Dans le cadre du projet de la participation de la société civile à la gouvernance et au développement local, le président du conseil régional de Tadjourah, également président de l’association nationale des collectivités locales djiboutiennes (ANCLD), Omar Houssein Omar et la cheffe de la coopération de la délégation de l’Union Européenne, Schlede Simona ont conjointement présidé, le jeudi 13 octobre dernier, au palais du peuple, la cérémonie inaugurale d’un atelier de capitalisation sur les bonnes pratiques d’accompagnement de la société civile djiboutienne.
En vue de préparer, les organisations de la société civile à participer significativement aux processus locaux de prise de décision et à valoriser leur rôle dans la vie locale à travers des appels à projets tout en renforçant leur lien avec les autorités locales, l’association nationale des collectivités locales djiboutiennes (ANCLD) en collaboration avec l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) a, après avoir effectué du 7 au 22 septembre 2022, une mission de présentation des lignes directrices, dans les 3 communes de la capitales et dans les 5 régions de l’intérieur, du projet intitulé «participation de la société civile à la gouvernance et au développement local», réuni le jeudi 13 octobre dernier, dans une salle au palais du peuple, les acteurs impliqués dans la thématique pour échanger et partager avec eux la synthèse des constats effectuée, dans le cadre de cette mission, avec les différents acteurs afin d’identifier les savoirs, savoir-faire et savoir-être qui ont permis de réaliser des actions afin de s’en approprier pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Présidé conjointement, par le président du conseil régional de Tadjourah, également président de l’association nationale des collectivités locales djiboutiennes (ANCLD), Omar Houssein Omar et la cheffe de la coopération de la délégation de l’Union Européenne, Schlede Simona, l’évènement a vu la présence d’une trentaine de participants, parmi lesquels la première adjointe du Maire de Djibouti, Fatouma Mohamed Kamil, le président de la commune de Boulaos, Abdoulkader Iman Aden, le président du conseil régional de Dikhil, Mahad Houssein Ahmed, l’assistant technique dépêchés par l’AIMF à l’ANCLD, Sassé Flavier, le secrétaire permanent de l’organisation faîtière, Ali Rouffa Aden, des représentants des ministères de l’intérieur et de la décentralisation, un représentant de l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), des représentants des préfectures des régions, ceux d’organisations actives et dynamiques de la société civile identifiées par régions et par commune et des représentants des différents partenaires techniques impliqués dans les projets d’appui aux organisations de la société civile à Djibouti (ADIL-UE; PASOC–UE; PISCCA-France; PNUD; KAIZEN-USAID).
Dans son mot d’ouverture de cet atelier, le président de l’ANCLD, Omar Houssein Omar a mis l’accent sur le financement de ce projet de renforcement des capacités des organisations de la société civile. «Dans le cadre de ce projet d’appui à la société civile, la majeure partie des financements 90% vient de l’Union Européenne et donc 10% vient de l’AIMF» a rappelé Omar Houssein Omar, également président au conseil régional de Tadjourah. «Les différents projets réalisés jusqu’ici nous ont permis de changer la mentalité de nos populations» a-t-il dit aux représentants des partenaires financiers et techniques. Le président de l’ANCLD, M. Omar Houssein a souligné l’importance des plans régionaux «émanant des collectivités et des localités différentes» pour le développement des populations de ces secteurs.
Il a en outre fait part à l’auditoire que la mise en place de projets concrets axés dans les domaines de l’alimentation, de l’hygiène, de l’eau et de la santé, permettront a-t-il dit «d’améliorer les conditions de vie de nos populations issues du milieu rural du pays».
«J’encourage donc avant de passer la parole, nos partenaires financiers à favoriser les populations du milieu rural parce que c’est là où il y a le plus de besoins et à mettre en place des projets dont les montants sont un peu supérieurs car avec des petits montants on ne peut pas réaliser des grands projets» a-t-il indiqué avant de remercier l’Union Européenne et l’AIMF pour leurs contributions dans la réalisation de ce projet. Pour la cheffe de coopération de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti, Mme Schlede Simona, qui l’a suivi, cet atelier, permettrait aux organisations de la société civile d’échange sur «leurs défis et opportunités à contribuer au dialogue et à la réflexion politique en matière de développement inclusif et durable».
Mme Simona a indiqué que son organisation travaille en étroite collaboration avec les autorités Djiboutiennes «pour favoriser les synergies et complémentarité de nos objectifs et actions en ligne avec la Vision 2035». La cheffe du département ‘‘coopération’’ de la délégation de l’UE à Djibouti, a mis l’accent sur l’importance de ce projet mis en œuvre par l’AIMF, pour renforcer la contribution des organisations de la société civile djiboutienne à la gouvernance et au développement local, lequel permet selon elle, le renforcement des capacités institutionnelles et de plaidoyer de l’association faitière de Djibouti, mais également celui des organisations de la société civile, «en vue de les préparer à participer significativement aux processus locaux de prise de décisions, d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques de développement local».
«Afin de soutenir la dynamique des organisations de la société civile djiboutienne comme acteurs de développement, un appel à propositions de projet sera lancé avec un montant d’environ 450.000 EUR» a déclaré Mme Schlede.
Après une présentation des grandes lignes du Projet « Participation de la société civile à la gouvernance et au développement local à Djibouti » par l’assistant technique dépêchés par l’AIMF à l’ANCLD, Sassé Flavien, à l’issue des différentes interventions, suivi d’une présentation des priorités de développement des 5 régions de l’intérieur et des 3 communes de la capitale Balbala, Boulaos, Ras Dika de la ville de Djibouti, les participants ont pu discuter de plusieurs sujets dans l’agenda de cet atelier à savoir, les bonnes pratiques de ciblage des organisations de la société civile bénéficiaires, des thématiques, de suivi et d’encadrement ; les expériences de renforcement des capacités des organisations de la société civile bénéficiaires et l’état de la contribution des organisations de la société civile dans le développement régional et communal.
Rachid Bayleh