Discours de l’ambassadeur de la république de Djibouti à Paris, représentant permanent auprès de l’Unesco et doyen du corps diplomatique arabe en France, Ayeid Moussed Yahya, lors de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien célébrée le 29 novembre 2021.

(( C’est pour moi un honneur et un immense privilège de prendre la parole ici aujourd’hui devant vous, en notre qualité de doyen du corps diplomatique arabe en France pour marquer de notre empreinte mais également réitérer notre solidarité agissante avec le peuple frère palestinien à l’occasion de la Journée internationale de solidarité.

• En 1977, l’Assemblée générale de l’ONU avait demandé que soit célébré chaque année la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

• Le 3 décembre 2001, l’Assemblée générale a autorisé le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à continuer à promouvoir l’exercice de ces droits, à apporter à son programme de travail les aménagements qu’il jugerait nécessaires compte tenu de l’évolution de la situation et à mettre l’accent sur la nécessité de mobiliser aide et appui en faveur du peuple palestinien.

• Le 3 décembre 2003, l’Assemblée générale a souligné la nécessité de s’attacher à la vision de la solution de deux États, et d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité. Elle a également souligné la nécessité d’assurer le retrait d’Israël du territoire palestinien occupé depuis 1967 et d’assurer la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien dont, au premier lieu, le droit à l’autodétermination et le droit de créer un État indépendant.

• Dans sa résolution 60/37 du 1er décembre 2005, l’Assemblée a prié le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et la Division des droits des Palestiniens, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre, pour continuer à organiser une exposition annuelle sur les droits des Palestiniens ou un événement culturel en coopération avec la Mission permanente d’observation de la Palestine auprès de l’ONU.

• Depuis 1986, l’UNESCO célèbre la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien par le développement de l’éducation, de la culture, des sciences et de la liberté d’expression.

44 ans après, nous sommes encore plus que jamais déterminés à soutenir cette noble cause et que les objectifs fixées définissent toutes les actions de la Communauté Internationale en générale et de l’UNESCO en particulier pour promouvoir le dialogue et les échanges ; à construire la paix dans l’esprit de toutes les femmes et de tous les hommes et de restaurer les fondements de la paix et de la sécurité internationale, en respectant le Droit international, le Doit Humanitaire Internationale et toutes les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité.

Notre présence aujourd’hui, qui est également l’occasion de célébrer le 10eme anniversaire de l’adhésion de la Palestine comme état membre de plein droit à l’Unesco, permet de confirmer et si besoin en était, de réitérer et exprimer notre soutien sans faille a la juste cause du peuple palestinien pour la réalisation de son droit à l’autodétermination.

Exiger encore une fois de la Communauté Internationale qu’elle assume ses responsabilités et qu’elle impose les conditions d’une solution juste, globale et durable à la question de Palestine.

La réception offerte par la Palestine, il y’a quelques jours ici même à l’Unesco à l’occasion de la visite du Ministre des Affaires étrangères et la présence de l’ensemble de la Communauté Internationale et  du corps diplomatique arabe vient encore une fois démontrer l’importance et la centralité de la question palestinienne pour le monde arabe et également  l’occasion aujourd’hui pour nous de renouveler notre engagement individuellement et collectivement et d’affirmer notre solidarité avec le peuple palestinien pour lui permettre de recouvrir ses droits inaliénables en réaffirmant et en rappelant en particulier :

– Leurs droits inaliénables légitimes à l’autodétermination et à la liberté car il est question en Droit international d’une occupation

– Leur droit à l’établissement d’un État indépendantet souverain avec Jérusalem-Est comme Capitale basé sur les frontières de 1967

– Les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité notamment la résolution 242 et la résolution 338

– L’initiative de paix arabeadopté à Beyrouth en 2002

Le fait accompli, fondé sur l’injustice, caractérisé par l’oppression et l’arbitraire, auquel les forces d’occupations israéliennes recourent de manière systématique et systémique ne peut perdurer tel qu’il est, car il constitue une violation flagrante de la charte des Nations Unies et une menace pour la paix et la Sécurité internationale.

De plus, le consensus international sur la solution à deux États, fondé sur les résolutions de la légitimité internationale et l’initiative de paix arabe comme seule base du règlement final, se trouve malheureusement dans une impasse àcause des colonies de peuplement israéliennes, pratique de politique du fait accompli et qui sape tous les efforts de paix.

Cela nous conduit à exiger encore une fois de la Communauté Internationale qu’elle assume ses responsabilités et qu’elle impose les conditions d’une solution juste, globale et durable à la question de Palestine, de manière pratique et efficace, sur la base des résolutions de la légitimité internationale et de la paix arabe (Initiative de paix arabe approuvée par le Sommet Arabe de Beyrouth en 2002).

Pour conclure, je voudrais réaffirmer le soutien constant et indéfectible du groupe arabe au peuple frère de Palestine et réitérer la conviction des pays arabes qu’une paix juste, globale et durable dans la région peut être réalisée par la négociation et le dialogue afin qu’un État de Palestine souverain, indépendant, avec Jérusalem Est comme capitale devienne une réalité.))