Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a prononcé un discours aux termes évocateurs sur les enjeux et les retombées du lancement de la zone de libre-échange africaine lors du 33e sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’est déroulé dimanche dernier à Niamey, au Niger. Comme l’a rappelé le Président Guelleh, l’expérience a montré que la création de la zone de libre échange est un moyen et non une fin pour le développement et qu’elle bénéficie plus généralement aux pays les plus développés.

D’un ton convaincant, il a mis en exergue que la priorité des dirigeants africains doit être le développement des capacités productives et des infrastructures, ainsi que l’aide financière et technique aux pays les moins avancés du continent.

Lire l’intégralité des propos que notre Président a tenus devant ses pairs africains réunis dans la capitale nigérienne.

La République de Djibouti, profondément convaincue des portées bénéfiques de l’intégration régionale et continentale, a le plaisir d’annoncer ici  qu’elle a ratifié  l‘accord de la ZLECAF et a déposé son instrument de ratification en février 2019.

En outre, sur les 5 secteurs identifiés comme prioritaires pour la libéralisation du commerce des services, mon pays a déjà conclu ses négociations sur 4 secteurs à l’exception de celui sur les services aux entreprises qui sont actuellement en cours de discussions.

Aujourd’hui est un jour historique, car nous voilà réunis afin de célébrer le lancement officiel de la zone de libre-échange continentale qui occupe, une place de choix dans les idéaux de nos peuples et enclenche une dynamique positive pour le continent africain.

Après un long processus de négociation, nous pouvons nous féliciter d’avoir, enfin,  mis en place les jalons majeurs dans cet espace commercial intégré à l’échelle du continent.

Il nous faut, donc, maintenant nous atteler à la tâche pour sa concrétisation qui ne sera pas toujours facile mais dont le succès reste vital si nous voulons atteindre notre objectif.

Certes, notre objectif ici, est de faire de la ZLECAF, un puissant vecteur d’intégration économique et politique, conformément à la vision de l’Agenda 2063.

Toutefois, les retombées positives que nous espérons ne seront à la hauteur de nos attentes que si nous nous engageons, dès à présent, à :

– Développer des normes communes afin de mieux utiliser les complémentarités entre  nos pays,

–   Favoriser l’émergence d’un système bancaire continental,

–  Eviter la concurrence fiscale

– Et Développer, enfin, des infrastructures plus performantes.

L’expérience a montré que la création de zones de libre échange est un moyen et non une fin pour le développement, et qu’elle bénéficie plus généralement aux pays les plus développés.

C’est pourquoi, notre priorité doit être le développement des capacités productives et des infrastructures, ainsi que l’aide financière et technique aux pays les moins avancés parmi nous.

Car seul un développement harmonieux unissant nos pays et nos peuples  permettra non seulement de créer une Afrique intégrée et solidaire mais également une Afrique capable de survivre à la mondialisation et aux grandes alliances économiques  au sein  desquelles les intérêts de l’Afrique sont toujours lésés. Il  nous appartient donc, à nous leaders de ce continent de relever ce défi et de  réaliser à l’horizon 2063 le rêve de l’«Afrique que nous voulons » : « une Afrique  unie et prospère basée sur une croissance inclusive.»

Je ne saurais terminer mes propos sans m’acquitter d’un agréable devoir, celui de féliciter vivement, encore une fois, notre champion, notre frère Mahamadou Issoufou pour son leadership et son engagement sans faille en vue de la réalisation de la zone de libre échange continentale. Vous avez été Monsieur le Président, un travailleur acharné et un artisan de la ZLECAF. Vous avez su écouter, et saisir l’importance d’une approche novatrice  en proposant différentes  options afin que chaque Etat membre puisse se retrouver et se reconnaître dans ce mécanisme.

Au nom de mon pays, mais aussi, je crois pouvoir le dire, de chacun d’entre nous ici, je veux donc vous exprimer toute notre gratitude à Vous ainsi qu’à  toute votre équipe pour votre engagement et votre abnégation en faveur de l’Afrique c’est-à-dire au service de tous et de chacun.