Le Kempinski hôtel a abrité hier le lancement de la stratégie nationale pour les migrations et la stratégie pays de l’Organisation Internationale pour les Migrations pour les trois prochaines années (2021-2024).

Sous le haut patronage du Premier Ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministre de l’Intérieur  Said Nouh Hassan a lancé la stratégie Nationale pour les Migrations et la stratégie pays de l’OIM (2021-2024) hier à l’hôtel Kempinski.

La cérémonie de lancement a vu la présence du ministre de la Santé Dr Ahmed Robleh, du ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale Isman Ibrahim Robleh , de la ministre de la femme et de la famille Mouna Osman, de la ministre des affaires sociales et des solidarités Ouloufa Ismail, du ministre  des infrastructures et de l’équipement  Hassan Houmed, du ministre du Budget Abdoulkarim Aden, ainsi que de la chef de Mission de l’OIM Stéphanie Daviot, des représentants de l’OIM, de l’UNICEF, du PAM, de l’OMS et du PNUD.

Les ambassadeurs de l’Union Européenne, des États-Unis, du Japon et de l’Allemagne ainsi que des partenaires clés de la société civile ont également participé à cette cérémonie. Le directeur général de la Police Nationale, le Colonel Abdillahi Abdi Farah et le coordinateur national de la politique migratoire le Colonel Abdoulkader Ibrahim étaient aussi présents. La stratégie nationale pour les migrations, qui a été rédigée en étroite collaboration avec les ministères concernés, établit les priorités du gouvernement djiboutien en matière migratoire et servira de base au travail du Bureau National de Coordination pour la migration, sous l’égide du ministère de l’intérieur.

Le lancement, en parallèle, de la stratégie nationale de l’OIM facilitera la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale.

Dans la série des discours officiels, le chef de la coopération de la délégation de l’Union Européenne et auprès de l’IGAD, Bernard François qui s’est exprimé en premier  a tenu à mettre l’accent sur l’importance de l’élaboration de cette stratégie.

« La stratégie pour les migrations est un élément fondamental, attendu de longue date. Elle devrait permettre de renforcer la gouvernance de la migration, la bonne coordination entre les services en charge, une meilleure coordination avec les bailleurs et une reconnaissance, aussi de la contribution positive des migrants dans l’économie du pays », a-t-il déclaré.

Pour sa part, la chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations Stéphanie Daviot a quant à elle rappelé l’engagement son institution pour mettre en œuvre cette stratégie.

« La stratégie nationale pour les migrations est le résultat de consultations qui ont été menées pendant plusieurs mois avec l’ensemble des ministères concernés, les membres de la société civile, nos collègues des Nations Unies et les ambassades ici présents. Cette stratégie définit les orientations que souhaite prendre la RdD en matière migratoire et qu’elle contribuera à la prospérité économique et sociale du pays mais aussi au bien-être des migrants » a-t-elle précisé

Pour le ministre de l’Intérieur, Said Nouh Hassan, l’élaboration de la stratégie nationale est un élément important pour la politique migratoire de notre pays.

« C’est la première fois que notre pays se dote de ce document important pour la migration. Le ministère de l’intérieur a mené pendant plusieurs mois des consultations individuelles et collectives avec l’ensemble des partenaires œuvrant dans le domaine de la migration pour aboutir à ce résultat ».

Cette stratégie, a-t-il, poursuivi est le reflet des orientations que souhaite prendre notre gouvernement et constitue un pas décisif vers une gestion efficace des migrations, conformément aux engagements pris par la RdD lors de la signature du Pacte Mondial sur les Migrations en 2018.

L’élaboration de ces documents a été financée par l’Union Européenne dans le cadre d’un projet « solutions pérennes pour les populations hôtes, les réfugiés et les migrants les plus vulnérables à Djibouti ».

N.Kadassiya

Le Point avec le Premier Ministre,

Abdoulkader Kamil Mohamed

 « Cette stratégie nationale pour les migrations répond en effet à cette attente et symbolise la  ferme volonté de notre gouvernement de concrétiser l’engagement auxquels a souscrit notre pays lors de son adhésion au pacte mondial sur les migrations durant la conférence internationale de Marrakech en 2018 »

« Au fil des années, nous constatons que la migration et les mobilités connaissent une complexité de formes et de dynamiques sans précédent. Il était donc impératif de se doter d’une politique migratoire en phase avec ces perpétuelles mutations.  D’ où la nécessité d’une véritable stratégie nationale qui déploie tous les axes d’intervention. Cette stratégie nationale pour les migrations répond en effet à cette attente et symbolise la  ferme volonté de notre gouvernement de concrétiser l’engagement auxquels a souscrit notre pays lors de son adhésion au pacte mondial sur les migrations durant la conférence internationale de Marrakech en 2018. C’est la volonté de notre gouvernement de mettre en place des politiques et des structures qui permettront une gestion migratoire maîtrisée, sécurisée et parfaitement conforme et respectueuse de la dignité humaine. Se doter d’une telle stratégie nationale pour  les migrations est également  l’opportunité d’apporter des réponses claires et organisées aux défis concernant la gouvernance de la migration sous ses divers aspects et notamment favoriser une meilleure collaboration et  coordination  institutionnelle tant au niveau des autorités nationales, que des élus locaux et des préfets

C’est aussi un moyen sûr de renforcer les capacités gouvernementales en matière de  prévention et de lutte contre la migration irrégulière, la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. L’opérationnalisation du Bureau de Coordination Nationale de la Migration dont le siège a été récemment inauguré est, faut –il le rappeler, un  des axes majeurs de la stratégie nationale et nous  sommes confiants qu’elle apportera sans aucun doute des informations fiables eu égard au reforment  des statistiques, de la collecte des données qu’il assurera dorénavant. L’analyse et la production des  données faiblement collectées vont sûrement  améliorer en conséquence les connaissances sur  la migration pour  une meilleure gestion et l’inclusion de cette dernière dans les objectifs  de développement local. En somme, il s’agit de gérer dans les meilleures conditions les flux migratoires en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs-clés. »