La ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden accompagnée de la représentante résidente du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, a lancé, le lundi 12 décembre dernier, au palais du peuple, les travaux d’un atelier de formation de 9 jours sur la planification stratégique sensible à la dimension genre. Organisé par l’observatoire genre du MFF en collaboration avec le FNUAP, ledit atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet FEMFI, financé par l’union Européenne, permettrait de renforcer les capacités des différentes institutions de notre pays, dans les domaines des thématiques, d’analyse et de collecte de données genre. 

Dans le cadre de la planification stratégique sensible à la dimension genre, l’observatoire genre, institution sous la tutelle du ministère de la femme et de la famille, en partenariat avec le bureau local du FNUAP, a organisé un atelier formation de 9 jours permettant de renforcer les capacités des points focaux genre des différents départements ministériels et de l’UNFD, dans les domaines des thématiques, d’analyse et des collecte de données genre.

La cérémonie de lancement des travaux de cet atelier d’importance capitale en ce qui concerne l’intégration des questions d’égalité de genre dans le processus de développement de notre pays, a réuni, le lundi 12 décembre passé, dans une salle au palais du peuple, la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, la représentante résidente du FNUAP à Djibouti, Aicha Ibrahim Djama, la directrice général de l’Observatoire genre du MFF, Choukri Houssein Djibah, les conseillers techniques du MFF, Ismail Mohamed Ismail et Osman Djama Osman ainsi que les points focaux genre des différents départements ministériels et ceux de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), dont la coordinatrice de la cellule d’écoute, d’information et d’orientation, Saharla Hassan Ali.

Dirigés par une experte internationale, en l’occurrence Mme Moumena Benamar, les travaux dudit atelier, s’inscrivent dans le cadre du projet «Appui à l’autonomisation de la femme et à la protection des droits des femmes et des filles (FEMFI)» financé par l’Union Européenne. Laquelle donnera au cours des 9 jours de cet atelier, aux points focaux genre bénéficiaires de cette formation tous les ficelles leurs facilitant la compréhension et le soutien à l’appropriation des concepts et outils d’analyse genre dans toutes les étapes du processus de planification visant une approche inclusive des femmes et des hommes dans la promotion d’un développement durable.

Il s’agit ici pour l’observatoire genre du MFF, principale institution initiatrice de ce programme de formation de mieux outiller les capacités des acteurs en charge du dossier ‘‘Genre’’ des différents départements ministériels et ceux de l’UNFD, en vue de stimuler le processus d’intégration des questions d’égalité de genre au suivi et à l’évaluation des politiques, des programmes, des projets et des plans d’action de leurs institutions.

Dans la série des discours officiels, la représentante du FNUAP sous nos cieux, s’est exprimée la première. Aicha Ibrahim Djama a  indiqué que ce processus de formation contribue «à l’incorporation des préoccupations et les expériences des femmes aussi bien que celles des hommes dans l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques, programmes et projets dans tous les domaines clés du développement, de manière à ce que les femmes et les hommes bénéficient d’avantages égaux et que l’inégalité ne puisse se perpétuer».

«Ceci appelle les Gouvernements et toutes les institutions de développement à adopter une approche intégrée de l’égalité à tous les niveaux du processus de planification» a ajouté la cheffe du bureau local du FNUAP.

L’intégration transversale de la dimension genre relève selon cette responsable onusienne «de la prise de conscience et de l’adhésion aux valeurs de l’égalité de genre que d’outils techniques et de moyens financiers».

Pour sa part, la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden a mis l’accent sur le rôle essentiel que chaque acteur des services de l’Etat, joue dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, programmes et projets de développement, axés sur les droits humains et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ce processus de formation ambitionne selon la ministre Mouna Osman Aden «d’instaurer une démarche méthodologique et un savoir, savoir-faire, savoir être pour que tous les secteurs de développement aient une dimension sensible au genre et contribuent à la participation égale et inclusive des femmes et des hommes afin de s’assurer que les efforts de développement tiennent compte des besoins et priorités des hommes et des femmes».

«Il s’agit également de renforcer la mission de l’Observatoire genre en vue de faciliter/appuyer l’institutionnalisation de l’égalité de genre par son ancrage dans les pratiques, comportements et culture des institutions chargées de la planification, du suivi évaluation des politiques publiques, stratégies, programmes et plans d’action nationaux» a indiqué la ministre de la femme et de la famille avant de préciser que «le processus de renforcement des capacités institutionnelles s’appuie sur cinq thématiques, à savoir, la connaissance et compréhension pour une meilleure intégration de la dimension genre dans la planification ; les fondamentaux et le cheminement du processus de planification stratégique sensible à la dimension genre ; le processus d’intégration du genre dans le cycle des projets ; les analyses genre et leurs indicateurs qui sont selon elle, des éléments clés des politiques et des stratégies de développement ; et les techniques de plaidoyer sensible à la dimension genre à travers les différentes stratégies/ approches adoptées en fonction du contexte».

Sur ce, la ministre de la femme et de la famille, Mme Mouna Osman Aden, lance officiellement le processus de renforcement des capacités institutionnelles en planification stratégique sensible au genre dont les travaux se dérouleront jusqu’au 22 décembre prochain.