La salle de conférence de l’office djiboutien pour le développement de l’énergie Géothermique (ODDEG), a abrité hier matin un atelier où des chercheurs de l’université de Pau et des pays de l’Adour (UPPA) en France, ont présenté les résultats préliminaires de leurs recherches sur les gaz émis le long du rift africain et notamment du côté sur le territoire de la république de Djibouti.

A cette occasion, la cheffe de cette mission, Dr. Isabelle Moretti et le directeur général de l’ODDEG, Dr. Kayad Moussa Ahmed ont entériné la signature d’une convention de partenariat dans le domaine de recherches de ces gaz.

Une délégation de scientifiques issue de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour qui mène des recherches dans le domaine des gaz émis le long du rift africain et notamment du côté de notre territoire, s’est rendue hier matin au siège de l’Office Djiboutien pour le Développement de l’Energie Géothermique (ODDEG) sis à PK 20.

Accueillis à leur arrivée sur les lieux par le chef de cette agence de notre pays en charge du développement de l’énergie verte et plus particulièrement celui de la géothermie, Dr. Kayad Moussa Ahmed, les chercheurs hôtes, Dr. Isabelle Moretti et Dr. Jacques Varet ont, dans la salle de conférence de l’ODDEG, en présence de plusieurs chercheurs et cadres djiboutiens, fait un exposé sur les premiers résultats de leurs recherches à Djibouti ainsi que le but et l’apport de leur étude dans le développement de l’énergie géothermique.

Après un mot de bienvenue du directeur général de l’ODDEG, Dr. Kayad Moussa Ahmed, la cheffe de cette mission, Dr. Isabelle Moretti qui a pris la parole, a indiqué que ce gaz qui a fait l’objet des recherches de ces scientifiques français est l’hydrogène natif. Elle a souligné que ce gaz se présente aujourd’hui comme une alternative énergétique en termes de production électrique.

«Ce gaz naturel, sans odeur, non polluant, non toxique devient inflammable au contact de l’oxygène. Cette source d’énergie peut alors être stockée et utilisée comme fuel pour voitures, bus, trains mais aussi comme production électrique» a-t-elle ajouté avant de faire à l’auditoire une présentation du rift Est-Africain et les différents sites de concentration de ce gaz dont notamment ceux du territoire national.

Comme les activités géothermiques sont extrêmement liées à la production d’hydrogène, l’ODDEG en collaboration avec l’UPPA ont effectué une première mission de reconnaissance de 10 jours en ce sens, sur certaines zones actives du rift à savoir près du Lac Assal, au Lac Abbé et dans les régions du Nord du territoire national. Lors d’une mission conjointe, les chercheurs djiboutiens et français ont mis en évidence l’existence de ce gaz à Djibouti. Des études beaucoup plus approfondies permettront d’analyser les gaz dissouts dans les fluides géothermiques en vue de déterminer le lien entre les gaz émis en surface et ceux des futurs réservoirs géothermiques.

A l’issue de cet atelier, le directeur général de l’ODDEG, Dr. Kayad Moussa Ahmed, et la cheffe de la délégation des chercheurs de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA),  Dr. Isabelle Moretti, ont entériné la signature d’un protocole d’entente entre ces deux institutions. Ce protocole d’accord définit les conditions de la poursuite de ce travail de recherche et d’analyse des gaz émis et le partage des résultats.

Nous reviendrons sur ce sujet d’actualité dans notre prochaine édition pour donner plus de détails.

Rachid Bayleh