Dimanche dernier était le jour de gloire de la première promotion de ‘‘Housekeeping’’, sortante du Centre d’action social et d’autonomisation des femmes (CASAF). Celle-ci était forte de trente jeunes filles, qui ont décroché leurs précieux certificats dans ce domaine, au terme de trois mois de cours théoriques au CASAF, assortis de stages pratiques au sein du Sheraton hôtel.
Trente jeunes femmes étaient sous les feux des projecteurs des médias, dimanche 6 novembre dernier au Sheraton au cours d’une cérémonie organisée par le ministère de la femme et de la famille en collaboration avec le PNUD, l’Union Européenne et le Sheraton hôtel. Pour cause, elles formaient la première promotion de ‘‘Housekeeping’’, issue du Centre d’action social et d’autonomisation des Femmes (CASAF), une institution placée sous la tutelle du ministère de la femme et de la famille. En leur jour gloire, les principales concernées ont reçu leurs certificats d’aptitude des tâches ménagères dans le domaine de l’hôtellerie à savoir la blanchisserie, la propreté et l’entretien esthétique des chambres, des espaces publics, des arrière-cours, des abords, …etc, des mains respectives de la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti, Simona Schlede, de la représentante résidente du PNUD Emma Anoh, des hauts responsables du Sheraton hôtel et du MFF dont la directrice du CASAF, Mme Neima Yonis Hoch et sa collègue directrice de la promotion Genre, Yasmine Abdoulmagid. L’événement est venu couronner trois mois de cours théoriques au sein du CASAF, assortis de stages pratiques au Sheraton hôtel. C’est dire combien les efforts que les apprenantes ont dû déployer tout au long de leur formation dispensée par des spécialistes en hôtellerie dépêchés dans ce cadre par le Sheraton. Il s’agit ici une formation qui s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’autonomisation de la femme et à la protection des droits des femmes et des filles (FEMFI), laquelle permettra, selon les responsables du CASAF instigateurs de ce programme, à ces quelques trente jeunes filles bénéficiaires d’accéder plus facilement dans le marché de l’emploi et notamment dans le domaine de l’hôtellerie.
Le détail laisse entrevoir le côté passionnant de ce métier que ces jeunes filles issues du CASAF s’apprêtent à embrasser. Elles donnaient la nette impression de disposer du savoir-faire adéquat dans cette optique. Et ce au regard des liens de partenariat que le CASAF et son ministère de tutelle ont tissés dans le cadre du projet FEMFI financé par l’UE et mise en œuvre par le bureau local du PNUD, avec le Sheraton hôtel.
Le conseiller technique du ministère de la femme et de la famille, Mohamed Ismail Abdillahi qui s’est exprimé au nom de sa ministre a souligné l’importance de cette nouvelle activité pour le CASAF laquelle permet selon «de concrétiser et d’instituer dans le temps nos partenariats dans les différents domaines de l’hôtellerie, du tourisme et de l’artisanat concernant l’autonomisation des filles déscolarisées telles que; renforcement des compétences dans le domaine de la cuisine et de la gastronomie, du house-keeping, du numérique…etc.»
Dans le cadre de ce volet du projet FEMFI «l’objectif étant d’identifier les besoins en formation professionnelles répondant aux attentes des jeunes filles vulnérables et du marché du travail. Plus encore, dans ce plan de formation il est attendu que 720 femmes bénéficient à raison de 180 filles/femmes vulnérables par année» a rappelé Mohamed Ismail avant d’indiquer que cette formation dédiée aux jeunes filles du CASAF, répond aux exigences requises en matière d’hôtellerie.
Selon lui, les jeunes femmes sélectionnées pour ce premier cycle de formation aux métiers de l’hôtellerie sont d’anciennes lauréates du CASAF ayant reçu au préalable une formation dans les domaines de la cuisine ou de la couture.
Pour sa part, la représentante résidente du PNUD Emma Anoh, a indiqué que le projet FEMFI a fourni aux bénéficiaires les uniformes, les assurances et les visites médicales.
Quant à la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti, Simona Schlede, elle a fait part aux différents responsables du MFF que «le projet FEMFI continuera de mettre en place des actions de renforcement des compétences à destination des femmes et des filles du pays, notamment à travers la mise en place d’une formation professionnelle dans le domaine des métiers de la logistique et de la manutention portuaire qui débutera prochainement».
Rachid Bayleh