Une mission de conception détaillée d’un nouveau Projet (Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PGIRE) qui sera financé conjointement par le Gouvernement de la République de Djibouti a séjourné à Djibouti du 17 février 2020 au 05 Mars 2020 en étroite collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Hydrauliques.

L’objectif de PGIRE est d’améliorer durablement les conditions de vie des ménages ruraux pauvres et de renforcer la résilience au changement climatique dans les zones rurales. Les objectifs de développement du PGIRE sont d’améliorer les revenus des ménages pauvres, y compris les femmes et les jeunes ruraux, et leur accès durable à l’eau et aux ressources des pâturages. Centrés sur le développement participatif et la mise en place d’instruments de planification locale (schémas d’aménagement hydraulique et pastoral), ces objectifs seront atteints en: (i) optimisant la disponibilité de l’eau pour répondre aux besoins des populations, de l’élevage et de l’agro-pastoral; (ii) la promotion de bonnes pratiques agricoles pour des écosystèmes plus résilients au changement climatique; (iii) le renforcement des capacités des services publics chargés du développement de l’eau et de l’élevage et de l’agro-pastoral; (iv) le renforcement des capacités de production des ménages ruraux, en particulier des femmes et des jeunes; (v) autonomiser les communautés pour une gestion efficace à long terme des ouvrages hydrauliques et des pâturages; (vi) diversifier les activités génératrices de revenus et les opportunités économiques; et (vii) l’amélioration des services de base pour les populations rurales, notamment en nutrition, dans le cadre du processus de décentralisation et en collaboration avec les autres acteurs concernés.

Le projet comportera trois composantes, dont deux techniques et une de coordination. Composante 1: Amélioration de la disponibilité et de la gestion de l’eau en milieu rural. Composante 2. Amélioration des moyens de subsistance des ménages ruraux. Composante 3. Appui institutionnel, développement communautaires et coordination du projet. Le PGIRE est prévu pour une durée de 6 ans pour un montant total d’environ 13,5 million USD dont le prêt hautement concessionnel du FIDA d’environ 6,6 million USD de dollars dans le cadre des fonds propres des allocations aux pays, sous forme de prêt à taux hautement concessionnel.

Les projets et programmes appuyés par le FIDA sont en ligne avec le Programme d’options stratégiques pays (COSOP) du FIDA pour Djibouti qui couvre la période de 2019 à 2024. L’objectif global du Programme-pays du FIDA pour Djibouti est d’améliorer durablement la résilience au changement climatique et les conditions de vie des ménages ruraux pauvres. Cet objectif contribue également à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Le COSOP s’inscrit dans le cadre de référence que constituent la Vision Djibouti 2035, la Stratégie de croissance accélérée pour la promotion de l’emploi (SCAPE; 2015-2019), première déclinaison quinquennale de la “Vision 2035 et le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN 2016-2020). Le FIDA contribue ainsi à la vision stratégique du Gouvernement qui est d’assurer l’accès de tous les Djiboutiens, à tout moment, aux ressources alimentaires nécessaires pour mener une vie saine.

Depuis 1980, le FIDA a financé 7 interventions à Djibouti, pour un coût total de 54,4 millions USD, dont 36,2 millions sur fonds du FIDA et qui ont touché 41 850 ménages. Deux projets sont actuellement en cours : (i) le Programme d’appui à la réduction de la vulnérabilité dans les zones de pêches côtières (PRAREV); et (ii) le Programme de gestion des eaux et des sols (PROGRES).

Le Projet de Microfinance et de Développement de la Microentreprise (PDMM), mis en œuvre de 2002 à 2012, a permis d’améliorer l’accès à des services financiers pour au moins 16 000 personnes adhérentes à 3 caisses de crédit et d’épargne et l’octroi de micro-crédits à 530 petits entrepreneurs.

Le Programme de mobilisation des eaux de surface et de gestion durable des terres (PROMRES-GTD) mis en œuvre de 2008 à 2014, a permis d’améliorer significativement l’accès et la quantité disponible d’eau pour 8 330 ménages, de réduire la période de disette et la pénibilité de la corvée d’eau et d’améliorer l’infiltration des eaux de surface.

Le FIDA dispose d’une expertise reconnue et appréciée par le Gouvernement et les autres acteurs du développement dans l’appui au développement du secteur rural et plus particulièrement dans la résolution du problème de disponibilité d’eau en milieu rural et de gestion durable des ressources naturelles qui sont des défis majeurs en zone rurale. Dans ce sens, le PROMES-GTD a fourni des contributions majeures en matière d’approche inclusive pour la planification et la gestion des aménagements hydrauliques et pastoraux, centrés sur l’unité spatiale que représente le parcours, ainsi que de normes techniques améliorant la durabilité des ouvrages hydrauliques et de la régénération et de l’exploitation des parcours.

Les modèles de gestion et d’exploitation des ressources naturelles, développés avec l’appui du FIDA, ont été largement repris par les autres partenaires, notamment la Banque mondiale et la BAD, et font aujourd’hui référence dans le pays.

Le PROGRES, entré en vigueur en juin 2017 pour une durée de 7 ans, et qui a capitalisés sur les approche du PROMES-GDT a jusque-là enregistré des résultats encourageants en terme de structures communautaires opérationnelles (CPL), formations et accompagnement communautaires, validation des sites d’interventions et conclusion du processus de passation de marché, jetant des bases pour des investissements dans les composantes techniques à savoir les aménagements hydrauliques et environnementaux et ainsi que l’amélioration des revenus et des services en milieu rural.

Le PRAREV), entré en vigueur en septembre 2014 pour une durée de 6 ans, est entré de réalisé des activités phares avec des investissements structurants comme les débarcadères, les pêcheries à Obock et à Tadjourah ainsi que l’alimentation de la ville d’Obock en eau potable sont en cours de réalisation à partir du forage de Bossali.