
Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée le jeudi 21 octobre dernier dans la salle de conférence du centre d’Aide Sociale et d’Autonomisation des Femmes (CASAF), la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, le chef de la chancellerie Turque de notre pays, Selim Levant Şahinkaya et le coordinateur de l’agence turque de coopération et du développement (TIKA) à Djibouti, Kutluhan Yucel, ont remis des certificats de fin de formation dans l’art de la pâtisserie turque, à une quinzaine de formatrices en cuisine de ce centre et de l’UNFD.

L’autonomisation économique des femmes, figure parmi les projets phares du ministère de la femme et de la famille (MFF). Lequel a mis en place en 2007 à Balbala, une école de seconde chance pour les jeunes filles issues du milieu défavorable de la capitale. Sous la tutelle du MFF, celui-ci, ainsi dénommé centre d’aide Sociale et d’autonomisation économique des femmes (CASAF), forme chaque année plusieurs dizaines de filles déscolarisées ou non scolarisées, dans les domaines de la cuisine, de la couture, de la pâtisserie, de l’artisanat, de la coiffure, de la beauté et de l’esthétique, en vue de les autonomiser économiquement.
Pour renforcer les compétences des certifiées de la section ‘‘cuisine’’ du CASAF et de l’UNFD, également formatrices dans ce domaine, le ministère de la femme et de la famille (MFF) en collaboration avec l’agence turque de coopération et du développement (TIKA), a organisé la semaine dernière au CASAF, un atelier de formation d’une semaine, destiné à les outiller dans l’Art de la pâtisserie turque, qui constitue, l’une des pâtisseries orientales les plus appréciées au monde.

La TIKA qui est un partenaire clé du MFF, dans son programme d’autonomisation économique des femmes, a dépêché sur les lieux, un chef pâtissier turc, en l’occurrence, Mustafa Burek. Celui-ci issu du ministère de la culture et du tourisme de la république de Turquie, a donné durant les 6 jours de cette formation, toutes les ficelles et les recettes de plusieurs variétés de délicieux gâteaux et autres sucreries très populaires en Turquie, à savoir : le ‘‘baklava’’, le ‘‘sekerpare’’, le ‘‘revani’’, le ‘‘islak kek’’…etc.
La cérémonie de clôture de cette formation, d’importance capitale, qui s’est déroulée, le jeudi 21 octobre dernier, a réuni dans la salle de conférence du CASAF, la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, l’ambassadeur de la Turquie à Djibouti, Selim Levant Şahinkaya, le coordinateur de la TIKA à Djibouti, Kutluhan Yucel, la directrice du CASAF, Neima Yonis Hoch et plusieurs autres personnalités de la TIKA et du MFF dont le conseiller technique, Mohamed Ismaël Abdillahi et la directrice du département ‘‘Promotion du Genre’’, Yasmine Abdoumagid.

Le coordinateur de la TIKA à Djibouti, Kutluhan Yucel, pour qui le secteur de pâtisserie est en développement à Djibouti, a indiqué au cours d’une intervention prononcée à cette occasion, que son organisation a appuyé le CASAF, en équipement et en expertise. « Nous avons fourni d’un côté des appareils électroménagers et des ustensiles de cuisine et d’autre part nous avons mis à la disposition du centre un chef de la gastronomie turque pour dispenser des cours intensifs sur la pâtisserie » a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’ambassadeur Şahinkaya est revenu sur le partenariat entre le centre CASAF et TIKA, lequel a permis selon lui de renforcer les capacités techniques de ce centre d’autonomisation des femmes djiboutiennes.
« Notre objectif premier est de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté. C’est en ce sens que nous donnons ici aux femmes et aux filles des formations à des métiers porteurs en vue les autonomiser économiquement » a indiqué la directrice du CASAF, Neima Yonis Hoch, dans son mot de bienvenue.
Quant à la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, elle a déclaré que son département souhaite réorienter la mission du CASAF « pour faciliter l’inclusion totale des jeunes filles en échec scolaire à travers le programme FEMFI qui projette après avoir fait une évaluation des besoins en formations professionnelles de mettre en place d’autres formations plus techniques et qui sont en adéquation avec les besoins du marché ».
S’adressant à l’ambassadeur de Turquie, elle a indiqué que « les formes de partenariat entre le centre CASAF et TIKA permet de renforcer les relations entre nos deux pays mais plus encore d’insérer plus facilement nos jeunes filles et les femmes en général dans le marché du travail».
A l’issue de la cérémonie, la ministre Mouna Osman Aden, l’ambassadeur de la république de Turquie à Djibouti, Selim Levant Şahinkaya et les autres officiels, ont remis à chacune des formatrices en cuisine, des certificats de fin de stage, attestant leurs acquisitions aux connaissances de base dans le domaine de la pâtisserie.
Rachid Bayleh
Le point avec…Mouna Osman Aden
Ministre de la femme et de la famille
« Depuis sa création, le centre forme chaque année 30 apprenantes par section reparties en 1er et 2ème années »

«Le Centre d’Action Sociale et de l’Autonomisation des Femmes (CASAF) est une organisation sociale à but non lucratif. Opérationnel depuis 2007, le Centre de Formation des Femmes de Balbala est une école de deuxième chance et a pour vocation d’offrir des formations professionnelles à des jeunes filles et femmes déscolarisées ou n’ayant pas été scolarisées.
En 2012 le Centre est doté, par le décret n° 2012-260/PR/MPF, d’un statut et devient le Centre d’Action Sociale et d’Autonomisation des Femmes (CASAF). En plus de sa mission principale qui consiste à former les jeunes filles et femmes, il a également pour mission : de promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes filles des milieux vulnérables mais aussi des jeunes filles exclues du système scolaire ou non scolarisées et d’assurer le développement de la commune de Balbala. Depuis sa création, le centre forme chaque année 30 apprenantes par section reparties en 1er et 2ème année. Les formations sont reparties sur 3 sections : en cuisine, coiffure et couture : soit 180 apprenantes. En plus des sections de formations le CASAF a une garderie qui accueille 30 enfants. Depuis 2017 jusqu’à 2021, plus de 900 filles ont bénéficiées de ces différentes formations offertes par le CASAF. Sur ce chiffre, il y a 653 certifiées dont 40% ont été insérées sur le marché de l’emploi. C’est pour cela que le Ministère de la Femme et de la Famille souhaite réorienter la mission du CASAF pour faciliter l’inclusion totale des jeunes filles en échec scolaire à travers le programme FEMFI qui projette après avoir fait une évaluation des besoins en formations professionnelles de mettre en place d’autres formations plus technique et qui sont en adéquation avec les besoins du marche. Le CASAF vient de bénéficier d’un formation de formatrice en pâtisserie, dispensé par le chef cuisiner M Mustafa Burek, qui s’inscrit dans le cadre du post-formation et qui permet de renforcer les compétences des apprenantes certifiées pour multiplier leurs chances d’insertion sociale et économique sachant que le secteur de l’Hôtellerie et du Tourisme constitue un secteur porteur plein croissance. Bien évidemment, le cadre de partenariat avec TIKA constitue et reste un partenaire privilégié dans les différents domaines concernant l’autonomisation des filles déscolarisées telles que ; renforcement des compétences dans le domaine de la cuisine et de la gastronomie, l’équipement de la caféterie pépinière pour un élan vers une insertion économique, la construction du bâtiment qui est destinée a la formation des filles. Le partenaire TIKA restera toujours un partenaire, y compris les autres partenaires tel que le PNUD, USAID, de relais dans le programme du Ministère de la Femme et de la Famille (MFF) qui est d’élaborer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement relative à l’insertion sociale et professionnelle des femmes vulnérables (notamment celles opérant dans le secteur informel)».