Le programme de micro financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) est un mécanisme financier du PNUD, qui vise à trouver des solutions locales aux problèmes environnementaux globaux.

Il est exclusivement destiné aux organisations de la société civile, les ONG, les associations de développement, et les organisations communautaires de base, auxquelles il apporte des appuis techniques et financiers pour l’exécution des projets communautaires, susceptibles de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles et à la protection de l’environnement.

Le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement, Dini Abdallah Omar, et la représentante résidente du programme des nations unies pour le développement(PNUD), Fatima ElSheik ont pris part au lancement de cet atelier. Et ce, précisons-le, aux côtés des acteurs du tissu associatif. Sixième du genre,  ce programme, permet aux associations de soumettre des propositions de projet mais aussi de les sensibiliser sur les différents mécanismes de financement disponibles à travers ce programme.

Le concept de base du PMF est de soutenir les communautés dans leurs propres initiatives visant à assurer des moyens de subsistance durables, tout en générant des avantages mondiaux pour l’environnement.

Grâce au fonds pour l’environnement mondial (FEM), le PMF octroie efficacement des subventions directes aux organisations non-gouvernementales et aux organismes communautaires pour les aider à faire face aux changements climatiques.

Ce programme permet également de protéger les eaux internationales, de réduire les effets des polluants organiques persistants (POP), d’enrayer la dégradation des terres et d’adopter des pratiques de gestion durable des forêts.

En 2010, notre pays a participé pour la première fois à ce programme du FEM et il a bénéficié d’un financement de 750 000 Dollars US pour impliquer les associations et les communautés qui sont des partenaires clés du FEM dont les compétences, l’expérience et les connaissances et les activités de terrain apportent une contribution indéniable au FEM. Lors de sa présentation, la coordonnatrice nationale du programme, Hibo Mohamed Muse, a encouragé toutes les associations à soumettre des projets de qualité répondant aux conditions d’éligibilité du programme dans le domaine de l’environnement.

Elle a aussi mentionné que, dans le cadre de ce projet, un nouvel appel à proposition avait été publié dans les colonnes du journal « la Nation ». Cet appel, qui prendra fin le 13 avril prochain, est destiné aux associations œuvrant dans les régions en vue de soumettre des projets combattant le changement climatique ou assurant la protection de l’environnement.

Dans son mot d’ouverture de l’atelier, le secrétaire général du MHUE a souligné que ce programme constituait une réelle opportunité de financement pour les projets communautaires. Toutefois, en dépit des efforts déployés, a-t-il ajouté, il apparaît encore une faiblesse de soumission des projets, l’absence de synergie des actions entreprises et de mobilisation des ressources financières disponibles.

« C’est pourquoi, cet atelier de sensibilisation constitue un exercice nécessaire pour informer sur les tenants et aboutissants de ce programme, en vue accompagner les associations à la formulation des projets bancables et accéder plus facilement aux financements. Il vous sera présenté les éléments d’informations inhérentes aux politiques, aux missions et aux procédures du FEM ainsi que les opportunités de financement du PMF », a déclaré en substance M. Dini Abdallah Omar

A noter que le fonds pour l’environnement mondial est un fonds fiduciaire et un instrument financier qui a été créé en 1991, et compte 183 pays membres.

L’objectif du FEM est de financier les projets des pays en développement liés aux conventions internationales relatives à l’environnement. Il accorde également des financements à des organisations communautaires par le biais d’un programme de micro financement.

N. Kadassiya

Le point avec…Fatima ElSheik

Représentante-résidente du PNUD à Djibouti

« Soutenir les communautés dans leurs propres initiatives visant à assurer des moyens de subsistance durables »

Le PNUD et l’ONU joue un rôle de premier plan en ce qui concerne la définition des principes directeurs de gouvernance environnementale et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment le 7ème OMD, qui porte sur la préservation de l’environnement. L’effort du gouvernement de Djibouti a adhéré à cet objectif compte pour beaucoup. Puisque ce programme est l’aboutissement heureux d’un processus commencé depuis 2007 par le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement. Ce dernier est le résultat d’une longue coopération entre le PNUD, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement. C’est une victoire de plus pour l’environnement à Djibouti puisque ce dernier s’adresse tout particulièrement aux associations de la société civile, aux communautés de base et pourra compléter à travers un cofinancement un éventail de programmes opérationnels dans le domaine de la protection de l’environnement. Le programme de micro-financement apporte des solutions aux risques auxquels sont exposées les communautés pauvres et isolées, vulnérables de l’environnement. Ces initiatives environnementales à petite échelle, comprennent un éventail varié de projets de subventions. Sur le plan global, le programme compte à ce jour plus de 14 500 projets dans plus de 125 pays depuis 1992. A Djibouti, à travers ce programme, il y a eu 20 associations qui ont reçu un financement entre 2013 et 2018. Malgré le montant limité de chaque subvention octroyée par le PMF (un maximum de 50 000 dollars), ce programme a atteint des résultats concrets considérables dans les tous pays. Comme l’ont révélé des évaluations indépendantes, il a produit des résultats tangibles en termes de renforcement des capacités ayant des effets sur le terrain. A titre d’exemple, sur la question des changements climatiques, il y a plusieurs activités dont la restauration de l’écosystème terrestre (reboisement, afforestation, gestion durable des terres), construction de puits et des réservoirs, l’installation de panneaux solaires qui ont été mis en œuvre. Ce genre de projet contribue à la réduction de la pauvreté. En effet, 60% des projets ciblaient des populations démunies. En plus des bénéficies environnementaux et socio-économiques directs et immédiats qu’il apporte, ce programme a aidé ses partenaires à reproduire et à développer des initiatives ayant porté leurs fruits, à crée un environnement favorable au développement de partenariat et de réseaux ainsi qu’à accroître son influence sur les politiques. Je suis convaincue que ce programme permettra d’asseoir un cadre de travail approprié pour soutenir les communautés dans leurs propres initiatives visant à assurer des moyens de subsistance durables à Djibouti. Enfin, je voudrais réitérer l’engagement du PNUD à  appuyer tous les efforts du gouvernement, des associations et des communautés de base  visant à renforcer la résilience des communautés rurales de Djibouti.