Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mohamoud, avait lancé à la fin du mois de novembre dernier une journée spéciale, citoyenne, intitulée « mon école à moi ».
A cet effet, l’ensemble des acteurs de l’enseignement public sont appelés à effectuer des actions communes d’intérêt général au profit des établissements scolaires du pays. Dans les villes comme dans les zones rurales, les directeurs des écoles de base, les principaux des collèges, les proviseurs des lycées, les élèves et leurs enseignants épaulés par les parents d’élèves s’attèlent à nettoyer, embellir ou mener des réparations sur les matériels de toutes sortes des lieux d’apprentissages. Ces travaux patriotiques communément réalisés interviennent le dernier samedi de chaque mois.
Très tôt, dès la mise en œuvre de cette initiative noble, les premiers récalcitrants de tous bords faisaient parler d’eux. Ils avançaient comme argument de refus que les établissements scolaires ont déjà leur personnel destiné au nettoyage, à savoir les femmes de ménage. Mais l’idée en question de cette fameuse journée instaurée dans les habitudes de tous les acteurs de l’école publique et surtout des jeunes écoliers sous-tend à préparer mentalement ces derniers pour faires d’eux des patriotes de la première heure.
Les actions entreprises dans le cadre du samedi 26 janvier 2019 ne sont pas uniquement des tâches de nettoyage. Les responsables des centres d’études, les enseignants et les tuteurs d’apprenants conjuguent leurs efforts. Et leurs réalisations s’avèrent merveilleuses.
En plus du ramassage des détritus à l’intérieur comme aux environs immédiats des écoles s’ajoutent la peinture renouvelée des mûrs, les réparations des tables-bancs défectueuses ou des installations électriques, d’un trou de grillage refermée, etc. Lors de chaque nouvelle journée intitulée « Mon école à moi », chaque école de base, collège ou lycée profite largement des rajouts positifs.
Dans l’avenir, il n’y aura plus besoin de gros budget pour réhabiliter complètement telle école ou tel collège ou lycée à condition que cette belle journée citoyenne et patriotique se pérennise dans les mœurs de toute la nation djiboutienne. Le changement de mentalité des écoliers s’opère petit à petit.
A Doudouballaleh, à l’instar de tous les établissements scolaires du pays, la journée citoyenne acte 3 initiée par le MENFOP a eu lieu comme prévu à l’école de base rurale de la localité de Doudouballaleh. Très tôt le matin, tous les élèves de l’école ont été sur place. Les actions citoyennes au programme de l’école ont été le nettoyage de la cour et des environs un peu plus éloignés, le marquage à la chaux blanche de la piste menant vers l’école depuis la RN1 et les délimitations du terrain de jeu et de la cour des lieux. Un endroit de stationnement pour les véhicules des éventuels officiels en visite à l’école a été créé et marqué à la chaux par les écoliers.
Un peu plus tard, les enseignants ont débuté la fabrication des deux tableaux d’enseigne au nom de leur école. Dans cette dernière tâche, les parents d’élèves ont offert leurs compétences techniques. Pour clore en beauté la journée, la plantation de quelques arbres ont été effectuée à certains endroits de l’école.
En somme, cette journée citoyenne a encore une fois de plus démontré toute son utilité pour cette petite école rurale.
Ali Ladieh Ismaël