La cérémonie de pose de la première pierre de l’hôpital de la caisse nationale de sécurité sociale s’est déroulée mercredi matin en présence du président de la République. Cette nouvelle structure sanitaire sera amenée à devenir dans le temps, un centre de santé d’excellence. Située sur le long de la route de Venise, cet hôpital permettra aux djiboutiens d’accéder à des soins de qualité, et ce, tout en restant dans leur pays.

Faire de la République de Djibouti une référence en matière médicale dans la région, telle est l’ambition affichée par le Président de la République Ismail Omar Guelleh lors de la pose de la première pierre du futur Hôpital Général de la CNSS en présence de nombreux invités et membres du gouvernement. Avec une ouverture prévue en 2023, cet hôpital aura vocation de permettre un meilleur accès aux services de santé aux Djiboutiens en misant sur des prestations de grande qualité.

Conçu conformément aux standards internationaux, l’hôpital pourra compter jusqu’à 220 lits pour les patients qui seront pris en charge par près de 30 médecins spécialisés.

Avec pour ambition de devenir le premier centre de transplantation rénale du pays, l’hôpital proposera plus de 20 spécialités médicales avec des équipements à la pointe de technologie.

Financé par la Banque Africaine de Développement et par la Banque Islamique de Développement, ce projet d’hôpital s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Compétences dans le Secteur de la Santé (PARCSS).

Il deviendra, à terme, un Centre Hospitalier Universitaire afin de proposer les formations de spécialisations pour les étudiants djiboutiens et étrangers.

Un rêve concrétisé. Le chef de l’état Ismail Omar Guelleh, la Première Dame Kadra Mahamoud Haid ont été accueillis à leur arrivée par le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministre de la Santé Mohamed Warsama Dirieh , le ministre du travail chargé de la réforme de l’administration Isman Ibrahim Robleh et de la directrice générale de la caisse nationale de sécurité sociale Deka Ahmed Robleh. Plusieurs membres du gouvernement ont marqué de leur présence cette cérémonie de pose de la première pierre de l’hôpital de la CNSS.

La journée qui a débuté par des animations musicales des troupes Haldoor, Al Ghazali et 4 mars ont dès le départ donné le ton.

L’accent a été mis sur l’importance de cette nouvelle structure sanitaire et son impact dans le quotidien des djiboutiens.

Dans la série des discours officiels, le ministre de la santé a mis l’accent sur la construction du nouvel hôpital de la CNSS, qui a long terme sera amené à devenir un centre médical d’excellence dans la sous région. « A la lumière de cette crise sanitaire sans précédent ,nous percevons avec encore plus d’acuité les actions d’amélioration à engager sur les différents piliers des systèmes de santé. Ainsi la stratégie nationale de santé a été redéfinie au regard de cette nouvelle configuration et les objectifs stratégiques revus à la lumière de l’expérience acquise sur le terrain. C’est dans ces efforts que s’inscrit aujourd’hui la construction du nouveau hôpital de la CNSS qui sera le reflet de la modernité et de la technologie et l’excellence en terme d’offre de soins. Il répondra au besoin du pays, mais également de la sous région », a-t-il déclaré.

Le ministre du travail, chargé de la réforme de l’administration Isman Ibrahim Robleh a rappelé les grandes phases de ce projet d’envergure.

« Ce projet comporte deux volets celui de la formation pour nos spécialistes financé par la Banque Africaine de Développement. A ce jour, un premier contingent de 28 médecins est actuellement en cycle de formation au Royaume du Maroc et au Sénégal. Ce contingent comprend 13 médecins de la CNSS et 11 médecins du ministère de la Santé. 29 autres spécialistes seront bientôt en Turquie pour se former grâce au partenariat établi par la CNSS avec une prestigieuse université de médecine à Ankara ».

En partenariat avec l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé, il est prévu de former 200  paramédicaux dont des infirmiers spécialisés et des aides-soignants qui suivront des  formations dans 30 spécialités médicales, chirurgicales  et médico-chirurgicales».

Un centre hospitalier universitaire de référence. En effet, pour parfaire l’offre de santé dans notre pays, il est prévu dans la seconde phase du projet de faire de cet hôpital, le premier centre universitaire du pays, destiné à former  nos futurs spécialistes .

Le second volet, de ce projet, financé sous forme de prêt par  la Banque Islamique de Développement concerne la construction, la conception et les équipements. La conception de cet hôpital a été réalisé par un groupement d’un bureau d’études français, et ce conformément aux normes internationales.

Cet hôpital deviendra une infrastructure indispensable pour répondre aux besoins en soins médicaux de notre population

Cette nouvelle structure médicale de la CNSS sera étalée sur 30 000 m2, disposera de 150 lits extensibles à 230,  et proposera plus de 20 spécialités dont notamment des spécialités chirurgicales telles que la  chirurgie générale, thoracique, cardiaque et la neurochirurgie.

Cet hôpital disposera également du premier centre d’implantation rénale dans le pays et permettra dorénavant de traiter les problèmes rénaux de nos concitoyens.

 Avec un design futuriste et doté des équipements technologiques de dernier cri  en matière d’imagerie médicale, les cancers et les tumeurs pourront dorénavant être diagnostiquées et traitées dans notre pays.

Avec la création de milliers d’emplois, l’hôpital de la Cnss aura un fort impact socio-économique. Plus de 300 ouvriers participeront  à la construction durant la phase des travaux qui s’étalera sur 18 mois.

N.Kadassiya

Le point avec… Deka Ahmed Robleh,

directrice générale de la CNSS

« Cet hôpital, conformément aux instructions du chef de l’Etat, sera un condensé technique et technologique qui répondra aux besoins en santé de nos concitoyens »

« J’ai l’insigne privilège de vous souhaiter à tous la chaleureuse bienvenue à cette cérémonie durant laquelle le Président de la République, en sa qualité de parrain, posera la première pierre d’un édifice que beaucoup attendait : le premier hôpital d’envergure du pays, entièrement financé sur les fonds propres de la CNSS (même s’il s’agit d’un prêt concédé par nos partenaires aux développement que sont la BID et la BAD). Je redis, entièrement financé par la solidarité des djiboutiens. Pourquoi « attendu » ? En 2012 quand le Chef de l’Etat a assigné la cnss de porter ce projet, c’était pour mettre fin à la situation qui contraignait un nombre de plus en plus croissant de nos concitoyens à partir loin du pays à la recherche de solutions thérapeutiques indisponibles sur le territoire. Une situation dramatique et extrêmement coûteuse dont souffraient beaucoup les malades,  les familles  mais également l’Etat qui prenait en charge un grand nombre d’évacuations sanitaires. C’est plus de 4 à 5 millions de dollars annuel consenti sur le budget national. C’est donc un soulagement qui est désormais à portée de main. Après 18 mois de construction, l’hôpital sera disponible pour recevoir les premiers patients. Cet hôpital conformément aux instructions du chef de l’état sera un condensé technique, technologique qui, répondra si Dieu le veut, aux besoins en santé de nos concitoyens. Il est de mon devoir de rappeler que sans l’avènement de l’assurance maladie, un tel hôpital n’aurait été possible de voir le jour. L’assurance maladie universelle est une chance que nous mesurons chaque jour et qui a été rendue possible par la volonté de Chef de l’Etat. Cette idée quand il a souhaité la mettre en œuvre a été beaucoup critiqué, voir combattu. Je me rappelle le scepticisme qui accueillait notre petit comité de pilotage chargé de l’introduire. Beaucoup de nos concitoyens, cadres, administrateurs doutaient de la faisabilité de cette mesure la jugeant utopique. Les consultants qui venaient nous disaient que cela était impossible pour un pays avec des faibles moyens. Que nos ressources ne suffiraient pour asseoir ce côté universelle et inclusif. Et qu’il faudra y aller par petit bout avec uniquement ceux qui possédaient une force contributive. Devant la détermination du président de la république et sa fermeté à ne pas transiger sur l’inclusion sociale, nous avons compris que cette mesure avait été pensée avant tout pour les plus vulnérables, ceux dont les ressources ne permettaient pas d’accéder à des soins coûteux mais vitaux, ceux qui devaient vivre avec. Celui qui ne rêve pas ne peut pas réaliser ses rêves. Merci Monsieur le Président de nous apprendre à rêver Grand. Merci Monsieur le Président de nous apprendre à rêver d’un Djibouti différent. »

Assurance Maladie Universelle

L’Assurance Maladie Universelle (AMU) est l’une des plus ambitieuses réformes de la politique sociale du Président de la République, Ismail Omar Guelleh. Ce nouveau régime est  géré  par la CNSS depuis son lancement officiel le 21 Décembre 2014.  L’AMU constitue  une  prévention  et  une protection  sociale  envers  les risques  de  la  maladie.  Elle assure  une  couverture  médicale  de  base à toute la  population vivant sur le  territoire de la  République  de  Djibouti.

Les objectifs de l’AMU

Assurer  une couverture médicale pour tous. Avant la mise en œuvre de ce système, seul, les conventionnés bénéficiaient  d’une prise en charge limitée.

Autrement dit,  avec l’AMU la couverture médicale est élargie à l’ensemble des catégories socioprofessionnelles. Ils sont affiliés à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et cotisent selon leurs moyens pour  recevoir des soins  selon leurs besoins.

 En outre, les personnes en situation d’extrême précarité sont exonérées de cotisation et bénéficient  des soins sur le volet solidarité de l’AMU dans le cadre d’un Programme d’Assurance Sociale de Santé (PASS). Les  premiers bénéficiaires de ce régime solidaire, sont déjà pris en charge dans la région d’Arta en attendant son extension à l’ensemble du territoire nationale. Grâce à l’AMU, la CNSS injecte plus de solidarité et d’équité dans l’offre de  soins.

Les principes de l’AMU

La Solidarité entre tous ses assurés,

La Contribution de toute personne active,

La Mutualisation des risques pour couvrir les maladies les plus lourdes et les plus coûteuses,

le Tiers-payant pour éviter l’avance des frais médicaux ( la CNSS rembourse les prestations de soins  les structures médicales conventionnées).

Quelles sont les valeurs ajoutées  de l’AMU en termes d’offre de soins ?

Avant la mise en œuvre de l’AMU, l’offre de soins était limitée à un paquet universel. Alors que l’Assurance maladie offre une prise en charge complète.

En plus des Prestations de soins de base, l’AMU permet aux assurés de bénéficier notamment de :

– Consultations curatives (enfants & adultes)

-Délivrance des médicaments essentiels

-prise en charge Accouchement Césarienne

 -Analyses biologiques et chimiques

 -Examens radiologiques

Analyses médicales complémentaires (scanner)

– Prestations de soins de santé  spécialisées (Pédiatrie, gynécologie, soins dentaires, Ophtalmologie, urologie, gastro-entérologie…)

-Prestations de soins hospitaliers

Prise en charge des frais d’hospitalisations

-Prise en charge  des frais de certaines chirurgies