C’est avec beaucoup de plaisir et beaucoup de satisfaction que j’assiste avec vous à cet événement consacré à la jeunesse, plus précisément aux préoccupations de notre jeunesse, à sa place mais aussi à son rôle au sein de la Nation.
La jeunesse, on ne le dira jamais assez, c’est une force et un atout majeur pour tous les pays de notre continent. Et ce n’est pas n’importe quelle force ! C’est une force d’avenir !
Et pour un pays comme le nôtre, en voie de développement, dont la jeunesse compte pour plus de 50% de sa population, ça serait une erreur stratégique majeure que de ne pas intégrer cette composante dans notre vision et dans notre planification du développement de notre économie et de notre pays.
Et fort heureusement nous sommes très sensibles à cette problématique. Les gouvernements successifs ont beaucoup œuvré dans ce sens. Aujourd’hui, les conditions d’épanouissement de nos jeunes sont meilleures qu’avant. Que cela soit dans l’accès à l’enseignement, à la culture ou encore à la santé. Le gouvernement a mobilisé beaucoup de moyens. Car l’éducation et la santé sont, à mon avis, des préalables indispensables dans la contribution de la jeunesse à l’effort du développement national.
Oui, il faut parler de la jeunesse. Mais il parler aussi à la jeunesse. Il faut sans cesse créer les conditions d’un dialogue intergénérationnel.
Un dialogue interactif qui ouvre la voie à des initiatives participatives. Car ce qu’on fait pour la jeunesse, on le fera avant tout avec la jeunesse ! Et c’est cette approche inclusive fondée sur la responsabilisation qui peut créer chez nos jeunes le sentiment d’appartenir à un destin commun, celui de notre Nation. Et c’est cette approche fondée sur la confiance qui finira par nous convaincre que notre jeunesse, ce n’est pas le problème mais la solution aux différents problèmes de notre Nation.
Il nous faut donc une nouvelle perception, un nouveau paradigme dans lequel nous devons considérer notre jeunesse comme une ressource inépuisable dont dispose le pays
Il nous faut ce nouveau regard pour appréhender notre jeunesse comme catalyseur de notre Nation.
Une société malade de sa jeunesse n’a pas de viabilité, ni à court terme, ni à long terme.
De même une Nation qui ne peut pas compter sur ses jeunes n’a pas d’horizon. Cette Nation est guettée. Et cette Nation devient une proie facile à sa propre désintégration. Car si ses valeurs, ses principes et ses repères identitaires ne trouvent pas de relai dans sa jeunesse, toute Nation et la nôtre aussi, court le risque d’être transfigurée. Toute Nation, et la nôtre aussi, court le risque d’être diluée dans une globalisation qui a pour ingrédients l’acculturation et l’uniformisation.
Mais comment réussir cette alchimie d’une jeunesse fidèle à sa Nation, et d’une Nation auréolée de sa jeunesse ? Comment faire que l’un et l’autre se féconde mutuellement autour de nos valeurs et de nos principes ?
La réponse est sans doute dans les opportunités de renouveau et d’évolution que portent les jeunes.
La jeunesse, c’est une chance contre l’immobilisme et le conservatisme social.
Oui ! les jeunes, ce sont eux les meilleurs agents des changements de mentalité et des pratiques. Car leur fougue et leur audace constituent autant de vecteurs qui peuvent mettre en mouvement notre société, qui peuvent la transformer et lui ouvrir d’autres horizons.
C’est pourquoi il ne faut pas confondre la stabilité et la stagnation.
Notre Nation, qui jouit d’une stabilité politique et sociale certaine, doit éviter le piège de la stagnation. Car la stagnation, c’est le contraire du mouvement, c’est l’absence de progression, c’est tout simplement l’absence de progrès. Et le meilleur antidote à la stagnation c’est notre jeunesse. C’est son esprit d’invention et d’innovation. C’est sa capacité à se projeter dans le futur. C’est enfin son sens d’anticipation.
Notre responsabilité à nous, c’est de créer un cadre propice à l’éclosion et à l’explosion de tous les talents et de toutes les qualités qui sont nichés chez nos jeunes. Un tel cadre doit être nécessairement interdisciplinaire. Mais il doit être aussi construit à partir des aspirations et des préoccupations des jeunes.
Et c’est ainsi que notre Nation et notre jeunesse pourront grandir ensemble.