Longtemps en Afrique, la femme  a été victime des pires humiliations et discriminations. Elle ést maintenue dans une situation de vulnérabilité. Les femme continuent de souffrir de discriminations tant en termes d’accès à l’éducation,  qu’en matière de soins et de santé, ainsi que sur le marché du travail, où elles touchent, toujours généralement, un revenu inférieur à celui des hommes. L’absence de structure en charge de la promotion et de la protection des droits de la femme ést à l’origine de cette situation. Tout cela confére à la femme un statut peu reluisant de «Femme au foyer». Aujourd’hui, la question du genre et de l’autonomisation émerge soudainement dans le débat public. En 1995, une conférence mondiale a été organisée à Beijing en Chine afin d’examiner et d’adopter des textes visant à faire évoluer les droits de la femme et de sa protection.

Depuis cette date, les femmes sortent peu à peu de l’ombre. Elles se font entendre avec vigueur. Les gouvernements des Etats du monde ont pris la pleine mesure de la situation . Ils tentent à réduire l’inégalité entre les sexes. Chaque pays a mis en place une stratégie de planification de son développement. Les efforts entrepris pour favoriser l’émergence des femmes dans tous les domaines de la vie publique et privée varient d’un pays à l’autre. L’exemple du Rwanda en est une véritable illustration. Il occupe la tête du peloton en la matière tant la promotion de l’équité entre les hommes et les femmes est une réalité palpable dans ce pays.

Dans l’hémicycle, il y a une véritable parité entre homme et femme comme d’ailleurs dans les autres secteurs publics ou privés.

Toutefois, Il faut reconnaitre que le chemin est encore long. Par ailleurs, grâce à l’éducation, bon nombre de femmes se sont affranchies d’un certain mode de pensée qui les cantonnait à la non-activité. A Djibouti comme ailleurs en Afrique, on observe que les femmes s’investissent de plus en plus dans le monde des affaires. Cet état de fait a incité certains dirigeants africains à mettre en place un prix d’excellence pour récompenser les femmes les plus entreprenantes.

Cette distinction fait des émules. Et l’on constate  que de plus en plus de femmes se prennent en charge pour choisir elles mêmes le sens de leur vie.

25 ans après la conférence tenue à Beijing, si l’égalité existe sur le papier ; dans les faits, la réalité est tout autre.

Pour mener des actions concrètes et donner aux femmes les moyens de leur indépendance, les pays africains ont intérêt à multiplier les structures de micro-finance permettant aux femmes de mener des activités génératrices de revenu et devenir ainsi autonome financièrement.

D’autres mesures sont également à entreprendre comme la scolarisation et le maintien des filles à l’école, la création de centres de formation à l’entreprenariat féminin, la construction de centres d’accueil et de cliniques avec accompagnement juridiques pour les femmes victimes de violences. Ce sont là quelques recommandations qui méritent d’être étudiées avec attention afin d’aider chaque femme à se réaliser pleinement.

SOULEIMAN MOUMIN ROBLEH