La grande salle de réunion du ministère de la femme et de la famille a abrité le mardi 16 juin dernier, les travaux d’un atelier de restitution d’une nouvelle stratégie nationale d’alphabétisation fonctionnelle des adultes. Il s’agit ici, pour le MFF et l’UNFD, principaux organisateurs de cet événement, d’améliorer d’une manière générale, la qualité de l’éducation des adultes et de réduire par ce biais, de 50% le taux d’analphabétisme des jeunes filles et des femmes du pays d’ici 2025.

Le programme d’alphabétisation est un des projets phares du Ministère de la Femme et de la Famille (MFF) et de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) qui depuis ces dernières années mènent conjointement des campagnes visant à réduire le taux d’illettrisme élevé chez les femmes djiboutiennes et contribuer à leurs autonomisations. L’objectif est de lutter par ce biais contre la pauvreté de cette frange silencieuse de la population nationale.

Pour améliorer la qualité de l’éducation des adultes et réduire de 50% le taux d’analphabétisme des jeunes filles et des femmes du pays d’ici 2025, mettre en place dans ce domaine une nouvelle stratégie nationale, s’avère nécessaire.

C’est du moins, l’objectif de l’atelier que le MFF et l’UNFD ont organisé conjointement le mardi 16 juin dernier dans la grande salle de réunion de ce département ministériel en charge de la promotion de la femme et de la famille.   

Présidé par la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, l’évènement a  réuni sur place, le conseiller technique du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MENSUR), Aroun Omar, la coordinatrice des programmes du genre au PNUD, Deka Moussa Ragueh, la cheffe de service du département ‘‘genre’’ du MENFOP, Mariam Mahamoud Issé, la coordinatrice des programmes et projets de l’UNFD Roukia Ali Djama, plusieurs hauts cadres du MFF, parmi lesquelles, la conseillère technique Nabila Salman Hassan et la directrice de la promotion du genre Yasmine Abdoulmagid.

Les travaux dudit atelier sont dirigés par un consultant national en l’occurrence M. Abdillahi Omar Ibrahim qui a élaboré cette nouvelle stratégie nationale d’alphabétisation, d’importance capitale quant au développement socio-économique de notre population.

En effet, relever le niveau d’éducation de nos concitoyens matures en situation de vulnérabilité par l’intermédiaire d’une alphabétisation efficace à grande échelle, c’est investir dans l’avenir. Car il  est  communément  reconnu qu’un pays ne peut prétendre être compétitif dans le contexte de la mondialisation si sa population est majoritairement analphabète.

Fort de cette conviction, le consultant national en charge de l’élaboration de cette nouvelle stratégie nationale de l’alphabétisation, Abdillahi Omar Ibrahim a, après un mot de bienvenu de la secrétaire générale du MFF, abordé les objectifs de son programme.

«Cette  stratégie nationale d’alphabétisation s’inscrit dans la vision 2035. Elle a pour objectif d’une part  d’alphabétiser le plus grand nombre de Djiboutiens en général et d’autre part de réduire en particulier le taux d’analphabétisme des femmes de 50% à l’horizon 2025» a-t-il dit à ses interlocuteurs. Il a évoqué par la suite les axes directeurs et les perspectives de cette nouvelle stratégie. Laquelle mobilise selon lui tous les acteurs potentiels. M. Abdillahi Omar Ibrahim a également mis l’accent, dans son exposé l’impact positif de l’alphabétisation sur l’économie et le bien-être social.

«L’alphabétisation des adultes reste un droit fondamental et un moyen de participation des populations au développement durable» a-t-il souligné en substance.

Après discussion, les participants ont adopté la nouvelle stratégie nationale qui dorénavant servira de document de référence en matière d’alphabétisation.

Rachid Bayleh