Dans le cadre du projet domestication et priorisation des Objectifs de Développement Durable et de l’Agenda 2063 dans le Plan National de Développement (PND) de Djibouti, a débuté hier matin, au Sheraton Hôtel, un atelier de 5 jours visant à outiller les cadres des départements sectoriels sur le modèle iSDG ”Integrated Sustainable Development Goals (modèle Intégré des Objectifs de Développement Durable)” du Millennium Institute (MI). Lequel constitue, selon la direction de l’économie et du plan du ministère de l’économie et des finances chargé de l’industrie, organisatrice dudit atelier, un outil de simulation dynamique conçu pour soutenir une planification du développement à long terme complète et intégrée.
Adopté en 2015 par l’Assemblée Générale de l’ONU, l’agenda 2030 qui est un programme universel pour le développement durable, ambitionne d’éradiquer la pauvreté et les inégalités tout en assurant une transition écologique et solidaire à l’horizon de 2030.
En vue de mieux suivre les progrès réalisés dans ce domaine et notamment dans celui axé sur la réussite des objectifs de développement durable, le Ministère de l’Economie et des Finances appuyé par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) a mis en place d’un modèle de suivi des politiques de développement.
Intitulé modèle Intégré des Objectifs de Développement Durable) ou de son acronyme en anglais iSDG (Integrated Sustainable Development Goals), ledit modèle du Millennium Institute (MI), constitue selon ses instigateurs, un outil essentiel de simulation, pour soutenir une planification du développement à long terme complète et intégrée.
Pour familiariser les responsables des différents départements sur ce modèle permettant d’évaluer les différentes options politiques concernant la réalisation des ODD, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances chargé de l’industrie, Abdourazak Ahmed Idriss a en présence du directeur de l’économie et du plan de son ministère, Aden Saleh Omar, du chargé de la coordination du développement économique du bureau local du système des Nations Unies, Danon Gnezale et des responsables des différents ministères sectoriels a lancé hier matin un atelier de cinq jours axé dans ce domaine.
Organisé par la direction de l’économie et du plan de ce département ministériel, ledit atelier est dirigé par un expert du Millennium Institute (MI), en l’occurrence M. Moulaye Bamba.
Lequel, outillera les bénéficiaires au cours de ces cinq jours, pour approfondir et opérationnaliser les concepts théoriques de la dynamique des systèmes présentés dans les précédents ateliers, afin de leur permettre à maîtriser la combinaison des politiques afin d’avoir des synergies positives pour la maximisation des ODD et des objectifs du PND.
Dans son discours inaugural dudit atelier, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, chargé de l’industrie, Abdourazak Ahmed Idriss a mis l’accent sur l’importance des ODD pour la république de Djibouti.
«Dans la lignée de son engagement international et de sa mobilisation en faveur du développement durable et inclusif, la République de Djibouti s’est engagée sans attendre sur la mise en œuvre nationale des objectifs de développement durable» a-t-il souligné. Selon M. Abdourazak Ahmed Idriss, la mise en œuvre de la SCAPE a permis à Djibouti de réaliser des progrès significatifs et d’améliorer les indicateurs clés du développement. «Le taux de pauvreté monétaire a diminué à 17 %, le taux de scolarisation a atteint 96 %, la santé avec un taux de mortalité infantile réduit à 31,29 en 2019 contre 44,27 en 2015 pour 1000 naissances et l’accès à l’énergie à 60 %» a-t-il précisé avant de faire part également aux participants que notre pays a réalisé «pour la première fois, des gains dans le classement du développement humain selon le Rapport mondial sur le développement humain 2021». En ce qui concerne le modèle iSDG dont il sera question au cours des 5 jours où aura lieu cet atelier, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances est convaincu de son utilité. Il s’agit selon lui d’un outil de modélisation des politiques publiques, qui nous permettra d’évaluer, de suivre les performances réalisées dans le domaine des objectifs stratégiques et le niveau d’atteinte des différents ODD.
«Pour la mise en œuvre de notre programme de développement d’ici 2024, il servira de baromètre pour apprécier l’efficience de nos politiques publiques afin de corriger le cas échéant, nos interventions en cas d’inefficacité et au moment opportun. Cela nous conduira également à la qualité de gouvernance que nous recherchons» a-t-il dit.
«Le Modèle iSDG constituera également un tremplin pour la rédaction du premier examen national volontaire (ENV) prévue en Juillet 2022 mais la qualité des résultats de ce modèle dépendra des données fiables qui seront transmises par chacune des institutions que vous représentez» a déclaré Abdoulrazak Ahmed Idriss, alors secrétaire général au ministère de l’économie et des finances, avant de déclarer l’atelier ouvert.
Rachid Bayleh