3, il prend chaque matin le bus pour se déplacer vers le centre ville. Haroun est un travailleur journalier et travaille pour le  compte d’un commerçant de la place. De nature jovial , Haroun accueille cordialement les personnes qui sollicitent  son service. Il est à l’écoute de ses clients pour satisfaire leur désir. Le coiffeur a une apparence soignée. S’agissant de son œuvre , sa créativité est fabuleuse. On peut dire qu’il a le sens de l’esthétisme. Selon lui, pour lui pratiquer le métier de coiffeur, il faut avoir le sens du relationnel. « La coiffure est un métier de grands passionnés » nous affirme –t-il.  Il faut avoir avant tout un amour ardent de la beauté capillaire et aimer influer sur le look des gens.

Haroun réussit ce qu’il entreprend et l’échange avec ses clients est agréable. Certains habitués présents au salon du coiffeur nous ont affirmé qu’ils ont assez confiance en lui  et viennent souvent se confier à ses mains et à son ciseau magique. Dans l’exercice de son métier, Haroun s’attache à l’efficacité et pratique plusieurs techniques comme la coupe des cheveux, le lavage, la coupe de barbe, le raffinement du contour de la coupe des cheveux, l’extension et parfois la coloration. Haroun nous révèle que des fois il propose des services à domicile.

« Nous nous déplaçons parfois pour des coupes de cheveux chez les particuliers, il s’agit généralement des clients invalides, des personnes d’âge avancée, des bambins etc. L’ambiance dans son salon de coiffure est radieuse et les habitués et les techniciens conversent régulièrement de tout et de rien. Auprès de lui s’activent trois autres coiffeurs. La journée de travail au salon est comprise entre 8h00 du matin et se termine au plus tôt vers 23H00 du soir. Chaque métier a ses avantages et ses contraintes. Le métier de coiffeur est  un métier où l’on est le plus souvent debout. D’ailleurs certains coiffeurs se plaignent couramment de sensations physiques ardues comme le mal de dos, douleur aux genoux, des jambes enflés, de diminution de l’acuité visuelle etc.  Pourtant ces maux impactent rarement sur leur psychisme  et endurance. Le rythme du travail est variable avec le temps. La rétribution  de ce travail quotidien dépend des périodes. « Du début du mois jusqu’à la première quinzaine , les week-ends comme les périodes de fêtes, nous avons une bonne recette  » atteste Haroun. Il est convaincu que le métier de coiffeur fait vivre son homme malgré les stéréotypes qui entourent ce noble travail.  Il conseille aux jeunes d’exercer le métier qu’ils aiment sans prêter oreille au « Qu’en dira t-on ».

Djibril Abdi Ali