Le ministre de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme, Mohamed Abdoulkader Moussa, et la représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement “PNUD”, Fatima El Sheik, ont présidé hier une cérémonie de signature d’accords de financement destiné à des associations régionales.

La salle de réunion de l’hôtel les Acacias a abrité hier une cérémonie de signature d’accords de financement entre le PNUD et 16 associations régionales sélectionnées dans le cadre du programme de micro financement du fonds pour l’environnement mondial exécuté par le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) à Djibouti.

Crée en 1992, au lendemain du sommet de Rio de Janeiro, le programme de micro financement du fonds pour l’environnement mondial est un mécanisme d’appui technique et financier aux projets communautaires novateurs pouvant contribuer à la conservation et à la restauration de l’environnement mondial.

La mise en place de ce programme s’appuie sur la conviction que la résolution efficace des problèmes de l’environnement mondial passe par la recherche de solutions locales et la mise en œuvre d’actions communautaires.

Pour prendre part à cet élan, la RdD à travers le ministère de l’urbanisme et avec l’appui du fonds pour l’environnement mondial comme partenaire financier et le programme des nations unies pour le développement comme administrateur, a initié le processus de mise en place de ce programme de micro financement depuis  2007.

C’est dans ce sens que le ministre de l’urbanisme, Mohamed Abdoulkader Moussa, a rappelé  dans son discours la pertinence de ce programme au regard du contexte national.

« Notre pays reste vulnérable à plusieurs problématiques environnementales à savoir la perte de la biodiversité, les effets néfastes des changements climatiques, l’avancée du désert, la gestion des produits chimiques et déchets dangereux, la pollution des eaux océaniques et territoriales, face à ces défis inédits, il est apparu nécessaire au gouvernement djiboutien   d’associer la société civile pour promouvoir un usage durable de nos écosystèmes ».

L’implication, a-t-il poursuivi, de la société civile dans le développement des mesures d’adaptation au changement climatique démontrent l’engagement de celles-ci à apporter sa contribution en vue de protéger notre environnement et ses ressources. Le rôle des associations est primordial. »

A noter que les 16 associations ont été sélectionnées de manière participative par un comité composé  d’un panel diversifié regroupant les ministères clés ainsi que des représentants de la société civile. Cette  sélection  s’inscrit dans le cadre du développement d’une stratégie nationale ayant mis en exergue les priorités environnementales de la république de Djibouti.

N.Kadassiya

Le point avec… Fatima El Sheik

Représentante résidente du PNUD à Djibouti

« L’engagement du gouvernement djiboutien, par l’intermédiaire du ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme, a permis la mise en œuvre d’un plan d’action cohérent, dynamique et proactif répondant aux besoins prioritaires du pays en matière de protection de l’environnement»

C’est un honneur pour moi de participer à la cérémonie de signature des accords de financement du Programme de micro financements organisés par le PNUD. Le changement climatique est une problématique urgente qu’il est aujourd’hui impossible d’éliminer, car il détériore gravement les conditions de vie de milliers d’individus dans le monde entier. Le PNUD, conjointement avec les Nations Unies, joue un rôle important dans la définition des principes directeurs de la gouvernance environnementale et dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), y compris le septième OMD, qui met l’accent sur la préservation de l’environnement. L’engagement du gouvernement djiboutien, par l’intermédiaire du ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme a permis la mise en œuvre d’un plan d’action cohérent, dynamique et proactif répondant aux besoins prioritaires du pays en matière de protection de l’environnement. La mise en place du Programme de petites subventions (PSC) a ponctué la coopération fructueuse entre le MUET, le PNUD et le Fonds pour l’environnement mondial. Cela représente pourtant un autre grand pas vers la protection de l’environnement à Djibouti, dans la mesure où il favorise une participation accrue des associations de la société civile, des communautés de base et des ONG. Suite à la demande officielle du ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme de faire participer Djibouti au Programme de micro financements par l’intermédiaire du bureau national du PNUD, le comité directeur national (CNP) a pris la décision avec l’approbation du Conseil du FEM, pour lancer le programme dans le pays via la phase opérationnelle n ° 5 (2011-2014). Au cours de cette phase opérationnelle, 16 associations ont pu mettre en œuvre des projets de lutte contre le changement climatique et / ou de promotion de la protection de l’environnement. Le lancement de la sixième phase opérationnelle cette année a été suivi d’appels à projets en septembre 2018 et mars 2019. Une cinquantaine de projets ayant été reçus, le comité directeur national a sélectionné, à travers diverses réunions, 16 organisations de la société civile (OSC) et une organisation à base communautaire (OBC) pour mener à bien des projets environnementaux dans les 5 régions de Djibouti et parmi celles-ci:

• 5 projets sur le changement climatique

• 5 autres axes sur la dégradation des sols

• Et enfin 6 projets sur la biodiversité

L’une des valeurs fondamentales du PNUD est de s’assurer que toutes les personnes qui composent la société soient incluses. Par conséquent, ces projets sélectionnés représentent des organisations de la société civile appartenant à des groupes minoritaires tels que les femmes, les jeunes et les personnes handicapées. Je tiens à remercier tout particulièrement le Comité directeur national pour son soutien essentiel et sa participation à la réussite du programme.

Je voudrai également souligner le soutien constant de votre ministère, en particulier de la direction de l’environnement et du développement durable ainsi que du bureau du secrétaire général en ce qui concerne le programme de micro financements. Aux présidents des organisations de la société civile et des organisations communautaires, je voudrai partager ma sincère gratitude et mon admiration pour votre engagement à participer à des initiatives en évolution qui contribueront grandement au bien-être de vos communautés. Vous êtes des exemples de résilience, de travail acharné et de grande volonté. Avant de terminer, je voudrai réitérer l’engagement du PNUD à Djibouti à continuer de soutenir le gouvernement, les organisations de la société civile et les communautés de base dans tous les efforts visant à renforcer la résilience des communautés rurales».