Obock-ville. La salle de conférence du Conseil Régional a abrité le mercredi 19 août la célébration de la journée africaine de l’état civil 2020.

Instituée par l’Union africaine sur recommandation de la quatrième conférence des ministres africains en charge de l’état civil qui s’était tenu en novembre 2017 à Nouakchott en Mauritanie, cette journée est à sa troisième édition mais c’est la première fois qu’elle est commémorée par notre pays. Aussi, le choix de la ville d’Obock par le ministre Hamadou Mohamed Aramis pour servir de cadre à cet événement est très symbolique parce que lié à l’histoire. Obock, lieu où la colonisation française s’était implanté en premier et où elle avait mis en place un embryon d’une administration moderne, c’est dire sa place importante dans la genèse de l’état civil. Cette journée est placée cette année sous le thème « enregistrement des faits d’Etat-civil et statistiques de l’état-civil : un service essentiel pour surveiller et atténuer l’impact de situations d’urgence ». L’événement a été organisée par le ministère chargé de la décentralisation en partenariat avec le Conseil Régional d’Obock.

Ont participé à cette commémoration, outre la délégation du ministère chargée de la décentralisation accompagnée des représentants de la direction générale de la Population et de la famille et de l’Institut national des statistiques de Djibouti, le préfet d’Obock, M. Abdoulmalik Mohamed Banoita, le président du Conseil Régional, Mohamed Houmed Ismail, les élus locaux, les notables, les représentants des services déconcentrés de l’Etat concernés par la question de l’état civil, de la société civile, des hommes en uniforme ainsi que les sous-préfets, le médecin chef et les sages-femmes du centre médico-hospitalier d’Obock et le personnel de l’état civil d’obock.

Dans leurs interventions, le préfet, M. Abdoulmalik Mohamed Banoita et le président du conseil régional, M. Mohamed Houmed Ismail, se sont tous deux réjouis du choix de la ville d’Obock pour abriter cet événement historique. Ils exhorté les participants à enrichir le débat au cours des discussions devant suivre afin que des recommandations reflétant la réalité du terrain soient proposées pour un état civil performant et résiliant. Le secrétaire général du ministère chargé de la décentralisation, M. Mohamed Issé Faradj, qui a présidé cette commémoration au nom du ministre, a souligné que l’intérêt principal de célébrer cette journée est que l’état civil est une question qui touche tant aux Droits Humains qu’aux conditions de la démocratie et d’un développement durable. Il a précisé que le choix d’Obock n’est pas anodin dans la mesure où la genèse du système d’état civil est intimement liée à l’histoire de la colonisation française.

La directrice Prospective et développement du SED, Fardouza Ahmed Ali a rappelé dans son introduction de la thématique de la journée que la célébration de cette année intervient dans le contexte de la pandémie du covid-19. Aussi, le thème sous lequel elle est célébré « nous interpelle, a-t-elle dit, sur la nécessité de renforcer nos systèmes d’enregistrement des faits et d’établissement des statistiques d’état civil, qui doivent fonctionner dans toutes les situations, à l’instar de la crise sanitaire liée au Covid-19, qui sévit actuellement.»

Au cours des discussions dirigées avec brio par le président du Conseil Régional, M. Mohamed Houmed Ismail, les participants à cette réunion se sont dits tous touchés par le choix d’Obock pour cette première célébration de la journée africaine de l’état civil en République de Djibouti et ont remercié le ministre Aramis pour sa décision.

Ils ont longuement discuté de la situation de l’état civil, l’impact sur celui ci de la pandémie du covid 19 et les propositions pour un état civil performant et résiliant.

Parmi les recommandations issues de cette réunion, appelées les recommandations d’Obock, se trouvent en bonne place le classement de l’état civil comme un service essentiel et la mise en place des stratégies pour assurer la continuité de ce service soit l’enregistrement des faits d’état civil dans les situations d’urgence.

La célébration de la journée africaine de l’état civil 2020 a été clôturée par des visites du centre d’état civil et du bureau de Maadoun où la délégation du ministère chargé de la décentralisation a pu discuter avec les responsables de ces services et a pu voir l’état des registres de naissances et de mariage.

Notons enfin qu’à l’occasion de cette célébration de la journée africaine de l’état civil 2020 qui intervient dans le contexte du covid-19, les mesures édictées par le gouvernement pour lutter contre cette pandémie ont été strictement observées.