L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en collaboration avec l’organisation ECOFISH, l’Union Européenne, la COI, le COMESA, l’UNECA, la SADC, l’ALT, la LVFO, la CTOI et la SWIOFC, a organisé du 16 au 18 août dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, la deuxième phase de la plateforme de coordination des pêches. Il s’agit ici, selon les initiateurs de cette rencontre, de mieux aligner les actions de promotion de la pêche durable dans la région de la Corne de l’Afrique.
Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda étaient représentés lors de cette seconde réunion de la plateforme de coordination de la pêche qui s’est tenue du 16 au 18 août dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Organisée par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en collaboration avec l’organisation ECOFISH, la COI, le COMESA, l’UNECA, la SADC, l’ALT, la LVFO, la CTOI et la SWIOFC, cette nouvelle réunion vise, selon ses concepteurs, à évaluer les progrès réalisés par les pays membres de l’IGAD dans le cadre des activités du programme ECOFISH.
Financé par l’Union Européenne, il s’agit ici d’un atelier visant d’un côté à promouvoir les activités d’une pêche durable et de l’autre, à protéger l’écosystème du milieu aquatique dans la région de la Corne de l’Afrique.
Au cours de la cérémonie inaugurale de cette plateforme, le ministre d’État de l’agriculture, de la république fédérale d’Ethiopie, Fikru Regassa, a mis l’accent sur l’engagement de son pays en ce qui concerne l’utilisation des ressources halieutiques.
«Dans son plan de développement stratégique décennal et son plan agricole, l’Éthiopie a accordé une grande attention au développement de la pêche et de l’aquaculture» a déclaré le ministre d’Etat Ethiopien avant de rappeler l’objectif de cette rencontre qui selon lui «examinera la performance des programmes et activités Eco-pêche au niveau sous-régional de l’IGAD et au niveau national».
En ce qui concerne le programme de développement de la pêche mené par l’IGAD, le ministre Fikru Regassa s’est engagé à collaborer avec le secrétariat de l’IGAD dans le processus de gestion et les résultats attendus de la coopération.
Pour sa part, le représentant du secrétaire exécutif de l’IGAD, Abebe M. Beyene, a indiqué que «la région de l’IGAD est dotée d’écosystèmes terrestres et marins très diversifiés et d’immenses ressources halieutiques qui nécessitent une meilleure attention et coordination pour être utilisées».
«Cinq Etats membres de l’IGAD, à savoir le Soudan, l’Erythrée, Djibouti, la Somalie et le Kenya, sont des pays côtiers avec un total d’environ 7000KM de longueur et environ 1,2 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive» a-t-il précisé.
«La productivité des poissons dans cette zone marine est très élevée. De manière générale, la région de la mer Rouge et du golfe d’Aden est mondialement connue pour le caractère unique de sa biodiversité côtière et marine», a souligné le représentant du secrétaire exécutif de l’IGAD, avant de soulever, dans son intervention, le non réglementation des activités de pêche dans certaine pays de la sous région, en particulier selon lui «la Somalie».
Pour le directeur des projets de l’UE en Afrique de l’Est, en Afrique australe et dans la région de l’océan Indien, Madev Balloo, cette réunion vise à renforcer la collaboration interrégionale de la sous-région de l’IGAD «afin de promouvoir une gestion durable, inclusive et intégrée des ressources halieutiques».
«Ceci est crucial pour tenter de promouvoir les synergies à un moment où les ressources sont limitées et où les ressources halieutiques s’épuisent à un rythme alarmant» a-t-il dit aux représentants des pays de la sous région de l’IGAD. «L’UE recommande donc à la Commission de l’océan Indien, à l’IGAD et à tous les acteurs concernés de promouvoir les activités qui figurent principalement dans les actions stratégiques du plan de travail maritime» a-t-il ajouté.
Au cours des séances de travail qui s’en sont suivies, les États membres de l’IGAD ont présenté les initiatives, les opportunités et les défis de leurs pays respectifs en matière de secteur de la pêche. Les différentes initiatives locales soutenues par le programme ECOFISH ont également mis en évidence leurs réalisations et les leçons apprises jusqu’à présent.
Enfin, une mise à jour a été faite sur l’état d’avancement de la promotion de la pêche durable dans la région, qui est le principal domaine d’intervention d’ECOFISH.
Sur la base des informations fournies par les différentes parties prenantes, les pays bénéficieront des bonnes pratiques partagées lors des interactions. Les actions futures tiendront également compte des synergies pouvant être créées ainsi que de l’orientation générale de la région.
Rappelons que cette 2ème réunion de la plateforme de coordination des pêches de l’IGAD s’inscrit dans le cadre des efforts du programme ECOFISH visant à renforcer la coordination et la coopération régionales pour la gestion durable et intégrée des ressources halieutiques en Afrique de l’Est, en Afrique australe et dans la région de l’océan Indien. UneBref, l’initiative contribue, selon les responsables du département de l’agriculture et de l’environnement de l’IGAD, principal organisateur de cette rencontre «au développement de la région» car selon eux «les données compilées à partir de rapports récents montrent que la production totale de poisson dans les sept États membres de l’IGAD est d’environ 1 million de tonnes par an alors que le potentiel est de plus de 3 millions de tonnes par an».
Rachid Bayleh