Le ministre du Travail Chargé de la Réforme de l’Administration M.Isman Ibrahim Robleh a tenu hier la déclaration de la rentrée sociale dont le thème central était le travail illégal des étrangers en République de Djibouti.

Dans son discours, le ministre a rappelé aux sociétés et opérateurs de la place qu’il est formellement interdit de recruter des étrangers sans obtenir au préalable le permis de travail. Il a donc demandé aux employeurs de se conformer à la réglementation du travail en vigueur et de régulariser la situation des travailleurs étrangers démunis des autorisations auprès de l’ANEFIP.

Enfin, le ministre a informé les employeurs que des contrôles d’inspection des services concernés seront effectués et le non respect de ces dispositions entraînera des sanctions prévues par les textes en vigueur de la législation du travail.

Le ministre du Travail Chargé de la Réforme de l’Administration M.Isman Ibrahim Robleh  a tenu  hier la déclaration de la rentrée sociale dont le thème central était le travail illégal des étrangers en République de Djibouti.

Dans son discours,  le ministre a rappelé aux sociétés et opérateurs de la place qu’il est formellement interdit de recruter des étrangers sans obtenir au préalable le permis de travail. Il a donc demandé aux employeurs de se conformer à la réglementation du travail en vigueur et de régulariser la situation des travailleurs étrangers démunis des autorisations auprès de l’ANEFIP.

Enfin, le ministre a informé les employeurs que des contrôles d’inspection des services concernés seront effectués et le non respect de ces dispositions entraînera des sanctions prévues par les textes en vigueur de la législation du travail. Voici l’intégralité de l’intervention du ministre.

À l’entame  de la rentrée sociale et de la reprise du travail par la majorité des travailleuses et des travailleurs Djiboutiens / il me plaît  de prendre la parole pour partager et échanger avec vous quant à nos espérances mais aussi à nos attentes face aux défis de la nouvelle année de labeur placé sous le signe de la relance et de la reconstruction en mieux du monde du travail à Djibouti

Mais d’abord, permettez-moi de jeter un regard rétrospectif et critique sur l’année  écoulée avant d’évoquer une des premières  initiatives qui marquera le marché du travail cette fois-ci.

Le Ministère du travail chargé de la Réforme de l’Administration, à l’instar des autres départements du gouvernement, et sous la houlette de SEM le Président de la république, Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH, avait initié un certain nombre d’actions concourant à la stabilité macroéconomique et financière afin de protéger les salariés et les employeurs. Entre autres on peut rappeler:

La mise en place d’un régime dérogatoire des relations de travail émis décret n° 063 du 23 Mars 2020 qui a régi le marché du travail pendant la période de la pandémie du Covid-19.

L’attribution de l’indemnité compensatrice aux salariés  et de l’allocation aux entreprises durant la pandémie émise dans l’arrêté n°049 du 29 Avril 2020.

Ma prolongation de l’indemnité compensatrice aux salariés et l’allocation aux entreprises pour une durée de deux mois en faveur des secteurs les plus affectés par la pandémie du Covid-19 notamment l’hôtellerie et les agences de voyage édictée dans l’arrêté 99 du 23 Août 2020.

Enfin le Ministère du travail chargé de la Réforme de l’Administration a élaboré un  plan d’urgence et  de résilience visant 4 objectifs majeurs relatifs au plein emploi productif et le renforcement de la protection sociale de toutes les Djiboutiennes et de tous les Djiboutiens. Très certainement ces initiatives inédites dans le monde du travail à Djibouti  ont été obtenues grâce à l’engagement civique et responsable de nos entreprises qui ont bénéficié également d’autres mesures d’accompagnement conséquentes.

Cette ligne de conduite responsable a été menée  à travers  le dialogue social. Et chaque partenaire a  pu contribuer aux débats et à la mise en œuvre des actions. On ne peut que s’en féliciter !

Pour permettre à notre pays de poursuivre cet élan et de renouer rapidement avec la croissance, il importe de mettre en œuvre une série d’actions et de mesures pour soutenir l’emploi et l’économie nationale. Parmi celles-ci, on peut placer en priorité la lutte contre le travail illégal des étrangers.

Le travail illégal : une calamité

Car quelque soit la forme qu’il prend, le travail illégal est une calamité. Il bafoue les droits des salariés qui en sont les premières victimes. Il met à mal le financement de la protection sociale. Il mine tous nos principes de vie et de nos valeurs sociétales. Il est la négation même de l’Etat de droit.

C’est pourquoi la lutte contre le travail illégal des étrangers constituera la priorité   de l’Etat  et des Employeurs. De l’Etat bien sûr, pour une réglementation qui dissuade et sanctionne la fraude de manière efficace à travers ses services d’administration du travail revus et transformés pour la cause avec l’installation d’un service uniquement dédié à l’accueil et à l’enregistrement  des étrangers au niveau de l’ANEFIP mais également un service de suivi et de contrôle au niveau de l’inspection générale du travail et des lois sociales.  Et des Employeurs nationaux et internationaux installés à Djibouti aussi qui doivent contribuer à ce que le droit soit partout respecté.

Je ne manquerai de rappeler ici que les conditions d’entrée et de séjour dans  notre territoire sont fixées par la loi n°40 du 21 janvier 2019 qui dans son article 29 stipule clairement que la priorité d’embauche est réservée aux citoyens Djiboutiens.

J’annonce déjà qu’au niveau du ministère du travail un plan de lutte contre le travail illégal des étrangers concerté et élaboré sera mis en œuvre. Ce plan par le renforcement de la loi, par le ciblage et la réalisation d’opérations de contrôle conjointes entre les services concernés visera à éradiquer le travail illégal des étrangers partout dans le pays et à garantir la justice sociale et le développement.

Dès lors,  j’invite tous les employeurs à se conformer à la réglementation de travail en vigueur et à faire preuve de diligence pour régulariser la situation de leurs employés étrangers démunis de titre de travail auprès de l’ANEFIP dans les plus brefs délais.

Avant de terminer ma déclaration, je voudrais rappeler à toutes et à tous les mesures nécessaires prises pour contenir la propagation du Covid-19 telles que les gestes barrières, la distanciation etc….

Bonne rentrée sociale à toutes et à tous.