Les ateliers portant sur l’identification et la fourniture d’une assistance aux migrants vulnérables se sont poursuivis le 19 et 20 août au Sheraton. Les représentants du gouvernement dans les régions de l’intérieur ont pris part à cette formation.
Les représentants de l’union nationale des femmes de Dikhil, des responsables du ministère de la femme et de la famille de Tadjourah et d’Obock et de la police de Loyada ont été conviés à prendre part à cette formation qui avait pour objectif de renforcer les connaissances et les compétences des participants en matière d’identification et d’assistance aux migrants vulnérables.
La thématique des enfants migrants non accompagnés et séparés ainsi que les cadres juridiques relatifs aux enfants migrants ont été soulevés.
Selon les formateurs, plus 21 millions de personnes sont victimes de la traite humaine, d’après les derniers chiffres donnés par les rapports des Nations Unies.
Par les profits qu’elle dégage, la traite est la troisième forme de criminalité organisée la plus répandue, après le trafic d’armes et celui de stupéfiants. La traite humaine est un crime (pénal).
Au niveau international, Djibouti a signé le Protocole de Palerme, en 2005. Pour compléter et renforcer le Protocole, Djibouti a adopté la loi N°133/AN/16/7ème L qui reste conforme à cette convention.
Selon le protocole de Palerme, l’expression « traite des personnes » désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation.
L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes.
Le Protocole de Palerme vise à prévenir, réprimer et punir le trafic des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Selon l’article 7 de la loi 133 : «est coupable de la traite humaine et puni de 5 ans à 10 ans d’emprisonnement».
Les participants ont également été formés à la thématique du trafic illicite.
En effet, le trafic humain illicite se distingue de la traite par rapport à 3 éléments. Il s’agit de la trans-nationalité (la traite est transnationale) de l’exploitation alors que le trafic illicite de migrants n’implique pas l’exploitation et la source du profit.
Dans le trafic illicite des migrants, les profits consistent en un avantage financier ou matériel généré par la facilitation de l’entrée ou séjour irrégulier d’une personne dans un pays alors que dans la traite, les profits proviennent de l’exploitation de la victime. Les deux journées de formation ont été ponctuées de discussions et de débats, tous relatifs à la problématique des migrants vulnérables dans notre pays.
N. Kadassiya