Le Ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme, M. Ali Hassan Bahdon, a reçu dans son cabinet Mme Béate Dastel, Représentante de l’Unicef. Cette visite était l’occasion de signer une coopération de travail concernant la prise en charge et la protection des mineurs en conflit avec la loi.

La République de Djibouti s’est dotée d’un code de protection juridique des Mineurs en 2015 en accord avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), traité international adopté par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, ratifié par la République de Djibouti en 1990.

Dans le cadre de la réforme de la Justice, et dans un souci  de mettre en place des solutions autre que la détention pour les mineurs en conflit avec la loi, le Ministère de la Justice va mettre en place des alternatives à la détention des mineurs. L’expérience a montré que ces peines alternatives  ont fait leurs preuves tant au niveau de la récidive que de la réinsertion. 

L’UNICEF va appuyer ce programme qui  facilitera la réinsertion. Ce programme va aussi permettre de désengorger les centres de détention. Il  comprendra l’élaboration des textes de loi, concernant la mise en place de ces mesures, mais aussi le renforcement des capacités des responsables de l’application de la loi (forces de l’ordre, magistrats  et autres auxiliaires de justice).

L’objectif est qu’un mineur en conflit avec la loi soit principalement sanctionné par des mesures à vocation éducative plutôt qu’une peine de prison. Le programme ne concernera pas seulement les mineurs en conflit avec la loi mais comprendra tout un dispositif concernant la protection des mineurs et ceci en collaboration avec d’autres institutions (ministère de la femme et de la famille, ministère de la santé, ministère de l’intérieur…).

Il est à noter que les mineurs en conflit avec la loi sont jugés par un juge des mineurs qui est compétent pour connaitre des contraventions et délits commis par des mineurs âgés de moins de 18 ans.

Ce juge est également compétent pour ordonner toute mesure utile lorsque le mineur de moins de 18 ans est en danger. La sanction d’un mineur est prise en fonction de son âge.