Le 27 mars lors du débat publique sur la politique générale du gouvernement, le ministre délégué chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, est intervenu pour répondre à une question de la députée Fatouma Hamadou, relative à la demande des précisions sur l’état de la mobilisation des financements pour les PDR et leur mise en oeuvre.

Le ministre a rappelé d’emblée que le développement des régions est au cœur de la politique de la décentralisation et constitue une préoccupation majeure de la politique du chef de l’Etat.

« Le gouvernement travaille actuellement sur la modernisation économique qui va dans le sens d’un rééquilibrage afin de réduire la disparité géographique en terme de développement entre la capitale et les régions de l’intérieur.  Et ce pour que ces dernières puissent, elles aussi, profiter de la croissance économique», a-t-il martelé avec insistance. 

Concernant les plans de développement régionaux (PDR), Hamadou Mohamed Aramis a précisé que ces outils de planification constituent la suite, à l’échelle des régions, de la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE).

Il a souligné que la mobilisation des financements pour ceux-ci est du ressort du ministère de l’Economie et des Finances. Et leur mise en œuvre est une responsabilité transversale relevant des collectivités territoriales et ministères sectoriels.

Le ministère délégué chargé de la Décentralisation a, en outre, évoqué l’importance que revêt le suivi de l’exécution des PDR sur le terrain. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur les efforts de son département pour assurer la vulgarisation et la sensibilisation autour de l’utilité et de la nécessité de l’appropriation de ces documents. M. Hamadou Mohamed Aramis a mis en exergue le fait que le contenu de chaque document par région a été élaboré par le ministère des finances, avant la création de son département, de façon participative, en concertation avec les populations concernées et en collaboration avec les ministères sectoriels. Après ces précisions, il a parlé du financement de l’Union européenne portant sur une enveloppe de 12 millions d’euro dans le cadre du projet d’appui à la décentralisation, au renforcement du système local de gouvernance et à la promotion du développement local inclusif et dont la mise en œuvre devra commencer d’ici septembre.

Il a ajouté que les deux conventions, relatives au financement en question, ont fait l’objet de signature entre le ministre de l’Economie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, en sa qualité d’ordonnateur national du Fonds Européen de développement (FED), et l’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne, Adam Kulach, dans le courant de la première semaine de février 2019. ll a précisé que ce financement prévoit un grand volet investissement tout en remarquant que même si c’est important cela ne veut pas dire qu’il devra régler tous les problèmes des régions de l’intérieur.