Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a organisé hier lundi 17 janvier, un atelier de concertation sur le processus de mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques destinés aux cadres de l’administration publics.

Présidé par le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, M, Dini Abdallah Omar, la rencontre a vu la présence également du directeur de l’environnement, Houssein Rirache Robleh, des cadres du département de l’environnement ainsi que des représentants des conseils régionaux ont pris part à l’atelier.

En effet, l’atelier avait pour objectif de mettre en place une plateforme susceptible de renforcer l’écologie de l’environnement pour un élan environnemental plus promoteur. Egalement, le Ministère de l’Environnement et du Développement a jugé essentiel d’associer au processus de mise en œuvre l’ensemble des parties prenantes et ce afin que la question d’« accès et de partage des avantages » l’APA puisse être cernée au niveau national.

Depuis plusieurs années, la communauté internationale s’est mobilisée pour créer et mettre en place un mécanisme d’« accès et de partage des avantages », ou APA qui vise à établir le rôle des utilisateurs des ressources génétiques (tels que les entités commerciales) d’une part et celui des pays et des communautés d’origine (communautés autochtones et locales) des ressources génétiques d’autre part.

Dans cette optique, pour ne pas rester en marge de l’élan mondial et permettre à notre pays de mieux utiliser ses ressources génétiques, la République de Djibouti a signé le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable découlant de leur utilisation le 19 octobre 2011.

Situé dans un carrefour biogéographique important, qui recèle une richesse considérable en matière de la diversité biologique, la république de Djibouti regorge la biodiversité terrestre et marine confondues et compte au total plus de 1421 espèces animales et 843 espèces végétales.

Cela démontre que la République de Djibouti dispose sur son territoire d’une diversité biologique assez importante et ce d’autant plus que beaucoup de groupes faunistiques et floristiques n’ont pas été étudiés et que certaines zones n’ont pas encore été explorées pour leur richesse en biodiversité.

A l’ouverture  de cet atelier, le secrétaire général du Ministère de l’environnement, M, Dini Abdallah Omar a rappelé devant les participants l’objectif de l’atelier qui est de créer une plateforme de discussion pour une gestion et utilisation rationnelle des ressources génétiques de notre pays.

« Nous sommes réunis aujourd’hui pour nous concerter et créer une plateforme de discussion pour une gestion et utilisation rationnelle de nos ressources génétiques. Aussi, le Ministère de l’Environnement et du Développement a jugé essentiel d’associer au processus de mise en œuvre l’ensemble des parties prenantes et ce afin que la question de l’APA puisse être cernée au niveau national ».

Il a par ailleurs expliqué aux cadres de l’administration à l’ issue de leurs échanges  une évaluation des dispositifs politiques et juridiques et institutionnels existants en matière d’APA au niveau national, afin de  permettre de préparer une stratégie et des plans d’action nationaux conformément aux dispositions de la Convention sur la diversité biologique et ses Protocoles.

Apres, l’intervention du secrétaire général du MUET, les participants ont eu des séances de discussions et ont échangé sur les voies et moyen de mettre en place des conditions appropriées pour faciliter l’accès aux ressources génétiques mais aussi et surtout d’encourager le partage juste et équitable de l’utilisation future de nos ressources génétiques.

SOUBER

La parole à …DINI ABDALLAH OMAR,

Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

C’est avec un grand plaisir que j’ai l’honneur de présider aujourd’hui le premier d’une série d’ateliers de concertation destinée à l’ensemble des parties prenantes lié à la thématique de « l’Accès aux ressources gétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ».

La diversité biologique, c’est-à-dire la variété des espèces et des écosystèmes, est indispensable à notre planète et à l’humanité. Le bien-être, les moyens de subsistance et la culture de tous les peuples de la Terre en dépendent. L’appauvrissement progressif de cette richesse, sous l’effet de plusieurs facteurs, est un mal silencieux capable de miner les efforts déployés pour éradiquer la pauvreté et instaurer un développement durable pour le monde.

C’est dans ce cadre que la Convention sur la Diversité Biologique adoptée en 1992 définit un cadre exhaustif pour mettre un terme à cette destruction des écosystèmes. Il s’agit d’un traité international légalement contraignant, en vertu duquel les Parties s’engagent à poursuivre trois objectifs, à savoir la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

Ce dernier point revêt une importance particulière pour les pays en développement, qui sont dépositaires de la plus grande diversité biologique au monde mais qui estiment souvent ne pas recevoir une juste part des avantages tirés de l’utilisation commerciale de leurs ressources, par exemple pour mettre au point des variétés agricoles à haut rendement, des médicaments ou des cosmétiques.

Depuis plusieurs années, la communauté internationale s’est mobilisée pour créer et mettre en place un mécanisme d’« accès et de partage des avantages », ou APA qui vise à établir le rôle des utilisateurs des ressources génétiques (tels que les entités commerciales) d’une part et celui des pays et des communautés d’origine (communautés autochtones et locales) des ressources génétiques d’autre part.

Lors de la 10ème conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique à Nagoya, au Japon, un Protocole dit « Protocole de Nagoya » sur l’accès et le partage juste et équitable d’écoulant de l’utilisation des ressources génétiques relatif à la Convention sur la diversité biologique a été adopté le 29 octobre 2010.

Juste pour définir brièvement, les ressources génétiques sont tous les organismes vivants : les plantes, les animaux et les microbes qui sont porteurs de matériel génétique susceptible d’être utiles aux humains. Ces ressources peuvent provenir de la vie sauvage, de la faune domestiquée et de plantes cultivées.

C’est dans ce cadre précis que le Protocole de Nagoya s’intéresse essentiellement aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles pouvant générer notamment un avantage financier. Les articles 5 et 6 dudit Protocole exposent les modalités selon lesquelles doivent s’effectuer l’accès aux ressources et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Ayant rappelé le droit souverain des Etats sur leurs ressources naturelles, ils stipulent que l’accès est soumis au Consentement Préalable, donné en Connaissances de Cause, de la Partie contractante qui procure lesdites ressources.

La République de Djibouti, située à un carrefour biogéographique important, recèle une richesse considérable en matière de la diversité biologique.

La biodiversité terrestre et marine confondues compte au total plus de 1421 espèces animales et 843 espèces végétales. Cela démontre que la République de Djibouti dispose sur son territoire d’une diversité biologique assez importante et ce d’autant plus que beaucoup de groupes faunistiques et floristiques n’ont pas été étudiés et que certaines zones n’ont pas encore été explorées pour leur richesse en biodiversité.  Pour ne pas rester en marge de l’élan mondial et permettre à notre pays de mieux utiliser ses ressources génétiques, la République de Djibouti a signé le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable découlant de leur utilisation le 19 octobre 2011.

Aussi, et conformément à l’article 15 de la Convention sur la Diversité Biologique, le Ministère de l’Environnement a consacré un article sur l’APA dans le Code de l’Environnement adopté en 2009.

Ainsi, l’Article 44 du Code de l’Environnement stipule que le prélèvement des ressources génétiques à des fins d’utilisation commerciale ou de recherche scientifique est soumis à l’accord préalable du Ministre chargé de l’Environnement. Les modalités d’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de leur utilisation sont définies par voie réglementaire. Nous sommes réunis aujourd’hui pour nous concerter et créer une plateforme de discussion pour une gestion et utilisation rationnelle de nos ressources génétiques.

Aussi, le Ministère de l’Environnement et du Développement a jugé essentiel d’associer au processus de mise en œuvre l’ensemble des parties prenantes et ce afin que la question de l’APA puisse être cernée au niveau national.

Votre présence à cet atelier confirme que chacun d’entre nous a un rôle important dans ce processus de valorisation de la richesse biologique de notre pays.