Le gouvernement djiboutien a, dans sa vision 2035, fait du développement du capital humain l’un des objectifs pour le développement économique, exprimé dans la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE 2015-2019). De ce fait, s’engager pour le développement du capital humain, c’est s’engager pour le développement holistique du jeune enfant qui en constitue la fondation.

La population mondiale a dépassé le seuil de sept milliards d’habitants : parmi eux, on dénombre près d’un milliard d’enfants de moins de 8 ans. On estime que plus de 200 millions d’enfants de moins de 5 ans dans les pays à revenu faible et moyen ne réalisent pas leur potentiel complet de développement, à cause de la pauvreté, des carences nutritionnelles et du manque de possibilités d’instruction. 

C’est pourquoi le gouvernement djiboutien a, dans sa vision 2035, fait du développement du capital humain l’un des objectifs pour le développement économique, exprimé dans la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE 2015-2019). De ce fait, s’engager pour le développement du capital humain, c’est s’engager pour le développement holistique du jeune enfant qui en constitue la fondation.

Depuis 2005, le MFF a mis en place une politique nationale pour le développement intégré de la petite enfance à travers plusieurs points.

Développement des garderies communautaires. Les premières garderies communautaires ont été créées en 2005 à Fantahero (région d’Obock) et à Wéa (région d’Arta). Le premier objectif  de ce programme est de donner aux enfants issus de familles défavorisées l’opportunité d’être préparés aux apprentissages.

Le second objectif est de permettre aux mères des familles d’avoir du temps pour mener des activités génératrices de revenu ou de se former.  A ce jour, les garderies communautaires sont au nombre de 31 dont 17 dans Djibouti Ville et 14 dans les régions de l’intérieur. Au total 930 enfants fréquentent ces garderies cette année.

Développement des crèches communautaires. Fort du succès des garderies communautaires, le MFF a lancé en 2017 un programme de crèche communautaire. Cinq structures pilotes ont été mises en place dans les communes de Boulaos et Balbala (Quartier 1, Quartier 3, Quartier 4, Cheikh Moussa et Pk12).  Comme les garderies, la gestion des crèches est confiée aux CGC et associations des quartiers. Les cinq crèches ont inscrit 75 enfants âgés entre 18 mois à 3 ans.

Pour la prise en charge des petits enfants dans les crèches, le Ministère de la Femme et de la Famille a pris l’initiative de former des auxiliaires de puériculture avec l’appui de l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé. En 2018, 22 jeunes filles auxiliaires de puériculture ont été formées. Et 15 d’entre elles ont intégré  les différentes crèches communautaires des régions de l’intérieur et de Djibouti Ville. Actuellement, 13 crèches ont vu le jour dont 10 dans la Capitale et 3 dans les régions de l’intérieur à savoir 2 à Ali Sabieh et 1 à Tadjourah. En janvier 2019, 23 autres auxiliaires de puériculture ont commencé une formation pour une durée de 12 mois pour de nouvelles crèches de l’année prochaine afin de combler ce secteur très prometteur.

Développement des centres d’éveil. Dans le contexte du  développement du capital humain et de la formation des compétences nationales exprimés dans le programme Vision 2035, la politique nationale pour l’enfance à Djibouti (avril 2018) proposée par le Ministère de la Femme et de la Famille suite à l’évaluation du PASNED( Plan d’Action Stratégique National pour l’Enfance à Djibouti (MFF)) s’articule autour de cinq axes pour définir une vision centrée sur l’épanouissement et le développement de l’enfant, à travers la promotion et la protection des droits des enfants, tels que définis par la Convention des Droits de l’Enfant (CDE) : Survie de L’Enfant, Développement de L’Enfant, Protection de L’Enfant, Participation de L’Enfant, Appui institutionnel et renforcement des capacités.

Pour cela, des centres d’éveil seront mis en place à Damerdjog dans la région d’Arta et à Obock Ville comme phase pilote.

Le centre d’éveil pour le développement de la petite enfance accueillera les enfants de 18 mois à 5 ans. Ceux-ci recevront un paquet intégré de services de nutrition, santé, protection, hygiène et assainissement, stimulation/éducation pour leur développement physique et moteur, cognitif et socio-émotionnel ainsi qu’une préparation à l’école.

En conclusion, un transfert de connaissances et de compétences aux parents pour adopter des pratiques et des comportements en faveur du développement holistique du jeune enfant fait partie intégrante des programmes du centre d’éveil. Il est impératif que les parents soient conscients et capables d’assurer le paquet de services de qualité depuis la conception jusqu’à l’entrée à l’école. Leur contribution dans le centre de développement de la petite enfance peut être sous forme d’argent, en nature ou sous forme de services (ex activités culturelles avec les enfants, préparer le repas des enfants, travail dans le jardin potager du centre, la fabrication des matériels de jeux, etc.).

Le MFF prévoit dans les 3 prochaines années de créer un centre d’éveil dans chaque région du pays et dans la capitale.