Le Ministère de la Femme et de la Famille (MFF) et l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), ont conjointement organisé le mercredi 19 août dernier, un atelier où il était question de mettre en place un paquet essentiel de services de préventions et de prise en charge, destiné à soutenir les victimes des mutilations génitales féminines.

Les mutilations génitales féminines (MGF) constituent une violation des droits humains et affectent plusieurs millions de femmes et filles issues de plusieurs pays du monde, y compris le notre. Malgré les nombreuses actions entreprises auprès de la population et la mise en place d’une réglementation punissant les praticiennes, en vigueur dans notre pays depuis 1995, cette tradition stupide et ancienne persiste cependant, dans certaines zones du pays.

Pour faire cesser, ces pratiques néfastes pour la santé de nos filles, le ministère de la femme et de la famille (MFF) et l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) comptent, cette fois-ci mettre en place, un paquet de service visant non seulement à prévenir ce genre de violence basée sur le genre mais à prendre en charge également les victimes de ces actes barbares.

C’est du moins le sens de l’atelier qui s’est déroulé le mercredi 19 aout dernier, au Sheraton Hôtel.

Organisé conjointement par le MFF et l’UNFD en collaboration avec le FNUAP, l’évènement a réuni dans une salle de cet hôtel, une cinquantaine de hauts cadres en majorité féminins issus des organisations onusiennes de Djibouti et des rangs respectifs du MFF, de l’UNFD, du ministère de la Santé, de celui des Affaires musulmanes, des éléments de la gendarmerie nationale et de la police judiciaire, et des acteurs de la société civile.

Le FNUAP partenaire officiel du MFF et de l’UNFD dans la lutte contre les mutilations génitales féminines, a dépêché sur les lieux une consultante internationale, en l’occurrence Carmen Del Rosario, pour diriger les travaux dudit atelier.

Après un mot de bienvenue du conseiller technique du MFF, Houmed-Gaba Omar Abdoulkader, l’experte Carmen Del Rosario a pris la parole pour présenter les documents du protocole et donner ainsi aux participants des précisions sur les programmes, normes et services proposés pour les victimes de ces genres de violences basées sur le genre.

Le travail de groupe intersectoriel qui s’en est suivi a permis aux participants d’identifier un protocole de référence qui permettrait aux organisateurs de cet évènement de trouver une réponse rapide pour les victimes des mutilations génitales féminines.

Rachid Bayleh