Le ministère du commerce, en collaboration avec l’organisation mondiale du commerce (OMC), a organisé hier un séminaire de formation de trois jours au palais du peuple de Djibouti.

Ce séminaire est destiné aux représentants des institutions publiques et du secteur privé, dans l’objectif de faire du commerce un puissant moteur de croissance et de développement économique du pays.

La cérémonie de lancement de la formation s’est déroulée en présence notamment du ministre du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, du chef de bureau de l’OMC basé à Genève, Aimé Murigandé, et des représentants des différents départements ministériels et du secteur privé.

Dispensée par un formateur auprès de l’OMC, Marcello Soriano, la formation, intitulée « Cours intensif sur la politique commerciale », devra permettre aux participants de mieux acquérir et de maitriser les contours de cette politique commerciale, d’améliorer les  capacités individuelles de planification et les performances collectives d’acteurs responsables du développement du commerce, d’acquérir les outils qui permettront de mieux négocier les futurs accords commerciaux et de participer au processus de suivi et de renseignement sur les mesures de la politique commerciale et celles liées au commerce.

Les apprenants vont également se familiariser avec le concept de la politique commerciale, à savoir les théories du commerce international, l’analyse des instruments de politique commerciale et l’utilisation des bases de données tarifaires et commerciales sur les principes fondamentaux de l’OMC et ses exceptions qui sont les accords multilatéraux sur le commerce des marchandises et l’accord général sur le commerce des services ainsi que les mesures commerciales correctives et les règles et les procédures régissant le règlement des différents.

Ces outils permettront aux apprenants de mieux appréhender la complexité des politiques commerciales afin d’établir des échanges internationaux gagnant-gagnant. En effet, une des prérogatives de l’OMC est de garantir et de promouvoir ce type d’échange à travers les accords qu’elle gouverne et les dialogues qu’elle promeut entre les pays membres.

Dans une brève allocution, le chef de bureau de l’OMC, Aimé Murigandé, a indiqué que « l’OMC attache une grande importance à la formation et à ses activités d’assistance technique, y compris lors du lancement du programme de Doha pour le développement en 2001 qui a reconnu que l’assistance technique et le renforcement des capacités sont des éléments centraux de la dimension du développement du système commercial multilatéral. En outre, les membres de l’OMC reconnaissent qu’un système commercial multilatéral qui fonctionne bien nécessite non seulement des règles commerciales justes et équitables mais aussi une compréhension par ces membres des opportunités de ces règles».

Le ministre du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, a quant à lui fait savoir que « la république de Djibouti a choisi très tôt de faire partie du cadre multilatéral de promotion et développement de commerce en devenant membre fondateur du GATT et membre de l’OMC depuis 1995 ».

« Djibouti, par sa position géostratégique dans la région reliant l’Afrique, l’Europe, l’Asie et l’Amérique, a opté pour une politique d’ouverture et d’insertion dans les échanges commerciaux internationaux. De ce fait, la politique commerciale de Djibouti est en parfaite adéquation avec les objectifs de l’OMC », a-t-il également ajouté avant de conclure : « il convient de souligner que notre politique commerciale vise en priorité l’intégration régionale, et ce pour une insertion dynamique de notre pays dans les chaines de valeurs des échanges internationaux ».

Mohamed Chakib