Le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) et l’Union Nationale des femmes djiboutiennes (UNFD) en collaboration avec le bureau local du FNUAP, ont conjointement organisé le jeudi 9 mai dernier sous les lustres du Sheraton, un atelier de validation du rapport national de Beijing +25. Présidé par la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, l’événement a réuni sur place, la secrétaire générale de l’UNFD, Fatouma Moussa Abdi, la représentante du FNUAP à Djibouti, Aicha Ibrahim Djama, des parlementaires, des secrétaires généraux de différents ministères sectoriels, dont celui du ministère de la présidence chargé des investissements, Abdi Elmi Achkir, des représentants du système des Nations Unies et des points focaux genre.
La déclaration et le programme d’action de Beijing + 25 est un programme ambitieux qui vise à instaurer l’égalité des sexes et les droits des femmes et des filles dans les pays du monde entier.
En vue de valider le programme national d’action de Beijing + 25 à Djibouti, le ministère de la Femme et de la Famille(MFF) et l’union nationale des femmes djiboutiennes(UNFD), en collaboration avec le FNUAP ont conjointement organisé un atelier, le jeudi 9 mai dernier au Sheraton, où il était question de retracer les avancées et les réalisations de notre pays, en matière d’autonomisation de la femme et de parité entre les sexes durant la période entre 2014 à 2019.
Présidé par la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, l’événement a réuni sur place la secrétaire générale de l’UNFD Fatouma Moussa Abdi, la représentante à Djibouti du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, la coordinatrice du système des Nations Unies, Barbara Manzi, les secrétaires généraux de différents ministères sectoriels dont celui du ministère de la présidence chargé des investissements Abdi Elmi Achkir, celui du ministère de l’économie et des finances, Abdourazak Ahmed Idriss, les points focaux genre de différents ministères, ceux de la DISED et de la CNDH.
Rappelons que le texte historique de Beijing + 25, fait suite à la quatrième conférence mondiale des femmes, qui s’est déroulée en septembre 1995 à Beijing en Chine. En effet, la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, adoptés par 189 pays du monde, constituent un document essentiel en matière d’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme.
Après un message de bienvenue, la secrétaire générale du MFF, a souligné l’importance de ce document, qui selon elle, fixe les objectifs et les actions stratégiques visant à promouvoir l’autonomisation de la femme et la réalisation de l’égalité entre les sexes.
Elle a indiqué par la suite que notre pays s’est engagé dans une dynamique sans précédent, reconnaissant le rôle de la femme dans le processus de développement, depuis une vingtaine d’années.
«Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Djibouti a pris conscience qu’aucune avancée, qu’aucun développement n’est possible si les politiques et les stratégies n’impliquent pas quantitativement et qualitativement les femmes dans le processus de développement», a-t-elle martelé avec insistance.
A entendre Anissa Hassan Bahdon, la nécessité d’inclure l’approche genre dans toutes les stratégies et politiques de développement sur tous les plans, dans tous les domaines et à tous les niveaux, est devenue une ligne de conduite du gouvernement.
«Cette volonté politique s’est traduite progressivement et notamment par la création d’un Ministère de la Femme et de la Famille qui a initié et mis en œuvre de nombreuses activités diverses et variées, en conformité avec le Programme d’action de Beijing, au cours de ces vingt dernières années», a-t-elle déclaré en substance.
Pour sa part, la représentante du bureau local du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, a retracé les grandes lignes de la déclaration et du programme d’action de la conférence de Beijing de 1995.
Sur ce, le consultant national Salah-Eddine Abdoul Samad chargé de diriger les travaux de cet atelier, a pris la parole pour présenter la note d’orientation concernant l’examen approfondi au niveau national.
Les participants ont pu discuter du bilan des réalisations. A charge pour eux d’élaborer des recommandations qui seront prises en considération dans le document national et de valider le rapport final qui sera transmis à l’ONU-Femme.
Rachid Bayleh
Le point avec…Anissa Hassan Bahdon
Secrétaire générale du MFF
« 2020 sera une année charnière pour l’accélération des avancées »
Je crois qu’il n’est point besoin de vous rappeler l’importance de la tenue de la 4ème Conférence mondiale sur les Femmes qui s’est tenue à Beijing en Chine en 1995, mais je tiens à souligner quand même que cette Conférence a marqué un tournant décisif important dans le programme mondial pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme.
Je vous rappelle que notre pays a été représenté par l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes.
Ce Document de politique a fixé des objectifs et des actions stratégiques pour la promotion de la femme et la réalisation de l’égalité des sexes.
En l’an 2000, soit cinq années après, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de tenir une session intitulée «Les femmes en l’an 2000 : égalité des sexes, développement et paix pour le XXIe siècle» pour évaluer la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing et pour déterminer les actions et initiatives à venir.
En 2005, un examen d’évaluation après 10 ans du Programme d’action de Beijing a été mené dans tous les pays signataires du Programme et demandé lors de la 49ème session de la Commission de la Condition de la femme des Nations Unies. Notre pays a participé à cet examen et a produit son premier Rapport national Beijing+10.
En 2010, l’évaluation après 15 ans du Programme d’action de Beijing a été demandée à l’occasion de la 54ème session de la Commission de la condition de la femme. Djibouti a également participé à cette évaluation et a produit son deuxième Rapport national Beijing+15. Les États membres ont adopté alors une déclaration saluant les progrès accomplis pour l’égalité des sexes et se sont engagés à prendre de nouvelles mesures en vue d’assurer la mise en œuvre complète et accélérée de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.
En 2015, le Conseil économique et social des Nations Unies a demandé à la Commission de la condition de la femme d’examiner et évaluer la mise en œuvre du Programme d’action. Et pour éclairer les délibérations, le Conseil a également appelé les États membres de l’ONU à effectuer des examens nationaux détaillés. Djibouti a là aussi participé à l’examen d’évaluation et a produit son troisième Rapport national Beijing+20. Aujourd’hui, à l’occasion du 25ème anniversaire prochain de la quatrième conférence de Beijing qui sera célébré en 2020, Djibouti comme par le passé a élaboré son quatrième Rapport national Beijing+25 qui s’inscrit encore dans la continuité des examens nationaux.
Toutefois, compte tenu du « Programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 » qui a été lancé en 2015 et qui va célébrer aussi ses cinq années d’existence, l’année 2020 sera une année charnière pour l’accélération des avancées en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes et des filles, sachant que l’ODD 5 vise de son côté et à juste titre à parvenir à l’égalité de sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles à travers le monde. Autrement dit, l’élaboration du Rapport Beijing+25 s’est faite dans ce sens et de manière approfondie en alignant les deux Programmes à travers leurs cibles et indicateurs respectifs.