Le Secrétaire général du ministère de la Justice, M. Maki Omar Abdoulkader, a présidé dimanche dernier au Salam Tower les travaux d’un atelier de formation et d’échanges sur  les peines alternatives à la prison. La séance de formation de deux jours est organisée par le ministère de la Justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme avec l’appui de l’Unicef.

 Le ministère de la Justice a entamé un vaste programme de réformes depuis plusieurs années. La mise en place des mesures alternatives à la prison en font partie. Ces mesures sont une première à Djibouti. Elles sont destinées aux personnes condamnées à des peines de prison (dont sont exclues celles qui sont condamnées  pour crimes), elles permettront de réduire la récidive et éviteront aux condamnées la désocialisation qui entraîne une peine privative de liberté. Elles permettront aussi d’éviter la surpopulation carcérale.

 Pour les mettre en œuvre, le ministère de la Justice mettra en place un service de probation et d’insertion. La peine de travail d’intérêt général (TIG) est une peine alternative à l’incarcération qui consiste en un travail que la personne condamnée doit effectuer sans rémunération au sein d’une structure agissant dans l’intérêt collectif. L’exécution de la peine de TIG repose sur la participation active de la personne condamnée à des travaux ayant une utilité sociale et professionnelle. A ce titre, elle comporte une valeur pédagogique très intéressante. Cette peine peut servir à l’engagement de démarches d’insertion.

Les mineurs seront les premiers bénéficiaires de ces mesures. Un mineur en infraction avec la loi peut se voir proposer un Travail d’Intérêt Général pour éviter la prison. Ce travail proposé au mineur doit avoir un intérêt social ou pédagogique. Le TIG doit être adapté aux mineurs et présenter un caractère formateur ou de nature à faciliter l’insertion sociale des jeunes condamnés.

Dans une brève allocution faite à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Maki Omar Abdoulkader, a rappelé l’importance de ces mesures dans une société en constante évolution.

Le Code Pénal avait prévu le travail d’intérêt général  et il était temps de les mettre en place, pour non seulement désengorger les prisons mais pour donner une chance aux condamnés de se réinsérer plus facilement.

HM