Dans le cadre de la journée Internationale de la Migration du 18 décembre, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) de Djibouti a organisé dans la journée du 11 Décembre 2023 au Sheraton Hôtel un atelier de formation pour les journalistes de la Presse écrite et professionnels du média (RTD, La Nation, ADI, Djib-Post …) en présence du Secrétaire général du Ministère de la Communication chargé des Postes et Télécommunications (MCPT) M. Ahmed Youssouf qui a honoré ce programme par sa sagesse et connaissances, et du représentant et formateurs de l’IOM.
Il s’agit de mutualiser leur réflexion et de renforcer leurs capacités sur les questions migratoires, et d’autre part d’anticiper l’évaluation sur la mise en œuvre du pacte mondial sur la migration à Djibouti.
La séance d’ouverture commence par un discours du Secrétaire qui déclare :
« C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole pour la célébration de la journée internationale des migrants, avec l’organisation par I’IOM Djibouti d’un atelier pour les journalistes de la Presse écrite et professionnels du média sur les bonnes pratiques de couvrir les sujets d’actualité liés aux migrations. Aujourd’hui si parler des migrations et notamment des migrations régulières ou irrégulières compte, la manière d’en parler a également son importance. C’est surtout la représentation diffusée dans les médias, en général marquée de stéréotypes, qui est l’une des causes de la mauvaise représentation des migrants. En effet, l’ajustement du cadrage journalistique et du ton adopté est également crucial pour susciter l’empathie auprès de la population d’accueil. A Djibouti, on est confronté à plusieurs types de migrants mais si je porte une attention particulière à l’immigration irrégulière, notre pays dans un contexte national accueille du mieux qu’il peut des milliers de réfugiés issus de pays voisins, amis et frères.
Djibouti, havre de paix, accueille un bon nombre de personnes d’origines différentes dans le respect des principes des droits de l’homme, appuyés par des institutions solides, gouvernementales et non gouvernementales, nationales qui œuvrent sans relâche et avec résilience, mues pour une humanité sans faille. Notre pays a toujours été contre les rhétoriques et les positions anti-immigrations et grâce à laquelle nous sommes appelés « Djibouti Djanno » où chacun trouve paix et sécurité dans une zone stratégique sensible. Notre pays s’est enrichi de la culture des uns et des autres créant ainsi un microcosme teinté de respect mutuel.
Des projets comme celui-ci de renforcement et d’appui sur le sujet des migrations contribuent fortement au développement d’un débat citoyen et inclusif afin de faire évoluer les représentations sur la migration diffusée sur l’espace public. A cet effet, est-il important de considérer les médias traditionnels (TV, presse écrite et radio) sans mettre les réseaux sociaux très actifs aujourd’hui, lesquels occupent une place croissante dans le paysage médiatique. Je vous remercie »
Quant au représentant de l’IOM, il déclare : « Le 18 décembre 2023, le monde entier va célébrer la journée mondiale de la Migration et les médias sont des outils nécessaires et incontournables pour une meilleure information de sensibilisation, d’autonomisation de la population à travers les médias et la communication sur la question de la migration à Djibouti. Certes, les mouvements migratoires le long de la route de l’Est représentent 46% de tous les mouvements, c’est une route bidirectionnelle où les filles et les femmes constituent 26%. Djibouti selon les estimations de l’UNDESA de l’ONU, 16 000 djiboutiens vivent à l’étranger soit 42% en France, 52% en Ethiopie, 10% au Canada, 10% en Egypte et 32% en Belgique ».
Ces activités sont organisées avec le soutien financier de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants dans la Corne de l’Afrique, financée par le Bureau américain de la population, des réfugiés et des migrations.
C’est un projet qui vient au moment où la République de Djibouti lance son prochain recensement sur la migration qui aidera le pays à mieux adapter sa population avec des données actuelles et inédites.
Saleh Ibrahim Rayaleh