Le ministère du Travail chargé de la Reforme de l’administration en partenariat avec le bureau local de l’OIM a organisé hier un atelier de lancement de la stratégie nationale de la migration du travail.
La cérémonie, qui s’est déroulée au Sheraton, a été présidée par le ministre du Travail, Isman Ibrahim Robleh, en présence du secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, Hassan Mohamed Kamil, de la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy, et du directeur général de la police nationale, le colonel Abdillahi Abdi Farah.
A noter que le gouvernement de la République de Djibouti a initié avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Migration (O.I.M), un processus d’élaboration d’une stratégie sur la migration du travail.
Cette stratégie qui est en cohérence avec la politique de développement du pays, a été intégrée dans la politique nationale de l’emploi qui regroupe l’ensemble des programmes identifiés pour trouver les solutions idoines à la problématique emploi.
D’un point de vue juridique, réglementaire et normatif, Djibouti a pris des engagements et souscrit aux recommandations des grandes conférences sur les droits humains, notamment le pacte mondial des Nations Unies pour la migration de Marrakech.
Ce texte est le premier instrument international qui incite les pays à collaborer et à intensifier les efforts d’intégration des migrants dans les pays d’accueils.
L’objectif de la rencontre d’hier au Sheraton était de mettre en place un cadre de concertation, afin de réfléchir sur les programmes mis en place pour la migration du travail, de recueillir des suggestions et des recommandations pour améliorer la méthodologie et son processus d’élaboration. La cérémonie a débuté par la projection d’une vidéo montrant des jeunes travailleurs djiboutiens installés à l’étranger.
Dans la série des discours officiels, la chargée de mission de l’OIM, Lalini Veerassamy, a remercié les parties prenantes pour leur implication dans l’élaboration de cette stratégie.
« Dans le cadre des jeunes djiboutiens partis à l’étranger, nous pouvons employer le terme de triple gagnant en matière de gestion de la migration de travail. Ils sont gagnants pour leur pays d’origine, pour leur famille et pour leur pays de migration », a-t-elle souligné. La chargée de mission de l’OIM a par ailleurs rappelé la transversalité de la migration de travail qui implique plusieurs départements ministériels.
Pour le directeur général de la police nationale, ces opportunités permettent aux jeunes djiboutiens de sortir des affres du chômage.
« J’accepte de prendre part à ces activités pour mieux être utile et apporter ma pierre à l’édifice et faire en sorte que mes efforts contribuent à trouver de l’emploi à nos enfants » a-t-il déclaré en substance.
En marge de la cérémonie, les participants ont assisté à la présentation de la note conceptuelle et du plan d’actions de la stratégie nationale de migration du travail.
N. Kadassiya
La parole à…Isman Ibrahim Robleh,
Ministre du Travail chargé de la Réforme de l’administration
« Nous devons agir en commun pour construire un projet sur la migration »
La politique en matière de migration du travail est d’ordre interétatique, régional et interinstitutionnel. C’est pourquoi, il nous est apparu nécessaire de soumettre cette stratégie et son plan d’action à un processus inclusif, impliquant l’ensemble des intervenants, administration, ONG, Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Une note conceptuelle et un plan d’action sont soumis à votre réflexion pour vérifier si cette stratégie est une réponse adaptée aux problèmes de migration. Djibouti a fait des progrès sur la voie d’intégration et de résilience à l’endroit des migrants du travail, qui figure parmi les grands sujets d’actualité. La mondialisation s’est construite au tour de la libre circulation des capitaux et des marchandises. Les êtres humains qui constituent, une somme d’énergie, de compétences et de savoir-faire doivent pourvoir vivre et travailler dans les pays de leur choix. Nous devons agir en commun pour construire un projet sur la migration, qui érige le droit à la mobilité de l’individu au rang des grands principes universels. Cela impose un débat sérieux et serein à la communauté internationale sur ce thème politique et moral. Je voudrais exprimer ma gratitude à l’O.I.M pour son engagement à soutenir la tenue de cette rencontre.