Le palais du peuple a abrité  lundi dernier un atelier de validation du manuel de procédure du fonds vert. Le secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme, Dini Abdallah Omar  a ouvert les travaux de cet atelier. Plusieurs représentants des départements ministériels, des membres du   comité national directeur sur les changements climatiques (CNDCC) ont participé à cette rencontre.

Dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de cet atelier,  le secrétaire général du MUET a déclaré que le Fonds Vert pour le Climat est assurément une opportunité inédite pour la République de Djibouti et ce programme de préparation-pays va accélérer l’opérationnalisation de ce fonds dans notre pays. Et l’un des documents phares de ce programme est la production d’un manuel de procédures, qui va faire l’objet d’une présentation dans cet atelier.

Selon les exigences du Fonds Vert pour le Climat, il est indispensable de préparer un manuel de procédure en guise de document de référence qui devra permettre aux différents acteurs de s’en inspirer afin d’élaborer au mieux des projets bancables pour le Fonds Vert pour le Climat.

Et d’ajouter que « ce manuel appuiera aussi l’Autorité Nationale Désignée pour le Pilotage des projets Fonds Vert Pour le Climat et stimulera fortement le développement des projets climatiques en explicitant les différentes étapes et en homogénéisant le processus de soumission des projets. La validation collective de ce manuel par le Comité National pour le Changement Climatique sera gage d’une bonne compréhension par les partenaires et d’une assurance qualité dudit document.

A travers la mise en place de ce manuel, Djibouti remplira effectivement les principes clés du Fonds Vert pour le Climat que sont la transparence et la participation inclusive de toutes les parties prenantes. »

Selon M. Dini Abdallah Omar, il est aujourd’hui avéré que notre pays souffre plus que jamais des effets néfastes du changement climatique et le mécanisme du Fonds Vert pour le Climat est une réelle chance pour notre pays de répondre aussi bien au défi d’adaptation qu’au défi de réductions de nos émissions des gaz à effet de serre.

En matière d’atténuation des gaz à effet de serre, Djibouti a prouvé sa volonté de participer à l’effort mondial de réduction des émissions à travers le développement de projets promouvant les énergies propres tels que le projet d’interconnexion électrique avec l’Ethiopie.

Notre pays  déploie également une volonté politique agressive en matière de développement d’énergie solaire et de géothermie ainsi que la maîtrise de l’énergie. Durant ces cinq dernières années, Djibouti a mis en place un cadre règlementaire favorable pour la production des énergies renouvelables telle que la Loi sur les producteurs Indépendants ainsi que des nouvelles institutions telles que l’Office Djiboutien de Développement de l’Energie Géothermique et l’Agence Djiboutienne de la Maitrise de l’Energie. Djibouti est également signataire de l’Accord de Paris et ambitionne de réduire ses émissions de GES de 40%  d’ici à 2030 dans le cadre de sa Contribution Déterminée Nationale. Pour ce faire, le pays a identifié des secteurs à verdir comme l’énergie, les transports propres et les bâtiments et des technologies comme l’énergie solaire, l’énergie éolienne ou la géothermie.

Rappelons que le Fonds Vert pour le Climat est un instrument financier de Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique. Il a été créé en 2010 par 194 pays et son siège se trouve à Songdo en Corée du Sud. Le Fonds vise à financer des projets d’adaptation et de projets d’atténuation de façon égale. A la suite de l’Accord de Paris, le FVC s’est vu confié un rôle important pour servir l’Accord et soutenir l’objectif global de limiter le réchauffement global à moins de 2°C.  Le Fonds Vert pour le Climat, a mobilisé 10.3 milliards de dollars de promesses de dons issues essentiellement des pays développés mais également de fonds issues de quelques pays en développement.

KI