Avoir des données statistiques appropriées au recensement sur l’ensemble du territoire inspire à l’émergence et représente les grands objectifs de développement du gouvernement. L’INSTAD (Institut National de la Statistique de Djibouti) l’illustre Établissement des statistiques par excellence de la République de Djibouti sensibilise le public sur  le rôle de la statistique et les aspects qu’elle joue dans la vie sociale et économique, donne les orientations du prochain recensement pour une meilleure exécution.

L’INSTAD entame en septembre 2023 le 3e Recensement Général de la Population après celui de 2009. C’est un profil démographique qui s’effectue normalement tous les dix ans sur recommandation des Nations-Unis qui apporte un soutien approprié et en temps voulu aux recensements des pays en développement ou en transition ne disposant pas les ressources techniques et financières suffisantes. La république de Djibouti a préféré décaler la mise en œuvre de ce programme en pour cette année suite à la pandémie du COVID19 qui a ravagée le monde.

Pour le Dr Ibrahim Abdi Hadi, nouveau directeur général de l’INSTAD : « Je suis honoré d’exprimer ma reconnaissance aux plus hautes autorités de notre pays, notamment à son excellence Ismail Omar Guelleh, Président de la République, et Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances, pour la confiance placée en ma personne en me confiant les rênes de cette structure qui joue un rôle crucial dans notre Système Statistique National. L’année 2023 s’annonce pour l’INSTAD sous de très beaux auspices mais aussi sous le signe de défis majeurs. Les Recensements Généraux de la Population (RGPH) et les enquêtes par sondage auprès des ménages, l’INSD produit des données sur les comptes nationaux et le commerce extérieur. Ces informations sont essentielles pour le Gouvernement et les partenaires au développement pour mieux comprendre notre pays, les dynamiques de la population, les ressources, l’économie, la société et la culture ».

Le principal objectif du recensement est de déterminer le nombre d’habitants en république de Djibouti, ses régions et communes afin d’établir la contribution de l’Etat au budget des Régions, de définir le nombre d’élus au conseil municipal des communes.

Les chiffres du recensement de la population permettent entre autres de mesurer l’évolution de la population sur l’ensemble du territoire, grâce aux données collectées sur les logements et les habitants, ces statistiques permettent de décrire les caractères de la population en termes de répartition par sexe et âge, de soutien familial, de diplôme et de situation professionnelle.

Aussi, les informations recueillies contribuent à décrire la situation des migrations résidentielles et enfin à adapter des infrastructures nécessaires dans les communes par exemple la prévision de nouvelles écoles, collèges et lycées, dispensaires, pharmacies. Etc.

Le Recensement par collecte d’information. C’est grâce aux données collectées lors du recensement de la population que les petits et les grands projets peuvent être pensés et réalisés. A partir de Septembre 2023, les agents recenseurs formés pour cette tâche se rendent chez les habitants pour les recenser, la collecte dure 1 à 4 semaines selon la taille du quartier de chaque commune, moins de 15 minutes suffisent pour remplir un questionnaire pour répondre à une trentaine de questions sur son logement et les gens qui y vivent.

Selon Dr IBRAHIM ABDI : « Toutes les données collectées sont confidentielles, sécurisées et utilisées simplement à des fins d’études statistiques. Tous les acteurs du recensement sont soumis au secret professionnel et tout refus de vous faire recenser est considéré par la mairie comme une infraction sévèrement punie par une amende.

Qu’est-ce que la cartographie censitaire

L’INSD procèdera à la cartographie censitaire qui est précise et fiable, un pré-requis nécessaire pour assurer le succès d’un recensement. Elle répertorie en amont l’ensemble des localités et sites habités de Djibouti permettant au recenseur de mieux morceler, organiser en aire de travail appelée plus particulièrement «zone de dénombrement ».

Cependant, pour une meilleure collecte assurée auprès de la population, la logistique veut que des moyens de locomotion et de déplacement soient mis à la disposition de tous les acteurs de la Statistique puisqu’il faudra se rendre dans tous les territoires, aller visiter toutes les concessions, tous les ménages où qu’ils se trouvent au niveau du pays, soit plus 100 véhicules que les services de l’Etat seraient gracieux de mobiliser pour le compte de l’INSTAD.                                   

Saleh Ibrahim Rayaleh