L’hôtel Kempinski a abrité mardi, un atelier de travail sur le renforcement de la surveillance épidémiologie au niveau des points d’entrées et/ou de transit des migrants. Cette rencontre a réuni les partenaires de l’Organisation Internationale pour les Migrations autour de la question épidémiologique à Djibouti.

Bien que notre pays dispose d’un système de santé efficace, accessible et couvrant toutes les populations, il a été constaté que les populations migrantes n’ont pas encore reçu l’éducation nécessaire, ni suffisamment compris l’ensemble des mécanismes existants pour bénéficier de l’offre des soins disponibles.

Les appréhensions et la peur pour le migrant de par sa situation irrégulière et inconfortable restreignent l’accès aux formations hospitalières. Aussi les appréhensions sur les coûts des soins limitent l’accès des populations hôtes et migrantes à l’offre de soins malgré la gratuité qui est promu et pratiqué.

C’est pourquoi, l’Organisation Internationale pour les Migrations « OIM », en collaboration avec le Ministère de la Santé et l’Institut National pour la Santé Publique de Djibouti (INSPD) a organisé mardi un atelier de travail sur la surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrée ou de transit à Djibouti avec un focus spécifique sur l’intégration des migrants dans les systèmes de gestion de l’information et de référencement.

A cause de ce manque d’information sanitaire, le risque d’éclosion et de propagation des maladies émergentes à potentiel épidémique tels que les diarrhées cholériformes, les fièvres hémorragiques, et pandémiques (COVID-19) représentent une menace non seulement pour Djibouti mais pour la sous-région. 

De ce fait, la redynamisation des agents de santé, les acteurs sociaux pour la surveillance épidémiologique et communautaire efficace se sont avérés être une stratégie  en vue de répondre à cette menace. Ceci permettra la détection et la riposte précoce qui est le pilier de la lutte contre les épidémies. Face à l’éclosion fréquente des maladies émergentes partout dans le monde, cette stratégie de surveillance est une priorité pour le ministère de la santé. 

La mise en place d’un mécanisme de référencement pour les migrants en transit au niveau des différents points de transit permettra de notifier et prendre en charge efficacement et de manière plus pérenne les migrants malades dès leurs entrées ou leur transit sur le territoire.  Lors de l’atelier qui s’est tenue mardi, les différents acteurs impliqués dans la surveillance épidémiologique au niveau national et régional ont été  réunis pour s’accorder sur comment mieux détecter et notifier les migrants malades (y inclus ceux qui ont des symptômes de la COVID-19).

La mise en place d’un système de gestion de l’information au niveau des points d’entrée ou de transit et comment assurer le référencement et la prise en charge des migrants malades par les centres médicaux hospitaliers et les autres structures sanitaires ont été également abordés. Rappelons que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Solutions pérennes pour les populations hôtes, les réfugiés et migrants les plus vulnérables à Djibouti » financé par l’Union Européenne.

Les présentations des représentants du ministère de la santé, de l’Institut National pour la Santé Publique de Djibouti, des personnels de santé des régions, l’OMS, l’UNICEF, l’UNHCR, et l’OIM ont ainsi apporté un éclairage sur l’inclusion des migrants dans la surveillance épidémiologique sur le territoire de Djibouti.

N.Kadassiya