Aujourd’hui, c’est une réalité, la réduction de la pauvreté pour le développement durable d’un pays ne pourra se faire sans l’élimination des disparités entre les femmes et les hommes. Cet objectif de lier la question de la promotion de la femme, la croissance économique et le développement est devenu incontournable dans toutes les perspectives d’évolution d’une société.

La république de Djibouti n’en reste pas moins engagée dans cette voie comme en témoigne l’adoption et la mise en oeuvre de stratégies et programmes d’appui au développement féminin. La nécessité d’inclure l’approche genre dans toutes les stratégies et politiques de développement est aujourd’hui devenue une ligne de conduite à tous les niveaux pour le gouvernement. La vision Djibouti 2035 définit justement comme pilier de sa stratégie la consolidation du capital humain dans lequel l’amélioration des conditions de vie des femmes constitue un axe prioritaire. Cette volonté politique d’intégration a permis aux femmes Djiboutiennes d’affirmer leur autonomie, de mettre en pratique leurs énergies et vocations personnelles dans tous les domaines de la vie privée et publique.

La politique de la promotion de la femme à Djibouti a réellement pris de l’importance à partir de 1998. Cette prise en considération résulte en partie d’un contexte mondial, notamment suite à la ratification du gouvernement de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qui a donné une dimension politique et sociale, et la disponibilité des financements par les organisations internationales.

Sur le plan national, sous l’impulsion du président de la république Ismail Omar Guelleh, l’engagement du gouvernement envers cette cause s’est traduite par la création d’un ministère pour la femme qui a pour principale mission de défendre les droits de la femme, de promouvoir sa participation dans les fonctions électives et décisionnelles et de l’associer dans tous les domaines de la vie. Dix ans plus tard, compte tenu des avancées significatives que le Ministère délégué a enregistrées dans tous ses champs d’intervention, l’évolution du statut institutionnel de la promotion de la femme, a atteint son paroxysme en mars 2008. Le Président, autonomise pleinement le Ministère en lui octroyant le statut de pleine compétence. Depuis, un certain nombre de mesures institutionnelles ont été concrétisées tel que l’élaboration de la Stratégie Nationale d’intégration de la Femme Djiboutienne en 2002 puis la Politique Nationale Genre en 2011, la mise en place des points focaux genre dans tous les départements sectoriels, l’élaboration du code de la famille ainsi que la modification et la promulgation des lois. Depuis 2008, le Ministère a mis en place des bureaux régionaux genre dans les cinq régions de l’intérieur en recrutant des cadres sur concours.

Ces bureaux se trouvaient installer soit au sein du conseil régional ou dans la préfecture comme celui de Tadjourah au départ.

Ces bureaux régionaux étaient rattachés à la direction de la promotion du genre avant d’être rattachés au secrétariat général.

Selon le nouvel organigramme de 2017, les bureaux se trouvent nommés bureaux régionaux et restent rattachés au secrétariat général. Ils sont au nombre de cinq.

Trois de ces bureaux sont encore abrités par les conseils régionaux à savoir les bureaux régionaux de Dikhil, d’Arta et d’Obock.

Aujourd’hui, le Ministère dispose de deux centres d’autonomisation et d’action sociale dans deux régions à savoir Tadjourah et Ali Sabieh comme le CASAF qu’il souhaite généraliser dans toutes les régions pour abriter ces bureaux régionaux afin qu’ils soient autonomes.

Les tâches de ces bureaux régionaux sont d’accomplir les missions du Ministère dans les 5 régionaux et faire le suivi des activités en cours de réalisation. Ils accompagnent également les cadres du Ministère dans l’aboutissement de leurs activités dans les régions.

SOURCE : MFF