
« Le fantôme de la Poudrière » est le nouvel opus de Mme Choukri Osman Guedi. Cette œuvre, un roman, a été publiée par les Editions Discorama. De 166 pages, cette œuvre romanesque est le prétexte pour l’auteure de peindre à grand trait les multiples facettes de la société djiboutienne L’intrigue (qui relève de l’insolite) est digne des livres de science fiction. Il s’agit de l’âme errante d’un bébé mort-né. C’était en Avril 1967. Et la lutte pour l’indépendance du Territoire Français des Afars et des Issas était à son apogée. Compte-rendu d’un livre marqueur et marquant en ces années 2020.
Choukri Osman Guedi n’est pas une novice en littérature. Elle a déjà à son crédit deux recueils de nouvelles (« Eve contre Eve » et « une femme et demie » et un recueil de contes. Tous ces ouvrages ont été publiés par des éditeurs nationaux. Enseignante du secondaire durant de longues années, Choukri Osman est aujourd’hui Conseillère Technique auprès du Ministre de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle. Mère de famille, chouchou trouve le temps nécessaire pour composer des œuvres captivantes. Elle a au feu un recueil de nouvelles. L’histoire d’Allaleh du présent roman est celle d’un enfant mort-né à la Poudrière. Cet endroit où étaient parquées et torturées les familles indépendantistes en 1967. Depuis sa naissance ratée jusqu’à ce jour, Allaleh a hanté les maternités pour se sustenter. Il s’introduisait dans les salles de nouvelles mères tard dans la nuit et était en lieu et place des bébés légitimes. Sans sépulture, cet enfant va faire deux rencontres qui vont changer la donne. Ecrit dans un style simple et facile à comprendre, le roman « Le fantôme de la Poudrière » s’avère être une peinture d’une période sombre de l’histoire djiboutienne. Celle des années de lutte indépendantiste. Le roman est ici l’espace de mieux présenter la société djiboutienne au lecteur étranger.
A.M.F