Le ministère de l’Habitat, l’Urbanisme et l’Environnement (MHUE) a organisé les premiers ateliers de sensibilisation sur les effets néfastes des brûlages à l’air libre sur la santé humaine et l’environnement dans les locaux des Conseils régionaux de Tadjourah et d’Ali-Sabieh respectivement le 13 et 14 mars 2019. Ces causeries de proximité visent le renforcement de capacités des acteurs locaux dans la préservation et la protection de l’environnement. Les ateliers étaient animés par le coordinateur national des projets de mise en œuvre des Conventions de Stockholm et de Minamata, Mohamed Elmi Obsieh, et la consultante nationale de ces projets, Dr Fatouma Aboul-Latif.

L’objectif de ces ateliers était de présenter aux élus locaux et aux acteurs sociaux les opportunités de création d’emplois dit « verts » qui sont des emplois décents et  contribuent au processus de préservation et de restauration de l’environnement dans un premier temps.

Aussi, dans un deuxième volet, les participants ont suivi des exposés sur les effets néfastes des brûlages à l’air sur la santé humaine et sur l’environnement.

En effet, Le brûlage à l’air libre représente une source principale des dioxines et furannes faisant partie des polluants organiques persistants (POP). L’incinération des déchets, le brûlage des déchets domestiques surtout les matières plastiques sont les sources les plus importantes d’émissions des dioxines et de furanes.

Les émissions des dioxines et les furanes peuvent avoir de nombreux effets sur la santé humaine. Parmi lesquels figurent les maladies de la peau, l’affaiblissement du système immunitaire et certains types de cancers. Le mot d’ordre de ces assises était « Brûlage Zéro » des déchets.

Comprenez par là que le risque pour la santé dépend de nombreux facteurs avec toute substance chimique, y compris les émissions des dioxines et furanes. Citons notamment le type d’exposition, le degré et la fréquence d’exposition, et la vulnérabilité individuelle de la santé.

Rappelons enfin que les effets spécifiques des POP peuvent inclure le cancer, les allergies et l’hypersensibilité, les dommages aux systèmes nerveux central et périphérique, les troubles de la reproduction et la perturbation des systèmes immunitaire et endocrinien.

Certains POP sont également considérés comme des perturbateurs endocriniens qui, en altérant le système hormonal, peuvent endommager les systèmes reproducteur et immunitaire des individus exposés ainsi que ceux de leurs descendants.