Dans une déclaration faite à la presse nationale à l’issue du 8e sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye qui s’est tenu à Brazzaville, en République de Congo, le chef de la diplomatie djiboutienne, Mahmoud Ali Youssouf, a indiqué que les efforts de l’Union africaine combinés avec ceux des Nations Unies pour trouver une solution politique à la crise libyenne sont concrets.

Le ministre djiboutien des affaires étrangères, qui a toutefois reconnu l’extrême complexité de la crise libyenne, a précisé que le comité de haut niveau a entendu lors de ce 8e sommet les principaux acteurs du conflit en Libye, notamment le premier ministre Fayez el-Sarraj et le représentant du général  Haftar.

« Après les avoir écouté, les membres du comité de haut comité ont rappelé les fondamentaux de la résolution de cette crise, à savoir le désarmement des milices, le respect de l’embargo sur les armes, la recherche d’une solution politique négociée entre les parties en conflit et enfin la mise en place d’un mécanisme qui permet de suivre les décisions prises au niveau du comité de haut niveau de l’UA », a-t-il dit.

M. Mahmoud Ali Youssouf n’a pas manqué de souligner les ingérences externes qui, a-t-il dit, ne font que compliquer encore plus la situation.

Ce 8e sommet s’est tenu, notons-le, quelques jours avant la prochaine réunion du conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la Libye et le Sahel prévue le 7 février 2020 à Addis-Abeba. 

« Cette réunion du conseil de paix et de sécurité consacrée à la situation en Libye et dans la région du Sahel, sera présidée par le chef de l’Etat djiboutien. Il était donc très important pour le président Guelleh de participer à ce 8e sommet afin qu’il puisse écouter les différentes parties et surtout apporter une nouvelle énergie à ce processus difficile », a-t-il souligné en substance.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Le CPS constitue un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique.

Il constitue également le pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), qui est le cadre de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain.

Rappelons enfin qu’en marge de ce 8e sommet, les membres du comité de haut niveau de l’UA ont adopté une déclaration finale dans laquelle ils ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire, humanitaire et économique en Libye. « Cette situation en Libye nourrit les réseaux terroristes, criminels et autres trafiquants d’êtres humains qui déstabilisent plusieurs pays de la sous-région », peut-on lire dans la déclaration finale.

Propos recueillis par Abdourazak Ali Diraneh