Inondations, sécheresse, déforestation, les effets néfastes du changement climatique se font sentir partout dans le monde. Djibouti ne fait pas exception. Le gouvernement en collaboration avec le PNUD a mis en place une multitude de projets pour améliorer la résilience des populations face à la dégradation de l’environnement. Des approches innovantes dans ce sens ont été mise en place afin de renforcer l’adaptation des populations face aux aléas climatiques. Il s’agit de responsabiliser les communautés. A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement qui a été célébrée le 05 juin dernier, la représentante résidente du PNUD à Djibouti Fatima Elsheikh a déclaré que la pandémie du COVID 19 a été pour l’humanité un éveil des consciences et révélé le lien entre la nature et l’homme.« L’interaction humaine façonne l’avenir de la planète. Elle façonne également le futur de l’humanité. C’est un appel au réveil pour nous tous d’interagir vis-à-vis de l’environnement d’une manière différente. », a-t-elle affirmé. De son côté le secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme M. Dini Abdallah Omar a déclaré que des airs marines protégées ont été créées grâce à une cartographie et une limitation bien déterminée, et dans le cadre de la lutte contre la désertification, des programmes de reboisement ont été mis en place.
Djibouti dispose d’une très belle biodiversité qui doit être protégée. C’est dans ce sens que de nombreux projets d’adaptation au changement climatique ont été mis en place par le gouvernement avec le soutien du PNUD. Avec un climat assez aride,une alternance entre sécheresse et des pluies diluviennes, le pays doit redoubler d’effort afin de juguler les effets de ces changements..SelonM.Idriss Bexi, conseiller en politique environnemental en changement climatique au PNUD : « Djibouti a besoin de s’adapter à ces nouveaux changements et de mettre en place les infrastructures résilientes au changement climatique et accompagner les communautés rurales dans tout le pays. Le PNUD agit au plus prêt de la population et notamment aux points les plus reculés. Dans certains projets le PNUD est pionner. C’est le cas du projet AidalouAssamo où les autres partenaires se sont impliqués bien après »
Et de nous préciser que le projet en milieu rural a souvent trois composantes. La première est liée à la sécurisation de l’eau par la construction des ouvrages hydrauliques permettant la collecte des eaux de surface et mobiliser les eaux souterraines. Il y a un alliage de deux choses : un forage pour les périodes difficiles et de sécheresse. Tandis que pour les périodes des pluies des excavations à ciel ouvert sont construites pour capter l’eau de surface. Celles-ci sont utiles pour les bétails et pour la population. Une fois sécurisée la question de l’eau en combinant ces deux stratégies, une organisation de la communauté s’impose pour qu’elle puisse se prendre en charge. Il faut signaler que ces infrastructures sont très couteuses. Le PNUD offre des périmètres aux populations pratiquant l’agropastoralisme. Petit à petit des nomades se transforment en agropasteurs ce qui leur permettra de produire des produits maraichers avec une chaine de valeur pour les vendre et générer de revenus pour les femmes et les enfants. En période de soudure le PNUD les aide à stocker du forage pour que les bétails ne soient pas perdus durant ce temps de sécheresse.
Ensuite des activités de génération de revenus sont mise en place pour autonomiser les familles mais aussi pour rendre toute la communauté capable d’une autosuffisance alimentaire.
A Ali Sabieh, au croisement de la localité d’Omar Jaga existent un modèle de périmètre agricole qui est vert dans un milieu désertique. Ceci prouve que, même dans un milieu hostile, l’agriculture est possible en aliant les nouvelles technologiques et les informations climatiques. Le PNUD travaille avec plusieurs partenaires qui sont le Ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme (MUET), ce lui de l’Agriculture mais aussi celui des Transport auquel est lié l’Agence Nationale de la Météorologie Pour ce qui est du partenariat avec le gouvernement, il s’étend au renforcement des politiques en aidant le gouvernement à améliorer les politiques existantes relatives à la nature, à la biodiversité, à la protection de l’environnement et aux énergies renouvelables. Le deuxième grand domaine de ce partenariat est le renforcement des capacités nationales, tant au niveau individuel qu’institutionnel. Enfin, le troisième axe de collaboration est axé sur les interventions pratiques et innovantes sur le terrain.
Selon M.Dini Abdallah Omar, secrétaire général du MUET une très bonne collaboration existe entre son ministère et le PNUD pour l’exécution d’un certains nombre de projet liés au changement climatique et à la biodiversité. Dans ce premier domaine le principal problème se trouve dans le milieu rural avec la pauvreté, la soif et l’exode rural. D’où la mise en plage de forages et de périmètresagricoles. Des actions de lutte contre les inondations sont menées aussi.
« Des villes côtières sont menacées. Par exemple à Tadjourah nous avons mis en place une digue de protection. Par ailleurs des micro-barages sont construits comme à Aidallou, Ali Sabieh , notamment au Petit Bara et dans d’autres localités. », nous informe M.Dini Abdallah ajoutant que « A Hanleh des périmètres agricoles crées par le ministère de l’Agriculture ont été réhabilités et qui étaient à l’abandon faute de l’eau.Idem à Kalaf dans la région de Tadjourah.. » Des airs marines protégées ont été créées aussi grâce à une cartographie et une limitation bien déterminée. Dans le cadre de la lutte contre la désertification, des programmes de reboisement ont été mis en place. Tous ces projets sont menés dans le cadre du fonds mondial de l’environnement.
En conclusion le PNUD fournit un appui financier et technique aux projets de conservation et de restauration de l’environnement tout en améliorant le bien-être et les moyens de subsistance des populations, aux organisations communautaires et autres groupes non gouvernementaux. Il est à l’avant-garde pour la protection et la préservation de l’environnement à Djibouti.
Kenedid Ibrahim
Mot de Fatima Elsheikh, représentante résidente du PNUD à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement
La pandémie du COVID 19 a été pour l’humanité un éveil des consciences et révélé le lien entre la nature et l’homme.L’interaction humaine façonne l’avenir de la planète. Elle façonne également le futur de l’humanité. C’est un réveil pour nous tous qui interagissons différemment de l’environnement d’une manière différente.
Nous devons préserver la durabilité et la biodiversité pour les générations à venir et pour nous même afin de jouir du plaisir de cette planète. Certains pays souffrent de la vulnérabilité et du changement climatique, comme à Djibouti, nous sommes confrontés à des signes de changements climatiques tels que les inondations, les sécheresses et les incidents d’urgence. Je pense qu’il est grand temps que nous unissions tous nos efforts et travaillions ensemble pour façonner l’avenir du changement climatique et contribuer à préserver l’humanité et la biodiversité sur cette planète.
Je voudrais remercier tous les jeunes et autres partenaires qui nous ont rejoints dans la mission 1.5 pour définir les priorités de la réponse nationale au changement environnemental et je souhaite appeler les autres qui veulent se joindre à nous et au gouvernement de Djibouti pour protéger et préserver l’environnementet affronter les défis qui se posent dans ce domaine et stimuler l’action pour le climat.
Le PNUD est engagé à prendre une part importante dans la protection de l’environnement et de la biodiversité pour le futur de la planète et de l’humanité.
Rejoignez- nous pour ce combat noble !