Sous l’égide du ministre de la Justice, la Commission nationale des Droits de l’Homme et le système des nations unies ont organisé un atelier sur la mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel sur les Objectifs de développement durable.
L’événement qui s’est déroulé au palais du peuple a vu la participation de nombreuses personnalités publiques et une foule de jeunes.
Le président de la CNDH, Saleban Omar Oudine, a ouvert les débats hier matin au palais du peuple. Il a fait un large rappel sur l’EPU, ainsi que les engagements de la République de Djibouti qui a présenté pour la troisième fois son rapport national devant le conseil des droits de l’Homme le 10 mai 2018 à Genève lors du 3ème Cycle de l’EPU. L’occasion pour le Conseil des droits de l’Homme d’émettre des recommandations pour notre pays et la République en a accepté 177, a indiqué le président de la CNDH qui a rappelé également que les ODD agenda 2030 sont au nombre de 17 qui ciblent 169 composants dont la majeure partie relèvent de la promotion et la protection des Droits de l’Homme.
« Cet atelier reprend la totalité des 177 recommandations ventilées par ODD » a souligné le président Oudine qui a présenté un Guide où sont regroupées les recommandations du 3ème Cycle de l’EPU. Ce document doit aider le gouvernement, la société civile, les organisations internationales et les pays amis à la mise en œuvre et le suivi des recommandations de l’EPU par ODD d’ici le prochain cycle prévu en 2023, selon M. Saleban Omar Oudine.
De son côté, la représentante du bureau régional de du Haut commissariat des droits de l’Homme, Chafi Bakari, a salué l’engagement du Gouvernement « envers ces mécanismes internationaux et régionaux des Droits de l’Homme qui ont été prouvé par la ratification des traités internationaux et régionaux des droits de l’homme ainsi que cet effort destiné à remplir ces obligations d’écrire des rapports ». Elle a également mis l’accent sur la volonté du « Gouvernement ainsi que toutes les parties prenantes qui sont engagées à développer une feuille de route destinée à mettre en place une implantation et un suivi effectif de toutes ces recommandations.»
L’occasion aussi pour saluer et remercier la Commission Nationale des Droits de l’Homme « d’avoir fourni au Gouvernement l’assistance technique nécessaire à l’organisation de cette réunion de Haut Niveau. Nous applaudissons donc ces efforts effectués par le Gouvernement et toutes les parties prenantes, incluant les partenaires de développement, dans la création d’un cadre de travail permettant la traduction de ces engagements des Droits de l’Homme dans ces traités ratifiés, ainsi que les ODDs 2030 ».
Le plus important aux yeux de la représentante reste tout de même « l’inclusion dans ce cadre de travail, de cette vision 2035 et SCAPE qui s’aligne avec 80% des ODD 2030, et d’assurer que personne ne soit exclu de ce processus ». Ce qui lui a valu de rappeler que « cette notion est basée sur le principe d’égalité et non-discrimination, qui repose au cœur de toutes ces lois internationales et régionales des Droits de l’Homme ». Elle a également tenu à souligner que « l’ONU a un avantage comparatif dans le renforcement des lois normatives autour des Droits de l’Homme, et est aussi mandaté pour intégrer toutes ces notions dans ces programmes de développement, mais aussi renforcer l’engagement de toutes les parties prenantes pertinentes avec ces mécanismes internationaux et régionaux ». Tant et si bien que « dans ce contexte, les bureaux de l’ONU sont disposés à fournir une assistance technique ainsi qu’une guidance dans l’élaboration d’une feuille de route nationale Djiboutienne, pour informer l’implantation de toutes ces recommandations de l’EPU. Ces derniers incluent le renforcement des outils destinés à la surveillance et à la rédaction de rapports, s’alignant avec les indicateurs surveillant les différents progrès; l’établissement ou le renforcement du comité de coordination interministérielle avec des représentants des Commissions nationales pour les droits de l’homme ainsi que la société civile, pour faciliter le dialogue, l’engagement et la consultation».
Et de conclure en soulignant l’importance de « l’élaboration de ces processus qui restent cruciaux pour le peuple, pour établir les fondements d’une responsabilité nationale et une viabilité qui permettra au peuple de réaliser leur droits civils, politiques, économiques, sociaux sans discrimination ».
Des propos partagés par la coordinatrice du système des nations unies, Barbara Manzi, qui a longuement salués les efforts du gouvernement et de la CNDH pour la mise en œuvre des recommandations de l’EPU par ODD. Les travaux de l’atelier se sont poursuivis en comité restreint pour la mise en place d’une commission mixte incluant toutes les parties prenantes de tous les bords pour la mise en œuvre et le suivi des recommandations de l’EPU par ODD.
MAS